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01.12.2017

Entreprise et monde associatif : mode d’emploi

Rien de tel pour la crédibilité d’une entreprise qu’une association ou une cause à laquelle elle contribue. Comment y consacrer les ressources adéquates et y emmener l’ensemble des collaborateurs ?

Partout dans le monde, des budgets publics de plus en plus serrés ouvrent des opportunités pour le secteur privé de s’engager auprès de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la communauté.  Un moyen idéal pour l’entreprise privée de renforcer sa crédibilité et de rassembler ses forces vives autour d’une cause commune.

On parle alors de partenariat privilégié entre le secteur associatif et le secteur privé. Ce type de collaboration peut être développé dans tous les secteurs en rapport avec des problématiques sociétales : éducation, développement, santé et bien entendu l’environnement.

Règle numéro un : trouver une cause légitime. Un exemple particulièrement éclairant est celui de Whirlpool.  Pour résoudre le problème du décrochage scolaire à cause du manque d’uniformes propres, la marque a créé aux États-Unis une fondation et un programme Whirlpool Care Counts. Cette initiative consiste à installer des machines à laver et des séchoirs dans les écoles pour favoriser la fréquentation des cours. Le nettoyage des uniformes est alors pris en charge directement par l’établissement. Une cause, on l’aura compris, parfaitement en phase avec le core business de l’entreprise.

Pour que le partenariat entre le privé et le monde associatif fonctionne, il convient d’observer quelques best practices supplémentaires.

  • La définition par l’entreprise d’une vision globale du projet, de son contenu, ses objectifs et de la mesure de ceux-ci. Là encore, la cause doit être légitime pour être crédible et rassembler.
  • Une définition claire à tous les échelons de l’entreprise. Pour cela, il convient de s’assurer de la compréhension du rôle et des responsabilités de chacun. Il peut être utile de désigner un leader qui sera chargé de la mise en place des programmes.
  • L’évaluation permanente. Cela nécessite pour chacune des parties de mettre à disposition les ressources humaines nécessaires au management du projet et d’identifier les tâches récurrentes et le respect des engagements. Le partenariat doit être vu comme un contrat. Tout au long de son exécution apparaîtront d’autres atouts et expertises pour chacune des parties prenantes qui le rendront dès lors encore plus efficace.
  • La communication : entre partenaires, en interne et vers l’extérieur. C’est dans le dialogue que se renforcera le partenariat. La communication permettra également de désamorcer les conflits dès qu’ils surgissent.
  • La flexibilité : toute structure évolue et croît. Il en va de même du partenariat, d’autant plus quand les acteurs sont de cultures entrepreneuriales diverses. 
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12.01.2017

Comment associer votre business à une grande cause ?

Certes, une entreprise doit être rentable. Toutefois, elle n’en demeure pas moins attentive aux grandes causes. Souvent, les CEO rêvent eux aussi d'un monde meilleur. Où trouver l’inspiration et comment y emmener vos collaborateurs.

Pour qu'elle ait une chance d’inspirer toutes les couches de votre entreprise, votre « cause » ne peut se résumer à un gadget plug and play. L’implication ne se limite pas au choix d’une association : il convient d'aligner la stratégie globale de votre business sur les objectifs et les valeurs défendues.

Jeff Snyder, CEO et fondateur d'Inspira Marketing Group, avance 4 questions essentielles à vous poser pour trouver cette inspiration.

Quelle est votre recette pour faire du bien ?

Pour cela, il convient de trouver une cause qui parle aux valeurs de votre entreprise afin de construire des fondations solides et durables.

Pouvez-vous donner plus que de l'argent ?

Le chèque est bien souvent la première idée qui vient à l'esprit, mais ce sont toutes les compétences de l'organisation qui doivent être mises à contribution, y compris la création de contenu et la coordination d'événements.

Votre équipe va-t-elle vous suivre ?

Oui, si vous dissociez votre propre histoire de la cause qui vous tient à cœur pour la faire résonner auprès de tous vos collaborateurs, vos clients et vos fournisseurs. Vos équipes doivent se sentir investies, pour ne pas voir vos efforts réduits à néant ou associés à votre seule personne.

Que pouvez-vous recevoir en retour ?

Attention, l'implication ne doit pas se confondre avec une transaction commerciale. L'objectif est d'insuffler de la générosité et de la camaraderie pour renforcer la cohésion des salariés.

Une cause humanitaire... ou pas

Mentor de nombreuses PME et institutions belges, Jean-Charles Della Faille travaille à la définition du « Why » aux côtés des dirigeants : « Il faut voir cela comme la cause commune que partage l'entreprise avec toutes ses parties prenantes. Cela peut être une cause humanitaire, mais pas forcément. Ce commun dénominateur doit agir comme un filtre dans les choix que fait l'entreprise en termes de lancement de produits, de communication et même de choix de collaborateurs. Le why est profondément émotionnel, c'est pourquoi il crée un lien, une communauté. »

Aux entreprises à la recherche d'une cause plus grande qu'elle, il conseille : « Il suffit de prendre son filtre pour décider ce qui est bien pour vous, naturel pour vous. Si je prends la marque Harley Davidson, par exemple, son image inspire la liberté et la rébellion. » Naturellement, elle peut donc se tourner vers ceux qui, de trop de liberté ou révolte, se retrouvent derrière les barreaux : « On peut ainsi imaginer un programme de réinsertion dans la société de personnes incarcérées. C’est cohérent. Cela permet à l'entreprise de communiquer sur les libertés fondamentales, qui font partie de son ADN et se marient à merveille avec la cause qu'elle défend. »

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14.07.2017

Ne pas lésiner sur sa Corporate Social Responsibility

BNP Paribas Fortis se veut une banque responsable et passe à l’acte. Elle propose à ses collaborateurs de prêter leurs compétences à des entreprises sociales. Illustration.

La génération Y nous le fait savoir en suffisance : pour être séduite par un employeur et maintenir avec lui un lien durable, elle doit partager ses valeurs. Les collaborateurs mais aussi les clients sont en quête de sens. Une entreprise ne peut être durable qui si sa manière de travailler l’est à tous les niveaux : clients, fournisseurs, actionnaires et bien sûr collaborateurs.

Wilfried Remans, Responsable CSR & Public Affairs de BNP Paribas Fortis :

« Conscients d’avoir un impact sur les clients et le personnel, mais aussi sur l’économie, l’environnement et la société, nous nous investissons beaucoup pour devenir une banque responsable. Cela se traduit en codes de conduite et en choix concrets, inscrits dans notre stratégie depuis de nombreuses années. »

Quelques exemples : fonds répondant aux critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance), diversification d’activités avec le conseil énergétique auprès des entreprises clientes, création d’un écosystème autour des entrepreneurs sociaux, du microcrédit, aide aux jeunes défavorisés.

« Toutefois, nous avons encore du chemin à parcourir pour que le personnel en soit conscient, y croie et défende l’approche. Certes, notre réputation est à faire mais nous préférons que notre contribution à l’économie sociale parle d’elle -même au travers de nos réalisations internes et externes », ajoute Wilfried Remans.

Le savoir mais surtout le vivre

BNP Paribas Fortis a donc décidé de permettre à ses collaborateurs de faire leur propre expérience et a imaginé plusieurs projets d’accompagnement à dimension sociale. Pendant plusieurs mois, un groupe de travail constitué de représentants de différents métiers est mis à la disposition d’un entrepreneur social. Soit celui-ci est en manque de moyens, soit il a besoin d’expertise. 

Initiative dont a bénéficié TRAVIE, une organisation qui met au travail des personnes handicapées.

« Il faut que le projet soit bien défini, que nous puissions offrir une valeur ajoutée et que les membres de notre groupe puissent répondre aux besoins auxquelles l’organisation est confrontée, en matière de stratégie, de financement, de marketing, d’organisation… », précise le responsable CSR de la banque.

Prêter son expertise renforce son appartenance à l’employeur

« Des managers d’une institution financière qui travaillent avec des entrepreneurs sociaux, ce conflit entre deux cultures et deux univers très différents peut être très profitable et donner naissance à quelque chose de fantastique à de nombreux niveaux », se réjouit Wilfried Remans.

Jean-Francois Vanderschrick est Responsable Data Analytics Commercial Banking chez BNP Paribas Fortis et fait partie de l’équipe détachée auprès de TRAVIE :

« J’ai eu l’occasion de me glisser dans la peau du responsable, de contribuer au développement de l’entreprise. Ce trajet m’a permis de m’éloigner de mon objectif habituel et de développer mon réseau. C’est une expérience à laquelle je suis fier et heureux d’avoir participé. Et puis, c’est très émouvant de rencontrer les gens sur place et de réaliser l’importance que notre travail représente pour eux. »

Pour la banque, c’est aussi l’occasion de permettre aux collègues de tester, en un laps de temps très court, la nouvelle méthode de travail ‘agile’, axée sur la confiance, l’autonomie et le feedback.

La magie opère 

TRAVIE, un des plus gros acteurs parmi les 12 présents dans la Région de Bruxelles-Capitale, emploie 335 personnes handicapées et fait principalement du conditionnement. Un produit actuellement délaissé au profit du vrac, plus écologique. Même si l’organisation rémunère son personnel grâce aux subsides publics, ceux-ci ne contribuent qu’à payer deux tiers des salaires.

 « Cette entreprise à vocation sociale, poursuit aussi une finalité économique. Ses responsables cherchaient à développer leurs portefeuilles de clients et de commandes. Après avoir étudié la question, notre équipe leur a proposé de nouvelles idées de prospection, de positionnement sur le marché, plusieurs pistes de diversification des activités et de sources de revenus », témoigne Jean-Francois Vanderschrick, satisfait de cette aventure humaine.

Jean-François Ghys, Directeur Général de TRAVIE, avoue :

« Je ne nierais pas avoir fait preuve d’un certain scepticisme au départ. Qu’est-ce que cette équipe allait pouvoir faire pour nous en quelques mois à peine ? Mais tout de suite, j’ai senti que le courant passait. Les membres se sont déplacés pour se rendre compte du terrain, ont posé un tas de questions face à un monde qu’ils connaissaient moins. Ils nous ont ouvert les yeux et ont fait évoluer nos idées. Une enquête a notamment été conçue afin de sonder la satisfaction de la clientèle, détecter les nouveaux besoins et évaluer le potentiel d’autres produits. Bref, une initiative très enrichissante pour nous,»

En encadré

Main-d’œuvre qualifiée souvent méconnue des entreprises

« De plus en plus d’entreprises disent vouloir travailler avec des organisations sociales mais en réalité seules quelques-unes d’entre elles seraient effectivement prêtes à s’engager dans cette voie », souligne Jean-François Vanderschrick.

A la base de cette réticence, un problème d’image. L’ancien ‘atelier protégé’ TRAVIE a été créé, au départ, pour donner du travail aux personnes handicapées et leur offrir une vie la plus normale possible. Entre-temps, il a évolué vers une organisation soucieuse de servir et de fidéliser ses clients de toute taille : les plus grandes entreprises mais aussi les start-up dont elle a à cœur de soutenir la croissance.

TRAVIE veille à pérenniser son business et, pour rester compétitive, entend offrir un service à valeur ajoutée : conditionnement, mise sous pli, montage notamment de vélos électriques, à priori hors de portée des moins valides.

« Les jobs sont bien sûr adaptés au degré d’handicap et à la performance de chacun. Nous restons tiraillés entre notre mission sociale et la réalité économique, intervenant dès que nous constatons le moindre inconfort chez l’un de nos travailleurs. Nous découpons la mission en tâches simples et développons des gabarits pour que le travail leur devienne accessible », souligne le directeur.

Et celui-ci de conclure :

« Ce n’est qu’après avoir analysé le service, la qualité, le respect des délais et le tarif, et avoir reçu à cet égard tous leurs apaisements que les clients se disent contents de faire travailler des personnes porteuses d’un handicap. Cette réserve est légitime. Peu connaissent ce monde et ceux qui peuvent l’appréhender via un membre de leur famille le gardent pour eux ».

(Sources: TRAVIE, BNP Paribas Fortis)

Un abonnement pour fidéliser sa clientèle, se réinventer en période de crise et acheter mieux : Emna Everard a vu juste pour lancer et pérenniser sa start-up bruxelloise.

Née dans une famille de médecins spécialisés en diététique, Emna Everard sait ce que signifie manger sainement. « À 12 ans, je décryptais déjà les étiquettes des emballages. Mon rêve était de réussir à ouvrir, un jour, un supermarché où on pourrait faire ses courses les yeux fermés » se souvient-elle. 

Et puisqu'Emna Everard a l'entrepreneuriat dans le sang, c'est ce qu'elle a fait. En 2016, un peu avant la fin de ses études supérieures, elle lance le supermarché en ligne « le plus sain du marché » : Kazidomi. Ses exigences sont élevées, tant en matière de composition que de goût. Car Kazidomi trie ses produits sur le volet, permettant à sa clientèle d’acheter en toute confiance des produits sains, majoritairement bio et tournés vers le végétal.

Le programme de fidélisation

Six mois après son lancement, la croissance de Kazidomi s’accélère grâce au lancement de son programme de fidélité. Un abonnement à 59 euros qui offre des réductions de 20 à 50% sur l'ensemble des produits alimentaires, cosmétiques ou d'entretien disponibles en ligne. Rentabilisation et économies garanties.

S’en suit une première levée de fonds de 50.000 euros en 2017. Kazidomi grandit, étend la taille de son stock et développe son marketing. Emna Everard engage ses deux premiers collaborateurs. Le chiffre d’affaires augmente vite et explose littéralement pendant la crise du Covid. « Les consommateurs avaient soudain le temps de réfléchir à leur santé et à leur bien-être et faisaient l’essentiel de leurs achats en ligne » ajoute-t-elle.

Comment se réinventer ?

L’après crise constitue un tournant. « Kazidomi a dû se réinventer. Nous voulions trouver une stabilité financière et éviter toute dépendance à des moyens externes » poursuit Emna Everard. Avec ses équipes, elle mène une réflexion sur la structure des coûts, l’efficience opérationnelle et le marketing. L’objectif n’est plus la croissance à tout prix, mais bien la pérennité et la santé financière de l’entreprise, grâce à une réorganisation intelligente.

Deux acquisitions vont ensuite permettre à Kazidomi de relancer sa croissance, en créant des synergies porteuses : « Smart Fooding » en août 2022 et « Bébé au Naturel » quelques mois plus tard. Une entité spécialisée dans les produits sains pour les bébés et leurs parents. « Avec Bébé au Naturel, nous avons doublé le volume de colis envoyés » complète Emna Everard. « Cela nous a permis d’obtenir un meilleur tarif auprès de nos transporteurs et de réduire les coûts ».

Une banque réactive et à l’écoute

En tant que banquier de la start-up bruxelloise, BNP Paribas Fortis lui a accordé trois crédits à son lancement, entre 2016 et 2019. Un soutien qui coulait de source, les engagements de Kazidomi en matière d’objectifs ESG (Environnemental, Sociétal et Gouvernance) cadrant parfaitement avec la stratégie de la banque. « Nous avons intégré le programme Innovation Hub de BNP Paribas Fortis et notre chargé de relation - qui connaissait très bien le milieu des start-ups - s'est montré immédiatement enthousiaste et très à l'écoute. Il a cru en notre projet, l'a suivi de près, nous a conseillé de participer à une série d'événements pour rencontrer d'autres acteurs dont le parcours et le profil est intéressant pour nous », explique l’Entrepreneure de l’année 2019.

Mais le soutien ne s’est pas arrêté là. « En décembre 2022, c’est grâce à BNP Paribas Fortis, entre autres, que nous avons pu acquérir « Bébé au Naturel ». Des start-ups comme Kazidomi ont besoin d’une grande réactivité de la part de leur banque. Quand il y a une entreprise à racheter, une opportunité, les choses doivent aller vite. Analyse du dossier, mise à disposition des fonds : BNP Paribas Fortis a toujours été réactif et enthousiaste et nous a soutenu dans 99% de nos demandes » s’enthousiasme la CEO.

Huit ans après son lancement, Kazidomi livre 4.000 produits partout en Europe. La start up belge réalise 90% de ses ventes via son site web et 10% via des revendeurs externes, comme Delhaize.

Kazidomi a également lancé sa propre marque «Kazidomi», qui propose 200 produits. «En travaillant en direct avec les producteurs, nous pouvons proposer les produits les plus qualitatifs possibles, au meilleur prix».

https://www.kazidomi.com/fr

Kazidomi est prêt à changer le monde. Découvrez d’autres histoires fascinantes de chefs d’entreprise.

Cosucra investit dans la décarbonation de ses processus de production. L’accent est mis sur les fibres & protéines végétales à base de chicorée et de pois, pour une alimentation saine et moins polluante.

L’entreprise hennuyère Cosucra existe depuis 1852. L’entreprise garde une taille relativement petite avec 365 employés, mais les activités ont changé au fil du temps. À partir des années 80, la transformation des betteraves sucrières a été remplacée par celle de chicorée et de pois jaunes. Le sucre a été remplacé par de l’inuline et de la protéine de pois.

« De nombreuses familles ont peu de temps pour préparer un repas frais chaque jour. Nos produits permettent à l’industrie de leur proposer des repas faciles, rapides et nutritifs » explique Eric Bosly, CEO de Cosucra. « Les nutritionnistes soulignent l’importance des fibres et des protéines végétales pour la santé, et un tel régime a aussi une influence positive sur notre empreinte écologique. »

Nouveaux investisseurs

Pour aller plus loin dans la décarbonation, l’entreprise a lancé en 2023 un plan d’investissement de sept ans d’un montant de 150 millions d’euros. « Nous nous sentons fort concernés par la crise climatique, et nous voulions donc accélérer cette transition » déclare Eric Bosly. « C’est pourquoi nous avons fait appel à trois investisseurs qui partagent nos valeurs et sont prêts à s’engager à long terme. »

Relation sur le long terme

Cosucra et BNP Paribas Fortis collaborent depuis longtemps. « BNP Paribas Fortis nous a soutenus dans notre expansion au Danemark et aux États-Unis. Il est très important d’avoir un seul et même interlocuteur pour la mise en place de la structure financière des filiales, l’ouverture de comptes à l’étranger, etc. Nous nous réunissons régulièrement, ce qui nous permet de compter sur l’expertise d’équipes spécialisées dans l’industrie alimentaire. Leur vision macro est un beau complément à celle des account managers locaux qui connaissent bien nos activités. »

Des conditions de marché identiques

Les efforts fournis par Cosucra permettront de réduire les émissions de CO2 de 55% d’ici trois ans. La décarbonation n’est qu’un de combats d’Eric Bosly. « Nous plaidons pour les mêmes conditions de marché que pour les protéines animales. Pourquoi, par exemple, une TVA de 20% est-elle appliquée au lait à base de pois alors que le lait de vache relève de la TVA à 6% ? Les produits d’origine végétale sont, en outre, plus chers, parce que vous ne pouvez pas réaliser d’économies d’échelle en raison des quantités plus faibles. Compte tenu de tous les « effets externes négatifs » des produits animaux, tant sur la santé que sur l’environnement, notre secteur mérite un soutien jusqu’à ce que nous atteignions une certaine ampleur. »

Changement de mentalité

Le chef d’entreprise déplore la façon dont le commerce de détail utilise la viande comme produit d’appel, en réduisant ses marges pour offrir un prix attractif aux consommateurs. « En période d’inflation, cette différence de prix est d’autant plus préjudiciable pour nous. Un changement de mentalité est donc vraiment nécessaire. Les nutritionnistes disent qu’une portion hebdomadaire de 200 à 250 grammes de viande suffit pour en tirer les bienfaits nutritionnels, sans les effets négatifs. Mais actuellement, la plupart des Belges consomment plutôt 200 grammes de viande par jour. »

Éric Bosly estime aussi que la concurrence des produits agricoles importés est un obstacle. « Le Pacte vert pour l'Europe vise à réduire de moitié les intrants, ce qui entraîne notamment l’interdiction de nombreux herbicides. Les agriculteurs devraient être accompagnés dans cette transition. Et une entreprise comme Cosucra, qui achète des chicorées et des pois dans un rayon de 200 kilomètres, ne joue pas à armes égales avec la forte concurrence chinoise. »

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