Transformer le visiteur en client régulier : c'est le nerf de la guerre pour tout site d'e-commerce. Kazidomi, qui entend démocratiser le bio, a trouvé l'astuce. Explications de sa fondatrice Emna Everard.

Née dans une famille de médecins spécialisés en diététique, Emna Everard a toujours mis un point d'honneur à vivre et à manger sainement. Et à ne pas acheter n'importe quoi. "À 12 ans, je décortiquais déjà les étiquettes des emballages. Mon rêve était de réussir à ouvrir, un jour, un supermarché où on pourrait faire ses courses les yeux fermés, avec la certitude de n'acheter que des choses qui soient bonnes pour la santé" se souvient-elle.
Et puisqu'Emna Everard a l'entrepreneuriat dans le sang, c'est ce qu'elle a fait. Ou presque : en 2016, soit un peu avant la fin de ses études supérieures, elle a ouvert un site d'e-commerce : Kazidomi.
"Les produits sains et naturels sont plus chers que les autres ; c'est dommage, et je voulais donc essayer de les démocratiser", explique Emna. Comment ? Grâce à un système d'abonnement annuel : le client paie 100 euros et bénéficie en échange de réductions de 20 à 50 % sur l'ensemble des 3.000 produits alimentaires, cosmétiques ou d'entretien disponibles en ligne. Ce qui lui permet de rentabiliser rapidement son abonnement, et de faire des économies sur ses courses de produits sains tout au long de l'année.
Une marque reconnue
Et ça marche : Kazidomi, qui compte plus de 10.000 abonnés après deux ans et demi d'activité, affiche une croissance annuelle de 300% et jouit de la reconnaissance de ses pairs, dans tout l'écosystème. La preuve ? En voici deux…
La première, c'est que la start-up bruxelloise est devenue, début juillet, la huitième entreprise du pays à obtenir le prestigieux label 'B Corp', que convoitent – en vain, jusqu'ici – des géants comme Danone et Nestlé. "En matière de durabilité, nous faisons énormément d'efforts. Notamment en collaborant au maximum avec des producteurs locaux ou, d'un point de vue logistique, en privilégiant les matériaux de récupération pour l'emballage des colis", explique Emna Everard. "Au-delà de ça, nous avons aussi lancé un programme interne, 'Share', qui comprend plusieurs initiatives ayant un impact positif sur l'environnement et/ou la société. C'est ainsi, par exemple, que nous offrons à nos clients les produits dont la date de péremption approche ou dont l'emballage est un peu abîmé, en les invitant à les offrir à leur tour à une tierce personne – de préférence aux plus démunis, en direct ou via une ASBL. Dans le cadre de 'Share', nous permettons aussi à nos employés de passer une journée par an dans une ONG, et nous recevons des écoles pour expliquer aux enfants ce que l'on fait, et pourquoi."
La deuxième preuve de la reconnaissance de Kazidomi, c'est qu'Emna Everard vient d'être élue 'Entrepreneur de l'année'.
"C'est un prix dont je suis très fière, évidemment, même s'il ne va rien changer à ma vie quotidienne. Je serais très heureuse, par contre, si cela pouvait inspirer les jeunes entrepreneurs de notre pays et les convaincre qu'il faut croire en ses idées et oser se lancer. Sans entrer dans le débat de l'entrepreneuriat féminin, ou dans un discours d'opposition des genres qui ne ferait qu'accentuer un clivage qui n'a pas lieu d'être. Tout le monde peut réussir, s'il s'en donne les moyens !", affirme Emna.
'Une banque dynamique et à l'écoute'
BNP Paribas Fortis est le banquier de la start-up bruxelloise, et lui a accordé trois crédits en l'espace de trois ans. Le dernier tout récemment, pour financer l'aménagement d'un entrepôt flambant neuf d'une superficie de 2.000 mètres carrés, à Vilvorde. Un soutien qui coulait de source, dans la mesure où les engagements de Kazidomi en matière de durabilité cadrent parfaitement avec la nouvelle stratégie de la banque.
"Au moment de lancer mon entreprise, je suis d'abord allée voir la banque historique de mes parents", explique l'Entrepreneur de l'année 2019. "Mais j'ai vite senti que celle-ci avait des réticences à accorder un emprunt à une start-up. J'ai donc décidé de rencontrer la concurrence, et BNP Paribas Fortis s'est montré plus ouvert, plus dynamique. Nous avons intégré le programme Innovation Hub et notre chargé de relation, qui connaissait très bien le milieu des start-up, s'est montré immédiatement très à l'écoute. Et enthousiaste ! Il a cru en notre projet, l'a suivi de près, nous a conseillé de participer à une série d'événements afin de rencontrer d'autres acteurs de l'écosystème..."
"Honnêtement, nous lui devons beaucoup", poursuit Emna Everard. "Lorsque nous lui avons fait part de notre besoin très urgent d'acquérir un nouvel entrepôt, il a contacté un collègue de BNP Paribas Real Estate le jour-même. Et quelques heures plus tard nous avions une réponse détaillée avec les différents bâtiments disponibles à Bruxelles. En conclusion, s'il est vrai à mes yeux que le monde bancaire bouge souvent trop lentement, BNP Paribas Fortis est l'exception qui confirme la règle: tout est allé très vite."
EN SAVOIR PLUS
Site web: https://www.kazidomi.com/fr.
10.08.2018
B2B : Amazon à la conquête d’un marché XXL
L’ogre américain ajoute une corde à son arc en partant à l’assaut des professionnels français, de tous les secteurs et de toutes les tailles. Pour atteindre son objectif, Amazon propose le meilleur de sa plateforme e-commerce traditionnelle.
Avec le lancement d’Amazon Business en France, le message est clair : après avoir fait main basse sur les consommateurs, le géant de Seattle part à la conquête des entreprises françaises. Vu les moyens et le pouvoir développés par l’entreprise, fondée en 1995 par Jeff Bezos, il y a de fortes chances que l’objectif soit rapidement atteint. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil au succès de la plateforme outre-Atlantique. En effet, la société d’e-commerce a lancé son offre B2B aux États-Unis en 2015. Dès la première année, elle affichait des ventes supérieures à 1 milliard de dollars et, deux ans plus tard, le million de clients business était dépassé. Aussi disponible en Allemagne et au Royaume-Uni (depuis avril 2017), les performances des deux portails européens sont aussi parties à la hausse : 150.000 acheteurs et 40.000 vendeurs enregistrés pour le site allemand et, respectivement, plus de 90.000 et 30.000 outre-Manche. La « marketplace » professionnelle, également opérationnelle au Japon et en Inde, est donc arrivée en France (ainsi qu’en Italie et en Espagne) depuis cette année…
Plus de 250 millions de produits au catalogue
18 ans après le lancement de sa filiale « e-commerce » en France, Amazon s’attaque donc désormais à l’appétissant marché B2B au sein de l’hexagone. Amazon Business se présente comme un « one-stop shop » pour les clients professionnels, où ils peuvent répondre à l’ensemble de leurs besoins pour faire tourner leurs activités. De l’indépendant à la multinationale, en passant par les administrations publiques ou les hôpitaux, la cible est large et les parts du gâteau alléchantes. D’autant plus qu’Amazon, qui emploie plus de 500.000 personnes à travers la planète, compte bien ratisser large sur sa « marketplace » B2B et vise toutes les industries : de la vente de boulons aux fournitures de bureau, en passant par le secteur du bâtiment, les pièces automobiles, le matériel de restauration ou encore les équipements médicaux. Ce n’est donc pas un hasard, si le géant conçoit cette branche en pleine croissance, comme le quatrième pilier de son expansion, à côté de sa bien connue plateforme d’e-commerce et de ses services Amazon Prime et Web Services.
Un environnement adapté aux pros
Sur la plateforme, vendeurs et acheteurs se retrouvent et ne sont pas dépaysés : le meilleur d’Amazon est présent, avec évidemment des fonctionnalités spécifiques aux besoins et attentes des professionnels. Toute entreprise enregistrée y retrouve, entre autres, un espace de gestion qui lui permet d’assigner des utilisateurs (au sein de sa structure) autorisés à faire des opérations au nom de la société, de gérer les méthodes de paiement ou les adresses de livraison, de mettre en place d’un flux d’approbation, etc. Bien entendu, l’offre ne s’arrête pas là : un outil de reporting afin d’analyser les achats et leurs fréquences, la livraison gratuite en un jour ouvré pour des achats supérieurs à 25 euros, des délais de paiement à 30 jours sur facture, l’affichage des prix hors TVA et même la possibilité de… solliciter un prêt ! Et, vu l’historique de la société de Jeff Bezos, les fonctionnalités continueront certainement d’évoluer au fil du temps, notamment sur base des retours des utilisateurs.
Alors qu’une étude du bureau Forrester prédit que la taille du marché américain de l’e-commerce B2B devrait atteindre plus d’un milliard de dollars d’ici 2020, et peser deux fois plus lourd que son équivalent B2C, le positionnement d’Amazon n’est pas étonnant. Reste à savoir comment vont réagir les distributeurs des secteurs touchés par la menace, bien visible, de l’ogre américain !
20.12.2024
Arval : votre mobilité en 2025
Laurent Mélignon, Corporate Sales Director d’Arval, leader du marché du leasing automobile full-service et en solutions de nouvelle mobilité, parle des perspectives 2025 pour le secteur.

Arval est une entité de la division Commercial, Personal Banking & Services au sein du groupe BNP Paribas. En tant que leader du marché, Arval joue un rôle clé dans l’offre de leasing automobile full-services et de nouvelles solutions de mobilité. Laurent Mélignon, Corporate Sales Director d’Arval, est donc bien placé pour anticiper ce que 2025 nous réserve.
Arval est à la pointe d’un secteur dans lequel beaucoup de choses évoluent : la façon dont les entreprises et les particuliers pensent et gèrent la mobilité est de moins en moins classique. Laurent Mélignon y voit plusieurs causes : « Dans notre pays, la fiscalité est le principal moteur de nombreux processus de changement. Cette fiscalité est liée au coût salarial : de nombreuses entreprises considèrent les voitures de société comme une alternative fiscalement avantageuse pour maximiser la rémunération qu’elles octroient à leur personnel. Les membres du personnel la considèrent aussi comme une manière concrète et tangible d’être rémunérés, sans craindre un impact supplémentaire fiscal. C’est dans cette logique que le cadre fiscal s’adaptera en 2025, en phase avec l’évolution de notre société. Le budget mobilité fédéral et l’indemnité vélo, par exemple, ou des options comme le plan cafétéria ou le plan flex-income : voici quelques-unes des solutions dont disposent les entreprises pour un package salarial motivant pour leurs équipes. »
Mais le Corporate Sales Director d’Arval identifie bien d’autres moteurs de changement pour la mobilité. Laurent Mélignon : « Toute notre culture de la mobilité est en train de changer – et cette tendance sera toujours bien présente en 2025. La jeune génération est beaucoup moins attachée à la voiture de société, et ce depuis des années. Les jeunes apprécient de se déplacer en vélo, en bus ou en voiture partagée – en fonction, bien sûr, d’où est installée leur entreprise. Et il y aussi des facteurs macroéconomiques qui expliquent ce changement. Je pense à l’augmentation des embouteillages dans de nombreuses villes, mais aussi à la prise de conscience de plus en plus forte par la population et les acteurs économiques de l’importance de la transition énergétique. Petit à petit, nous comprenons tous la nécessité d’un changement écologique et d’autres choix de mobilité. C’est depuis un certain temps devenu une évidence. »
Une complexité flexible
Le mix de mobilité va devenir de plus en plus important. Laurent Mélignon : « C’est un axe essentiel de notre mission : être et rester une solution tout-en-un, qui offre aux entreprises la possibilité de penser en termes de rémunération flexible. Un nouveau travailleur, par exemple un célibataire sans enfants, a d’autres besoins de mobilité qu’un collègue parent de 2 enfants et qui a une maison à la campagne ou en ville. À l’heure où ce besoin devient de plus en plus important, Arval est le partenaire idéal pour proposer aux entreprises de l’accompagnement et du know-how. Nous permettons aux employeurs d’offrir de la flexibilité en tenant compte de sa complexité. »
Une attitude positive
Laurent Mélignon pense que la transition vers la mobilité électrique continuera à monter en puissance en 2025 : « Dans les entreprises, je vois que 80% des nouvelles commandes sont électriques. Par rapport au marché privé où la part est inférieure à 20%, c’est énorme. L’électrification de la flotte belge est donc surtout portée par les entreprises. Je vois qu’il y a déjà des annonces et des initiatives pour adapter et affiner encore légèrement le budget mobilité fédéral. Il est donc possible que, dans les mois à venir, de plus en plus de personnes délaissent leur voiture de société et adhèrent à ce budget adapté. Ici aussi, Arval veut se préparer avec un état d’esprit positif et beaucoup de savoir-faire, dans notre rôle de ’full mobility provider’. »
Le point de basculement
Selon Laurent Mélignon, le tournant tant attendu vers la mobilité électrique, que le marché attend depuis si longtemps, aura également des conséquences pour les entreprises : « Nous pouvons en effet nous attendre à l’arrivée d’un plus grand nombre de modèles abordables en 2025. La conduite électrique ne sera plus réservée aux happy few. C’est bon pour le marché privé, mais cela offre également plus de possibilités aux entreprises. De plus, je m’attends à ce que le prix des voitures à moteur thermique augmente. Nous recevons souvent ce feed-back du côté des constructeurs. En raison des normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui régulent leurs émissions de CO2, ceux-ci devront bientôt payer d’énormes amendes en cas de non-respect. Ils ont donc tout intérêt à orienter le marché vers l’électrique. Ils adapteront aussi leurs capacités de production en conséquence : à partir de l’année prochaine, la production sur commande deviendra la norme dans le secteur, plutôt que la constitution de stocks conséquents. »
Un scénario pour le futur
Enfin, en tant que société de leasing, Arval voit également dans un avenir proche le marché s’ouvrir aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux clients particuliers. Laurent Mélignon : « Selon nous, l’évolution du marché aura pour conséquence que de nombreuses entreprises, qui optent encore aujourd’hui pour l’achat ou le leasing financier de voitures de société, se tourneront vers le leasing opérationnel. Et ça veut aussi dire qu’ils sous-traiteront notamment chez nous le risque lié à la valeur résiduelle. Dans ce contexte, nous assumons pleinement notre rôle de leader du marché : c’est un scénario qui nous semble réaliste à court terme et auquel nous nous préparons déjà pleinement. »
16.12.2024
« La fracture numérique a la vie dure »
« Les personnes âgées, mais aussi les jeunes et les actifs manquent de compétences numériques », explique Linde Verheyden, Director Public Affairs chez BNP Paribas Fortis et présidente de DigitAll.
Malgré la digitalisation croissante, de nombreuses personnes sont laissées sur le carreau. En Belgique, 40% de la population âgée de 16 à 74 ans est exposée au risque d’exclusion numérique. Si les personnes âgées sont souvent considérées comme le groupe le plus vulnérable, il s’avère que les jeunes ont aussi des difficultés avec le numérique. Près d’un tiers des jeunes de 16 à 24 ans ont des compétences numériques faibles, avec un pic de 52% chez les jeunes peu diplômés.
Ce sont des chiffres plutôt surprenants. Les jeunes sont quand même nés avec des outils numériques ?
« On dit souvent que les jeunes sont « digital natives » parce qu’ils savent utiliser les réseaux sociaux. Mais créer une vidéo TikTok ou scroller sur Instagram ne signifie pas que l’on est capable d’effectuer des opérations bancaires en ligne ou de remplir un formulaire de candidature. »
La pauvreté joue aussi un rôle important dans le fracture numérique.
« Absolument. Pour 25% des personnes en situation de pauvreté, le smartphone est le seul appareil numérique qu’elles possèdent. S’il offre une certaine forme d’accès de base, le smartphone est néanmoins souvent inadapté pour réaliser des tâches essentielles : rédiger un CV, introduire sa déclaration fiscale... Sans ordinateur ni Internet stable, de nombreuses portes numériques restent fermées. »
Quelles sont les autres raisons qui expliquent cette fracture numérique ?
« Souvent, les gens manquent des compétences numériques nécessaires. Ils n’ont jamais appris à effectuer des tâches basiques, comme utiliser un moteur de recherche, ajouter une pièce jointe à un e-mail ou télécharger une app. Sans ces connaissances, le monde numérique leur est inaccessible. Et puis il y a le stress numérique. La peur de commettre des erreurs, d’être piraté ou de compromettre sa vie privée est dissuasive pour beaucoup. Même si elles ont les compétences requises, certaines personnes choisissent délibérément de ne pas utiliser les services numériques. La technologie suscite chez elles la méfiance et l’inquiétude, ce qui crée une barrière importante. »
Quel rôle les entreprises peuvent-elles jouer pour combler ce fossé ?
« Les entreprises peuvent jouer un rôle clé à différents niveaux. Il s’agit non seulement d’un problème social, mais aussi d’un défi économique. Aujourd’hui, les personnes moins axées sur le numérique sont à la fois des clients et des travailleurs potentiels. Prendre conscience de cela en tant qu’entreprise, c’est la première étape, mais aussi de la plus importante. Mais il faut aussi soutenir les travailleurs. Un exemple ? Les collaborateurs du service Espaces verts de la Ville de Gand ont reçu une formation pour remplir leur déclaration fiscale en ligne. De telles initiatives permettent aux participants d’acquérir des compétences pratiques et d’avoir davantage confiance en eux. Enfin, les entreprises doivent effectuer un check du know-how numérique. Mesurer, c’est savoir. Ce n’est pas parce que quelqu’un travaille tous les jours sur un ordinateur portable qu’il a de bonnes compétences numériques. »
Que fait concrètement BNP Paribas Fortis pour favoriser l’inclusion numérique ?
« Plusieurs initiatives sont développées. En 2020, nous avons créé DigitAll, une plateforme de partage des connaissances et des bonnes pratiques en matière d’inclusion numérique. Nous y rassemblons aujourd’hui plus de 130 organisations. DigitAll a par exemple développé une check-list qui permet aux entreprises de tester l’accessibilité de leurs applications et sites web. Pour les personnes ayant des compétences numériques plus faibles, faire face à une interface simple peut faire toute la différence. Depuis 2021, la banque soutient également une chaire de la VUB qui étudie le lien entre l’inclusion numérique et les droits humains. »
Quelle est l’importance des outils à cet égard ?
« Avoir des outils conviviaux est indispensable. C’est pour ça que nous collaborons avec Emporia, un fabricant de smartphones conviviaux destinés aux utilisateurs moins à l’aise avec le numérique. Lorsqu’un client achète un smartphone de ce type, nous préinstallons notre app pour lui sur ce smartphone. »
Nous avons évoqué le stress numérique : comment lutter contre celui-ci ?
« Par le biais de campagnes de sensibilisation. Nous voulons que nos clients utilisent nos outils en toute confiance. La banque se soucie aussi de ses clients moins compétents sur le plan numérique. Grâce au partenariat conclu avec bpost, tous les clients peuvent se rendre dans le bureau de poste de leur village pour toutes les opérations bancaires de base. »
Les entreprises ont-elles donc tout intérêt à favoriser l’inclusion numérique ?
« C’est certain. L’inclusion numérique exige des efforts continus, y compris de la part des pouvoirs publics et des établissements scolaires. Personne ne peut être laissé de côté. Les entreprises qui agissent aujourd’hui contribuent non seulement à une société meilleure, mais aussi à leur propre avenir dans un monde de plus en plus numérique. »
« Sans de solides compétences digitales, de nombreuses portes numériques restent fermées. »
« Pour les personnes ayant des compétences numériques plus faibles, faire face à une interface simple peut faire toute la différence. »
« Des compétences digitales limitées sont un obstacle pour combler la fracture numérique. »
Linde Verheyden, Director Public Affairs chez BNP Paribas Fortis et présidente de DigitAll
09.12.2024
Entrepreneuriat sécurisé avec BNP Paribas Fortis
Tous les chefs d’entreprise vous le diront : les marchés financiers sont imprévisibles et cela implique des risques. Nous vous proposons des solutions pour diriger votre entreprise en toute sécurité.

Petit ou grand, domestique ou international : si vous entrez sur un marché en tant qu’entrepreneur·e et faites de votre mieux pour faire prospérer votre entreprise, il y aura inévitablement des moments où vous courrez des risques dans le cadre de vos activités. Frédéric Raxhon, Head of FI Midcap Sales chez Transaction Banking de BNP Paribas Fortis, est spécialiste en la matière. Fort de son expertise, il nous dévoile la manière dont BNP Paribas Fortis s’occupe de la sécurité des entreprises.
Frédéric Raxhon a une vision claire de l’impact de la volatilité des marchés sur les opérations quotidiennes des petites, moyennes et grandes entreprises. Son parcours professionnel de banquier dans le domaine de la finance d’entreprise, des actions et des produits dérivés, ainsi que dans l’accompagnement de sociétés holdings et cotées en bourse lui permet d’observer le fonctionnement du marché d’un œil aguerri.
Frédéric Raxhon : « Nous comprenons parfaitement que l’incertitude des prix, sous forme de volatilité sur les marchés financiers, peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement et la rentabilité des entreprises. C’est pour cela que nous surveillons en permanence les marchés et leur volatilité : si les prix fluctuent rapidement, nos clients risquent d’acheter trop cher et de vendre trop bon marché. Nous avons déjà eu notre compte à ce niveau-là ces dernières années : une forte hausse des taux d’intérêt, une crise énergétique avec des prix extrêmement volatils et une forte hausse de l’inflation.
Nous nous attendons toujours à une volatilité sur ces marchés, en raison notamment des tensions géopolitiques et des guerres qui ne se terminent pas. Mais les élections provoquent également de la volatilité, car elles entraînent souvent un changement d’attitude des pays vis-à-vis de l’économie. Donald Trump envisage ainsi d’augmenter significativement les droits de douane pour les États-Unis. Cela aura un impact sur la croissance et les inflations mondiales. L’écologisation de la société par la transition énergétique, aussi positive soit-elle, est également source d’incertitude. Par exemple, elle contraint les entreprises à consentir d’énormes investissements, sans savoir clairement quelles technologies survivront…
Tous ces facteurs montrent surtout une chose : les entreprises ont besoin d’un accompagnement, dans lequel elles reçoivent une solution sur mesure, pour s’assurer que l’impact de la volatilité des marchés sur leur fonctionnement soit minimal et qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier. »
Orientation solutions
Cette solution provient d’un partenaire qui occupe une position de leader du marché dans la sécurisation des entreprises nationales et internationales.
Frédéric Raxhon : « Chez BNP Paribas Fortis, notre tâche consiste très souvent à gérer les risques des entreprises qui ont un certain nombre de souhaits simples sur la liste de leurs envies : elles veulent faire des affaires d’une manière ordinaire et quotidienne ; acheter à un prix le plus fixe possible ; payer leurs salaires dans un environnement stable ; vendre à des clients avec une marge rentable et stable… Lorsqu’ils ressentent une incertitude pour leur fonctionnement sur le marché, nous sommes là pour les accompagner et leur apporter des solutions adaptées aux différents scénarios.
Cela peut aller des entreprises qui veulent de la stabilité lorsqu’elles achètent ou vendent des biens dans une autre devise, à la maîtrise des taux d’intérêt variables dans leurs emprunts actuels ou futurs, en passant par la création d’un environnement financier stable dans lequel elles peuvent payer leurs salaires de manière constante. Mais nous couvrons également les matières premières : les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, de métal ou, par exemple, de blé – quelques-unes des matières premières soumises à des fluctuations de prix – peuvent compter sur notre expertise pour transformer leur incertitude en certitude.
Lorsque, à la fin de l’année, les entreprises bouclent leurs budgets pour les années à venir, le fait qu’elles intègrent des hypothèses dans leurs budgets et leurs charges est un facteur dont les marchés futurs ne tiennent bien entendu pas compte. Et cela peut entraîner des incohérences dans le fonctionnement de l’exercice suivant. Nous proposons aussi régulièrement des solutions dans ce cadre ; des solutions qui injectent de la confiance dans l’ensemble de ce processus. Nous aidons les chefs d’entreprise à rendre la « viabilité » de leur entreprise indépendante de ce qui se passe sur les marchés financiers. Cette orientation solution permanente, quel que soit le scénario, fait partie intégrante de BNP Paribas Fortis. »
Ressenti international
Étant donné que les entreprises belges font de plus en plus souvent le pas vers l’étranger, il est crucial d’observer l’économie en développement d’un point de vue international.
Frédéric Raxhon : « Dans l’espace économique, tout est étroitement lié. La crise énergétique, par exemple, ne s’est pas uniquement jouée à l’intérieur des frontières nationales. À l’époque, les prix de l’électricité chez nous étaient aussi directement liés au fait que la France ne pouvait plus fournir autant d’énergie nucléaire qu’auparavant pendant une période. Les élections américaines ont, en raison de la nervosité des investisseurs et des marchés environnants, une influence directe sur les activités commerciales dans l’espace international. Et je pourrais encore donner de nombreux autres exemples.
Nous nous attendons d’ailleurs à ce que cette interdépendance et cette volatilité se poursuivent : de nombreuses tendances économiques et mondiales alimentent l’incertitude. C’est pourquoi il est si important de garder le contact avec ce monde et ces incertitudes. Chez BNP Paribas Fortis, nous y parvenons en faisant appel à un réseau mondial d’experts qui, pour ainsi dire, ne dorment jamais. Quoi qu’il arrive et où que cela se passe, il y a toujours des collaborateurs de notre banque à proximité qui suivent la situation et nous conseillent en temps réel sur la meilleure manière d’informer nos clients. Ce réseau vaut véritablement de l’or pour nous et pour nos clients. »