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13.06.2016

Durabilité et pratiques locales & citoyennes : le come-back de la coopérative

Notre salut ne vient pas que d'en haut. La base fourmille aussi de bonnes idées. Les citoyens prennent d’eux-mêmes des initiatives innovantes et durables.

Voitures partagées, agriculture commune, habitat groupé ou kangourou, ateliers vélo sociaux, achat collectif de produits alimentaires à la ferme, jardins potagers communautaires, éolienne financée par un quartier… Ce sont là toutes de bonnes idées de transition émanant des citoyens eux-mêmes. Le dénominateur commun : la philosophie coopérative, qui trouve principalement ses adeptes dans des villes un peu plus importantes. ‘Bottom-up’, disions-nous ? Quoique…

« Dans la pratique, ce n’est pas si ‘bottom-up’ qu’on pourrait l’imaginer, il y a aussi du ‘top-down’. Bon nombre de ces initiatives émanent en réalité de personnes employées par les autorités locales », affirme Thomas Block, professeur de développement durable et de gouvernance. « Elles portent deux casquettes, ce qui mène à la confusion. En réunion, elles ne savent plus trop si on les interpelle en vertu de leur qualité de citoyen ou en tant que fonctionnaire et entrent parfois en conflit avec l’administration ou d’autres services de la ville.

Prenons, notamment, le projet des « leefstraten » (les rues à vivre) : les résidents, avec le soutien de la ville, créent temporairement une « rue de rêve » sans voitures, même pour un temps. Mais comment faire si une minorité d’habitants s’opposent au projet ? Les autorités passent-elles outre ? Quid en cas d’objection des pompiers ? »

Certaines initiatives citoyennes ont une vie brève, d’autres connaissent un succès considérable. Des systèmes de partage de voiture comme Cambio ont connu un succès rapide. Qu’est-ce qui explique la réussite d’une initiative ? Plusieurs facteurs interviennent, souligne Thomas Block :

Le rôle des citoyens

La culture coopérative constitue le fil rouge dans beaucoup d’initiatives citoyennes : les gens unissent leurs forces et se sentent suffisamment puissants pour aborder les choses différemment. Pour les porteurs du projet, le volet social est parfois plus important que l’aspect durable. Leur priorité n’est pas toujours de sauver la planète mais ils prennent plaisir à imaginer les choses autrement. 

Le rôle des autorités

Pour une ville ou une commune, il n’est pas toujours évident de savoir si elle doit soutenir des initiatives citoyennes durables ni dans quelle mesure. Un petit coup de pouce financier est toujours bienvenu, tout comme le partage de savoir-faire. Mais reprendre entièrement l’initiative à son compte et la gérer totalement est rarement une bonne idée. La ville ou la commune doivent pouvoir lâcher prise, laisser les citoyens faire à leur guise. Une solution passe-partout est peut-être tentante mais mieux vaut la freiner car une initiative citoyenne naît dans un contexte particulier et justifie donc une approche différente, un travail sur mesure, en somme. 

Le rôle des entrepreneurs publics

Dans le jargon, on les nomme policy entrepreneurs. Les entrepreneurs publics sont des politiques, des fonctionnaires ou des citoyens qui se comportent en entrepreneur enthousiaste. Ils identifient les opportunités, mettent en place leur réseau, connectent les citoyens et les pouvoirs publics et se donnent sans compter. Ils connaissent aussi les arcanes de la politique et savent quel chemin emprunter pour réaliser un projet. 

La maturité du projet

L'initiative doit être suffisamment “mature” pour être capable de colmater les failles apparues dans un système de taille supérieure. Prenons à nouveau le système de la mobilité, historiquement destiné au propriétaire de voiture individuel. Les failles du système sont connues : les particules fines, les embouteillages et le bruit, et à un niveau supérieur, le réchauffement climatique et l'épuisement des matières premières. Le concept des voitures partagées exploite ces failles et offre une alternative dans laquelle de plus en plus se reconnaissent. Le système est autosuffisant. Les autorités locales apportent leur contribution en réservant des places de stationnement à des endroits-clés et participent au système.

Thomas Block ajoute deux commentaires personnels à cette idée de volontarisme coopératif :

  • Une initiative, même couronnée de succès, ne parvient pas toujours à chambouler l’ordre établi. Les forces en présence ne sont pas seulement “l’industrie” ou le “grand patronat”, mais aussi les citoyens eux-mêmes. Les aliments locaux, bio et de saison connaissent un franc succès auprès d’une partie de la population. Mais un nombre encore plus important de consommateurs continuent à exiger toute l’année des fraises et des haricots dans les rayons de leur supermarché.
  • Les citoyens qui s’engagent dans des initiatives de ce type appartiennent généralement à la classe moyenne blanche, progressive et critique. Une minorité de la population, donc.

Le local et le global montent en puissance

Dans de nombreux domaines de la vie publique, le pouvoir de l’État-nation s’érode. Il en va de même sur la question du durable. Les pouvoirs locaux et les institutions globales gagnent en puissance.

Plus de pouvoir aux bourgmestres

Les États-nations ont une échelle trop grande pour favoriser la démocratie directe. De plus, ils bloquent la coopération internationale parce qu'ils refusent de perdre la moindre parcelle d’autorité sur leur territoire, conclut le politologue américain Benjamin Barber. En conséquence, ces États s’opposent à toute forme de solution à des problèmes transfrontaliers, comme le réchauffement de la planète. 

Dans son ouvrage ‘If Mayors ruled the World’, Barber explique en quoi les villes ont tous les atouts pour résoudre des problèmes de taille mondiale. À titre d’exemple, Los Angeles a déjà réussi à réduire ses émissions de CO2 de 20 %, alors que les Etats-Unis, en tant que nation, sont encore loin de ce résultat. Beaucoup d'autres villes se fixent des objectifs nettement plus ambitieux en termes de réduction de CO2 que les autres niveaux de pouvoir.

À l’heure qu’il est, bon nombre de villes collaborent avec d’autres municipalités au sein de réseaux et d’organisations comme Eurocities afin de trouver des solutions à des problèmes majeurs. Ce type d’initiatives peut encore aller plus loin, estime Barber. Il plaide pour un parlement mondial des bourgmestres, comptant 300 sièges. Les villes participeraient à tour de rôle et se réuniraient trois fois par an pour approuver des propositions (non contraignantes).

« Les villes devraient bénéficier d’une plus grande marge de manœuvre, tant sur le plan financier que juridique », déclare Barber au cours d’une interview avec ‘De Correspondent’, une plateforme de journalisme néerlandaise. « Les villes possèdent plus de points de convergence que les pays. Si l’Allemagne se développe, cela risque de se faire au détriment de la Pologne. Si Berlin connaît une croissance, Cracovie n’en prendra pas ombrage, par contre. Une collaboration entre New York et Moscou me semble plus facilement envisageable qu’une coopération entre Barack Obama et Poutine. »

Plus de pouvoir à l’Europe et aux institutions globales

Un organisme fort, capable d’imposer des décisions au niveau mondial ? Cela ressemble étrangement aux Nations Unies, mais l’inconvénient est que seul un groupe restreint d’acteurs y prennent les décisions. Plus près de nous, l'Union européenne est confrontée à un déficit démocratique encore plus important que celui des États-nations. Mais la distance entre les institutions européennes et les citoyens européens fait que l’Union a moins de difficultés à imposer des mesures parfois impopulaires, mais durables. Il suffit de se remémorer la problématique en matière d’engrais. Le mécanisme est connu : les politiciens nationaux « demandent »  à l’Europe d'imposer des normes environnementales et autres, plus sévères. Ainsi, ils peuvent dire à leurs citoyens : « C’est l’Europe qui en a décidé ainsi ».

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13.06.2016

Secteurs public et non marchand dans leur rôle d’acheteurs : géants aux pieds d’argile

Les achats cumulés du secteur public en Europe représentent 19 % du PIB. Ce pouvoir d’achat constitue un levier puissant, mais souvent sous-exploité.

Tous ensemble, les organismes publics possèdent un pouvoir d'achat énorme. Ils peuvent le mettre à profit pour donner une impulsion durable à l'ensemble de l'économie. Une opportunité qu’ils exploitent encore trop rarement, estime Mieke Pieters. Elle a travaillé longtemps comme expert stratégique en achats à la Ville de Gand et a organisé l’année dernière la conférence EcoProcura. Aujourd'hui, au travers de The Global Picture (www.theglobalpicture.be), elle assure des formations et fournit du conseil en matière d’achat durable, de facility management et de supply chain. Mieke Pieters :

« Je qualifierais les Autorités et le secteur non marchand, de géant aux pieds d'argile : le potentiel est énorme, mais il n’est quasiment pas utilisé. Et pourtant, avec une bonne politique d’achat, vous pouvez atteindre des objectifs de développement durable sans dépenser un sous de plus. »

Imprimer des critères de durabilité dans un marché public n’est que la première étape sur la voie d’une politique d’achat plus réfléchie. Le développement d'une stratégie d’achat constitue l’étape suivante. Cela peut être relativement facile, pour autant que l'organisation ait une vision bien claire.

Mieke Pieters : « Cette stratégie pourrait être, par exemple : d'ici 2020, nous voulons réduire nos émissions de CO2 de 20 %. Mais elle pourrait être aussi de stimuler l'économie sociale. Au département Achats, alors, de traduire la stratégie de l'organisation dans des objectifs d’achat. ”

Besoins réels, appels d’offre bien pensés

Une politique d’achat durable ne démarre pas par la question « Que voulons-nous acheter ? », mais bien avec « De quoi avons-nous réellement besoin ? ». Remplacer les 50 véhicules à essence de la flotte par 50 voitures hybrides, sans autre forme de réflexion, n’est pas forcément la bonne voie à suivre, explique Mieke Pieters :

« Remettons d’abord en question le besoin de 50 voitures. Si on les utilise à bon escient, peut-être que 25 véhicules feraient l’affaire. Sous l’axe de la durabilité, il sera justifié que ces véhicules, à la pointe du progrès, coûtent un peu plus cher. Autre option, passer aux voitures partagées ou encore, encourager l’utilisation du vélo électrique : les 80 % de l’impact en matière durable provient de nos remises en question de ce qui est vraiment nécessaire. Exercice qui s’applique tout autant aux ordinateurs et au matériel de bureau… »

En lançant des appels d’offres mûrement réfléchis, les organismes publics et les institutions du secteur non marchand peuvent emmener leurs fournisseurs sur une voie plus durable. Chaque jour, plusieurs centaines de camionnettes parcourent tout le pays pour le compte de ces organismes avec du papier, des repas, du linge…. Accordez des points supplémentaires au fournisseur disposant de la flotte la plus écologique et vous aurez déjà fait un grand pas dans la bonne direction. Mieke Pieters :

« Il en va de même pour les autres critères de durabilité. La gestion durable de la chaîne d'approvisionnement  figure parmi les sujets d’actualité. Aucune ville n’aime entendre que les pavés de ses rues ont été taillés par des enfants. Idem pour les hôpitaux qui préfèrent que leurs vêtements de travail soient produits dans des conditions dignes sur le plan humain.

Prenons la thématique de l’emploi social. En qualité d’organisme public, vous avez les moyens de mettre en pratique votre politique d’égalité des chances, du moins pour une partie, via les appels d’offre. Dans ceux-ci, vous pouvez intégrer une clause d’emploi lors de la construction d'une nouvelle école, par exemple. L’entrepreneur qui décroche le marché doit s’engager à mettre au travail à un certain nombre de jeunes issus du chômage, à les former et à leur octroyer un contrat pour autant qu’ils s’acquittent convenablement de leurs tâches. Souvent, il s’agit de métiers en pénurie de main-d’œuvre, l’employeur y trouve donc aussi son intérêt.

Vous pouvez aussi exiger de l’entrepreneur qu’il fasse appel à l'économie sociale pour exécuter certaines tâches répétitives consommant beaucoup de main-d’œuvre. Exemple : demander à ce type de collaborateurs de préparer le chantier avant l’arrivée des peintres et de le nettoyer à la fin des travaux. »

Normes durables

Les nouvelles idées sur la durabilité révolutionnent le monde des achats. Une nouvelle norme ISO sur les achats durables est attendue pour 2016 ou 2017 (ISO 20 400). Les CPO (Chief Procurement Officers) des grandes organisations se mettront sans peine au courant, soutenus par leur équipe et en contact étroit avec la direction. Mais qu’en est-il des acheteurs au sein d’une commune ou d’une organisation de taille plus modeste ? Pour ce type d’organisation, Mieke Pieters estime que l’acheteur a besoin d’être bien entouré :

« Avec les moyens d’une équipe, il est plus aisé de construire une stratégie, de se fixer des objectifs, choses moins accessibles à un acheteur isolé. Autre piste : se joindre à un groupe d'achat plus important. De plus en plus de petites communes groupent leurs achats avec des villes plus grandes, dotées d’une équipe plus structurée. C’est grâce à l’union des forces que nous arrivons à mener une politique d’approvisionnement durable au meilleur prix. »

5 quick wins

  1. Dans les appels d’offres, accordez la priorité aux fournisseurs disposant d’une flotte récente et  écologique.
  2. Passez aux emballages recyclables susceptibles d’être repris par le fournisseur.
  3. Achetez des produits pourvus de labels durables (FSC ou PSC, Ecolabel, Max Havelaar, Fair Trade…).
  4. Optez pour des peintures écologiques et pour des entreprises de peinture qui donnent leur chance à des groupes vulnérables, défavorisés.
  5. Mesurez ce que vous avez déjà accompli (économies d’énergie, conversion de plusieurs imprimantes individuelles en une machine commune multifonction…) et communiquez à ce propos. Sans communication, les interventions durables n’existent pas et vous ne pourrez susciter le soutien de vos différents publics.
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13.06.2016

Durable, la durabilité ?

La durabilité est une question de perception. Et, naturellement, des intérêts économiques sont en jeu. Qu’est-ce qui tue le durable ?

La voiture électrique ?

Un véhicule qui fonctionne grâce à une batterie électrique serait moins polluant qu’un moteur à essence ? Oui, pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale au charbon. Mais pour changer notre mobilité en profondeur – outre épouser la révolution technologique – il nous faut adopter un autre comportement.

Le bénéfice du progrès technologique est hélas souvent réduit à néant par une consommation plus élevée. Cela s’appelle le rebound effect, l’effet rebond, en jargon économique. Echanger le parc entier de voitures classiques contre un nombre égal d’électriques polluerait tout autant et ne résoudrait pas le problème des bouchons. Pour progresser pleinement, pensons aussi à aménager des pistes cyclables sûres, à offrir des transports en commun confortables et abordables et à parfaire les systèmes de voitures partagées. Autre exemple de l’effet rebond : utiliser les atouts des panneaux solaires pour chauffer la piscine ou éclairer entièrement le jardin pendant la nuit.

Le circuit court ?

Agriculture urbaine, limitation du kilométrage alimentaire, production locale… le circuit court a le vent en poupe. C’est certes une manière simple de produire et de consommer durable, mais ce n’est pas pour autant une solution universelle. Que fait-on du commerce équitable ? Cela reviendrait à jeter le bébé avec l’eau du bain. 

Le défi est de créer un circuit long socialement responsable et écologiquement durable. Pas évident. Ceci dit, pourquoi ne pas poursuivre plusieurs objectifs durables à la fois ? Exemple : si les agriculteurs et les commerçants du Sud obtiennent un prix correct pour les bananes, le café et le chocolat, pour autant que l’impact du transport sur l’environnement soit peu significatif, le système peut s’avérer durable. 

Par ailleurs, emmener par la mer des crevettes de la mer du Nord aller et retour jusqu’au Maroc pour les décortiquer sur place – même si le travail local est payé correctement – n’est pas durable. Astuce à l’attention de ceux qui veulent décortiquer les crevettes eux-mêmes : arrachez-leur la tête, enlevez les parties principales de la carapace, pincez la queue et votre crevette est bonne à déguster !

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13.06.2016

La Tour des Pensions : 50 ans et toujours un modèle d’économie durable

À Bruxelles, la Tour du Midi, mieux connue sous le nom de Tour des Pensions, date de 1964. Elle est pourtant l’un des immeubles de bureaux les moins énergivores du pays.

La Tour du Midi (150 mètres, 36 étages, 41.000 m² de surface utile, 1.670 membres du personnel) est le bâtiment le plus haut de Belgique. Il y a vingt ans, la coque extérieure - une façade en verre - est rénovée. L’Office national des Pensions (ONP) estime bien pouvoir encore réaliser des économies.

En 2008, le département Facility Management, en collaboration avec Veolia, le gestionnaire des installations techniques, constitue une Energy Team. Cette équipe réalise un audit énergétique qui permet de réduire drastiquement la facture énergétique et les émissions de CO2. Comment relèvent-ils le défi ?

Marc Leunens (Facility Manager ONP) : « Nous isolons l'escalier de secours qui monte jusqu’au 36e étage et insistons fortement auprès des employés pour éteindre les lumières et les ordinateurs après leur travail. Mais là où nous faisons réellement la différence, c’est lorsque nous modifions radicalement notre approche en matière de chauffage et de refroidissement. En 4 ans, cela nous permet de diminuer la consommation d'électricité de 29 % et la consommation de mazout de chauffage de 37 % : nous passons de 760 000 litres en 2009 à 443 000 litres en 2013. Au total, nous parvenons ainsi à économiser plus de 6000 tonnes d'émission de CO2 – ce qui représente l’émission moyenne de 1600 ménages. »

Les immeubles de bureaux sont généralement chauffés au mazout. Dans l’entre-saison, on peut l’affirmer, les trois chaudières au mazout de la Tour des Pensions sont une source de gaspillage. Marc Leunens :

« Au printemps et au début de l'automne, il suffit généralement d’allumer quelque peu les chaudières le matin. Nous installons donc deux sources de chauffage supplémentaires. La première est alimentée au gaz et produit tant de l’électricité que de la chaleur. Nous utilisons les deux simultanément autant que possible. Le courant est destiné aux serveurs de notre salle de données car ils doivent fonctionner en permanence. Dans l’entre-saison, nous utilisons la chaleur pour le chauffage. Avantage supplémentaire : pour la cogénération, nous avons obtenu nos certificats verts.

La deuxième source est constituée par deux pompes à chaleur. Elles fonctionnent à l’électricité verte. L'une des deux est une pompe à eau à haute température – la première du genre en Europe pour un immeuble de bureaux. Grâce à ces deux systèmes, nous pouvons attendre bien plus tard en saison pour remettre en route nos chaudières au mazout. »

Quête permanente

L’Energy Team est toujours en quête d’économies. Marc Leunens admet cependant que la tâche devient de plus en plus ardue.

« Nous investiguons si nous pouvons installer des mini-éoliennes sur le toit. La Tour du Midi est un des cinq endroits à Bruxelles les plus propices à ce type de solution. Une analyse des possibilités en matière d’éclairage LED est également en cours. Il y a 15 ans, malheureusement nous remplaçions toutes nos lampes par des lampes économiques. Vouloir toutes les convertir en ampoules LED n’est pas forcément la solution : nous obtiendrions un pouvoir de résolution trop élevé ou nous serions contraints de diminuer le nombre d'appareils d'éclairage, ce qui nous obligerait à réaménager les plafonds. Une opération très coûteuse, surtout cumulée au prix de l’équipement LED.

En tout cas, nous continuons nos recherches. Nous tenons à conserver le certificat EMAS obtenu en 2008. Cet ‘Eco-Management and Audit Scheme’ est un outil européen de management destiné aux organisations en recherche continue d’amélioration sur le plan des performances environnementales ».

Le contrat de performance énergétique : tuyau pratique pour le locataire

C‘est au locataire qu’il revient d’honorer la facture énergétique. Pourquoi le bailleur ou le gestionnaire de l’installation externe voudrait-il investir dans des systèmes plus économes ? L’opération lui coûterait de l’argent sans rien lui rapporter. Un conseil pour le locataire ? Le contrat de performance énergétique.

Marc Leunens : “Vous prenez une année de référence pour la consommation et vous y apportez quelques corrections pour les jours plus chauds ou plus froids que la moyenne. Nous disposons d’une station météorologique sur le toit qui nous aide à établir nos prévisions, mais nous pouvons toujours vérifier les données auprès de l’IRM. Si nous consommons moins d'énergie que l'année de référence pour garantir la température de confort que nous nous sommes fixée, la facture est inférieure et nous en partageons le bénéfice avec notre prestataire de services. Par contre, si nous consommons plus, par exemple suite à un mauvais réglage du système, c’est lui qui remboursera la différence. Par ce système de bonus-malus, le prestataire est financièrement stimulé à bien collaborer ; il a tout intérêt à ce que le bâtiment soit le plus économe possible.”

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06.09.2023

Nouvelle mobilité : l’atout technologie

La technologie est-elle un atout pour aller vers une nouvelle mobilité pour les entreprises ? Voici ce qu’en pense Philippe Kahn, Mobility Solutions Expert.

Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent repenser leur mobilité pour qu’elle s’inscrive dans l’indispensable transition durable de nos sociétés. Depuis le 1er juillet 2023, la réglementation prévoyant à l’horizon 2026 la fin de la déductibilité fiscale pour les véhicules d’entreprise thermiques produit ses premiers effets. Dans le même temps, le budget fédéral de mobilité et ses récentes évolutions rendent cette (r)évolution bien plus concrète et praticable. Et une chose est sûre : les outils technologiques, en particulier les applications, ont un rôle clé à jouer. Mobility Solutions Expert chez Arval BNP Paribas Group, Philippe Kahn nous explique pourquoi.

1er juillet 2023 : une date clé

« Pendant les quelques semaines qui ont suivi le moment charnière du 1er juillet 2023, nous avons déjà constaté un changement dans les besoins exprimés par nos entreprises clientes », explique Philippe Kahn. « Certaines d’entre elles avaient déjà fait des pas concrets vers la transition durable. Mais aujourd’hui, elles sont d’autant plus nombreuses à devoir aussi répondre aux questions et préoccupations concrètes de leurs employés. Comment vais-je pouvoir utiliser une voiture électrique alors que j’habite en ville et que je n’ai pas de bornes de recharge à disposition ? Ai-je envie de chercher tous les deux jours un endroit fiable pour effectuer cette recharge ? Et suis-je prêt·e à repenser fondamentalement ma mobilité ? Donner une réponse satisfaisante à ces interrogations est forcément une priorité pour les employeurs. Au-delà de la gestion de A à Z d’un véhicule électrique de société, donc y compris la question de sa recharge, de plus en plus d’entreprises commencent à repenser leur politique de mobilité globale, en analysant toutes les alternatives existantes, notamment celles multimodales. Et c’est une excellente nouvelle, car c’est un passage obligé pour l’avenir. Je pense donc que la demande pour de telles solutions va devenir de plus en plus importante. Pour y répondre de manière fluide, la technologie et notamment les applications sont un atout de poids. »

Anticiper pour mieux servir

Si la question est en train d’émerger au sein des entreprises, elle est depuis des années une priorité pour Arval, BNP Paribas Fortis et Philippe Kahn. « Cela fait plus de cinq ans que nous anticipons les changements en cours, avec pour objectif d’avoir une vision de la mobilité et une expertise bien plus larges que le seul leasing. Aujourd’hui, nous disposons d’ailleurs d’un département complet qui s’en occupe exclusivement. Grâce à cette expertise, nous répondons et même devançons les besoins des entreprises qui n’ont pas l’expérience de ces questions, et qui se sentent parfois un peu perdues par rapport à cette révolution de la mobilité. »

Une expérience simplifiée et plus fluide grâce à la technologie

Mais pourquoi et comment la technologie joue-t-elle un rôle important dans cette transition vers une mobilité plus durable des entreprises ? « Pour rendre l’expérience de cette nouvelle mobilité plus simple et fluide pour ses utilisateurs. Et c’est dans ce sens que vont les derniers développements du marché », répond Philippe Kahn. « C’est d’ailleurs aussi à ça que servent les  nouvelles applications dédiées à la mobilité que nous proposons désormais à nos entreprises clientes. Pour les employeurs, elles facilitent la gestion du budget mobilité mis en place par les autorités fédérales. Ce budget, ses trois piliers et ses récentes évolutions sont un facteur crucial pour repenser la mobilité. Mais il s’accompagne aussi d’une certaine complexité réglementaire. C’est pour faciliter cette gestion que nous avons initié il y a cinq ans déjà le développement de toute une série d’outils technologiques. Par exemple pour permettre à nos clients de gérer très facilement le choix combiné d’une voiture électrique et d’un vélo dans le cadre de ce budget mobilité. Dans cette logique d’innovation ciblant l’expérience utilisateur, nos applications intègrent très concrètement toutes les facettes de la nouvelle mobilité professionnelle, accessibles depuis un smartphone. Utilisation de transports publics, mobilité de partage, taxi, et même le parking alors qu’il n’est pas repris dans le budget mobilité : tout s’y retrouve en un seul endroit. Cela facilite aussi la gestion des transactions : les achats mobilité d’un faible montant, comme celui d’un ticket de bus, sont automatiquement pris en compte et validés. Il n’y a dès lors plus de vérification manuelle nécessaire. Dans la même logique, il ne faut plus avancer ni rembourser quoi que ce soit… ni donc conserver et gérer des preuves d’achat. En résumé, les app simplifient le budget mobilité, en proposant de manière conviviale tous ses composants importants : voiture, vélo, scooter, multimodalité, transports publics, mobilité partagée… »

La technologie, un accélérateur de stratégie

L’exemple du trajet d’innovation tracé par Arval Belgique illustre parfaitement pourquoi la technologie est un accélérateur important pour implémenter de nouvelles stratégies de mobilité. Et bien évidemment, ce qui existe aujourd’hui est appelé à évoluer très rapidement, pour aller vers une expérience utilisateur toujours plus riche. Philippe Kahn : «Beaucoup d’outils innovants existent déjà. Mais l’un des défis, lié à la complexité belge, est d’arriver à fédérer tous les acteurs concernés sous le même étendard, pour que le résultat de ce travail collaboratif se retrouve dans une seule et même app « magique ». Ce qui existe aujourd’hui en Belgique a souvent une portée locale. C’est une limitation qui n’existe par exemple pas aux Pays-Bas grâce à la carte OV.  La réalité urbanistique de notre pays est aussi un challenge. Car en dehors des grands centres urbains, la mise en place de Hubs de mobilité où toutes les moyens de déplacement sont accessibles est moins aisée. »

Une chose est sûre : la transition vers la nouvelle mobilité des entreprises est sur les rails. Et la nouvelle app d’Arval Belgique  est un outil précieux pour nos entreprises. « Cette innovation technologique permet dès maintenant d’atténuer la complexité réglementaire pour les employeurs et de fluidifier très concrètement pour les employés et employées leur expérience de la multimodalité », conclut Philippe Kahn.

Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102, intermédiaire en assurances à titre accessoire, inscrit auprès de la FSMA sous le numéro 047238 A. Sous réserve d’acceptation de votre demande.

Arval Belgium S.A. est une filiale de BNP Paribas Fortis

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