C'est un fait : les entreprises évoluent dans un monde en pleine mutation, et la vitesse du changement ne cesse d’augmenter. L'innovation est plus que jamais une question de survie. Entretien avec Wim Vanhaverbeke, expert en innovation ouverte.
Nos PME ont-elles la volonté d’innover?
Ce n’est pas une surprise si le professeur Vanhaverbeke a été choisi comme intervenant principal à la cérémonie de lancement des 'Trends Gazelles'. L’innovation est l’une des caractéristiques communes des Trends Gazelles. "Et pourtant, l’esprit d’innovation de nos PME fait encore défaut", déclare le professeur Vanhaverbeke. D’emblée, il met le doigt là où ça fait mal:
"Un trop grand nombre d’entreprises ne comprennent pas que l’innovation est la seule solution pour rester en lice et survivre."
Selon lui, cela s’explique en partie par la culture entrepreneuriale de notre pays. "Si l’on compare nos entreprises à leurs consœurs scandinaves, anglaises, allemandes et surtout néerlandaises, on constate que ces dernières sont plus enclines à chercher une aide extérieure pour analyser leur stratégie. En Belgique, les entreprises sont davantage fermées sur elles-mêmes et restent persuadées d’avoir raison." Même si nos PME rencontrent des difficultés, l’optimisme est de rigueur car les occasions qui se présentent à elles sont nombreuses. "L’avantage des petites entreprises, c’est qu’une fois qu’elles ont pris la décision d’agir, elles peuvent très rapidement passer à la vitesse supérieure. C’est un atout de taille que j’ai déjà heureusement constaté dans plusieurs PME."
L’innovation ouverte, un levier majeur
L'innovation vous permet de dépasser les frontières de votre entreprise et ouvre la porte aux collaborations et partages des connaissances avec des partenaires externes, par exemple des start-up, d'autres entreprises, des centres de recherche ou des universités. Elle pousse votre entreprise à passer la vitesse supérieure et transcende les contraintes en termes de temps, de budget et de savoir-faire. S'informer sur les nombreux avantages de l’innovation ouverte est certainement un must.
Ce qui frappe également le professeur Vanhaverbeke, c’est que ce sont surtout les chefs d’entreprise ayant déjà adopté l’innovation ouverte qui parviennent à convaincre leurs pairs.
Je considère de mon devoir de leur faire prendre conscience des défis et possibilités de l’innovation ouverte, même si je me rends bien compte qu’au final, ils ne se laisseront convaincre que par d’autres chefs d’entreprise. C’est pour cette raison que je travaille à la création d’une dizaine de capsules vidéos dans lesquelles des entrepreneurs partagent leur expérience positive de l’innovation ouverte. Les banques, les organisations professionnelles et les universités peuvent également jouer un rôle important dans la sensibilisation des entreprises aux bénéfices de l’innovation ouverte. Mais la plupart d’entre elles ne seront conquises que par la réussite d'autres entreprises."
Quelques malentendus tenaces
Il existe encore un certain nombre de fausses idées concernant l’innovation ouverte, ce qui entraîne une certaine réticence de nos entreprises face au concept.
"Le préjugé le plus tenace est celui selon lequel l’innovation serait portée par définition par la technologie", explique le professeur Vanhaverbeke.
"Au fond, l’innovation c'est de l’acquisition de connaissances ; il peut s’agir de connaissances technologiques, mais aussi de connaissances sur les clients, le marché ou les méthodes de collaboration. Il s’agit ensuite d’intégrer ces connaissances dans le modèle d’entreprise, ou de changer complétement de cap. Un bel exemple est celui de Curana, un fabricant de garde-boues pour vélos qui est devenu l’Apple des pièces de vélo en faisant le choix stratégique de se concentrer sur le design."
Une autre idée reçue consiste à croire qu’adopter l’innovation ouverte, c’est courir le risque de se faire voler ses connaissances. "Il va de soi qu’il ne faut pas entrer naïvement dans le premier projet d’innovation ouverte venu. Il convient, en effet, d’établir des règles concernant les droits de propriété et la propriété intellectuelle en particulier, mais dans la plupart des cas, il s’agit d’établir une relation de confiance et d’être disposé à prendre certains risques."
Organiser la collaboration
Dans l’innovation ouverte, tout dépend de la capacité d’une entreprise à collaborer avec le monde extérieur. Ce qui s’avère être une tâche encore plus ardue pour les grandes entreprises. "On pourrait croire que dans ces grandes entreprises, l’innovation est un fait établi", explique le professeur Vanhaverbeke. "Rien n’est moins vrai. Ces entreprises-là aussi se posent beaucoup de questions sur la meilleure manière de collaborer avec le monde extérieur."
Le professeur estime que l’innovation ouverte doit être menée selon un plan bien défini. "En tant que grande entreprise, il faut commencer par ouvrir une fenêtre sur le monde et voir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Au sein de l’entreprise également, il est important que les collaborateurs sachent en quoi consiste leur 'mandat d’innovation'. Ensuite, il faut mettre en place une infrastructure informatique et une structure organisationnelle permettant de travailler efficacement avec des partenaires. La collaboration peut par exemple prendre la forme d’un incubateur ou d’un accélérateur, où d’autres entreprises peuvent venir travailler."
"Cependant, il importe avant tout d’établir des règles claires. On pourrait dire que paradoxalement, l’innovation ouverte ne peut réussir qu’en gardant certaines portes bien fermées. Dans ce genre de collaborations, il convient en effet de préciser quelles sont les technologies ou connaissances qui vous appartiennent et ce qui peut être utilisé. Lorsque plusieurs entreprises collaborent au développement de connaissances, il est important de déterminer dès le début qui possédera la propriété de ces connaissances et comment celles-ci pourront être utilisées, par exemple par le biais de licences."
Visez des succès rapides
La mise en place de méthodes d’innovation ouverte requiert donc de nombreuses compétences. "C’est pourquoi je recommande toujours aux entreprises de commencer petit. Débutez par un projet clairement délimité pour que vous puissiez expérimenter différentes méthodes et apprendre de vos erreurs. Visez des succès rapides afin de motiver les collaborateurs de l’entreprise. Il arrive trop souvent que le projet d’innovation d’une grande entreprise tombe dans une impasse par manque d’intérêt de la part des unités opérationnelles. Dans la deuxième phase, plus cruciale, il faut, en revanche, essayer d’intégrer des projets plus aboutis et des connaissances acquises au sein même de l’organisation. En d’autres termes, l’innovation ouverte doit être portée par l’ensemble de l’organisation et s’inscrire dans la vision stratégique au sens large d’une entreprise, qu’elle soit grande ou moins grande."
Qui est Wim Vanhaverbeke?
02.05.2024
« Miser sur l’humain et la confiance »
Une entreprise du secteur de la mode peut-elle réussir loin des dérives de la fast fashion ? Oui, comme nous le prouve Jean Chabert avec Stanley/Stella, qui crée des vêtements sur mesure en coton bio.
« Nous voulons changer la donne », confie Jean Chabert, CEO de Stanley/Stella. « Quand je suis né, il y a 62 ans, la planète comptait 2 milliards d’habitants. Aujourd’hui, nous sommes 8 milliards. On doit s’adapter à cette réalité et cesser d’épuiser les ressources. Les activités humaines auront toujours un impact, mais nous devons constamment nous efforcer de nous améliorer. C’est là que réside notre engagement, matérialisé par une charte signée en 2022. Nous maîtrisons l’ensemble de notre écosystème, en misant sur l’humain et sur la confiance. »
Le vêtement comme support de communication
L’entreprise bruxelloise orientée B2B commercialise des vêtements qui servent de supports de communication. Les clients de Stanley/Stella vont faire floquer, imprimer ou broder des t-shirts, sweat-shirts et hoodies pour proposer ensuite ces articles personnalisés à leurs propres clients. « Dans cette industrie du ‘giveaway’, nous arrivons à des prix au moins 50% plus élevés que la moyenne. Mais aussi et surtout, nous proposant une qualité supérieure tout en garantissant le respect de l’humain », explique Jean Chabert.
Coton bio : 2 fois moins d’eau
Une quinzaine des 220 salariés de Stanley/Stella sont directement ou indirectement en charge des objectifs ESG (Environmental, Social, Governance). Certains veillent spécifiquement au respect des engagements de la société, notamment pour les conditions de travail et de sécurité, sur les sites de production. La société achète son coton bio en Inde, en Tanzanie et en Turquie, un coton fabriqué sans OGM (organismes génétiquement modifiés), sans pesticides et qui consomme jusqu’à 70% d’eau en moins que son équivalent conventionnel. Ensuite, Stanley/Stella prend sur l’ensemble de sa chaîne de production des mesures à long terme pour minimiser son impact négatif sur l’humain et l’environnement. Un exemple ? 90% des conteneurs arrivent dans leur hangar de stockage allemand par voie fluviale, soit le mode de transport le moins polluant.
Réfléchir à toutes les conséquences
« Nous devons bien entendu rester réalistes », nuance Jean Chabert. « Car la viabilité des entreprises dépend de leur profitabilité. Dans le secteur du textile, on consomme forcément des ressources. On réfléchit donc à toutes les conséquences. Nous avons conservé notre activité de décoration des textiles en Europe, même si cela coûte plus cher. Les eaux usées contenant des encres et des teintures sont traitées et réutilisées. En revanche, nous ne pouvons pour l’instant pas éviter que l’électricité soit produite à partir de gaz au Bangladesh. On évalue la volonté du pays d’avancer sur ce point. En attendant, on compense ce qu’on ne peut pas éviter. »
La confiance et l’humain
« La confiance est au cœur de toute bonne relation », poursuit Jean Chabert. « J’ai été plus d’une fois confronté à des problèmes de cash-flow par le passé. J’avais recours à mon propre patrimoine et, pendant plusieurs années, je n’avais pas recours à des emprunts. J’ai longtemps été actionnaire à 100%. Finalement, j’ai ouvert mon capital à hauteur de 40% et demandé des crédits à BNP Paribas Fortis. Maintenant, nous nous connaissons bien et je n’ai pas besoin de leur expliquer mes contraintes : ils connaissent le secteur. Ils cofinancent le stock, fournissent une solution d’affacturage, soutiennent notre développement aux États-Unis grâce à leur réseau international, etc. »
Aujourd’hui, Stanley/Stella a le vent en poupe. En 2023, son chiffre d’affaires a plus que doublé, pour atteindre 170 millions d’euros. L’entreprise espère aussi se lancer au Japon et en Corée du Sud prochainement. Mais pour Jean Chabert, une chose est claire : « Notre principale richesse ne se voit pas dans le bilan : ce sont les gens. »
Stanley/Stella est prêt à changer le monde. Découvrez d’autres histoires fascinantes de chefs d’entreprise.
Nous maîtrisons l’ensemble de notre écosystème, en misant sur l’humain et sur la confiance.
Nos prix sont au moins 50% plus élevés que la moyenne, mais aussi avec une qualité supérieure et un respect des personnes.
30.04.2024
De l’entrepreneuriat social mesurable
Avec la scale-up bruxelloise Optimy, le bénévolat, les dons, le mécénat ou encore le sponsoring des entreprises sont sur une seule et même plateforme pour mesurer leur apport social concret.
« Au départ, je ne me considérais pas comme un entrepreneur social, même si je m’occupais de sponsoring. À la demande de nos clients, mes partenaires et moi-même avons développé un service qui est ensuite devenu la plateforme la plus complète du marché », explique Kenneth Bérard, CEO d’Optimy.
L’un de ces clients était la BNP Paribas Fortis Foundation, qui voulait accroître son apport sociétale et souhaitait donner plus de visibilité à ses actions. « Pour les entreprises, il est indispensable d’apporter quelque chose à la société. Cela génère une plus-value pour l’entreprise et crée une spirale positive. Mais ces apports sociétaux doivent être mesurables. Combien d’enfants ont été aidés ? Combien d’arbres ont été plantés ? Quel effet cela a-t-il sur la satisfaction des collaborateurs, sur l’image, sur le chiffre d’affaires ? Notre modèle permet de répondre à ces questions. Les entreprises ne doivent donc pas sans cesse acheter de nouveaux modules lorsqu’elles souhaitent ajouter de nouvelles activités. C’est selon moi l’un des éléments qui font notre succès. Nous sommes le leader européen de notre secteur et la seule entreprise à la fois active en Europe et en Amérique du Nord. »
Un accompagnement personnalisé
« De nombreuses entreprises sont pleines de bonnes intentions. Elles veulent avoir un apport positif sur la société, mais il leur manque souvent une bonne méthode pour travailler efficacement », souligne l’entrepreneur. « Elles ont tendance à considérer tous leurs efforts séparément les uns des autres. La plateforme Optimy résout ce problème. Elle est facile à configurer et orientée services. Nous nous adaptons aux processus de chaque business unit et de chaque entreprise. Et l’inverse ne fonctionne pas », assure Kenneth Bérard. « Nos clients ne veulent pas que de la technologie, mais bien un accompagnement. Nous investissons dans la personnalisation et cela porte ses fruits, comme le montre aussi une enquête de satisfaction réalisée auprès de nos clients. »
Structurer les actions
Le premier conseil qu’Optimy donne toujours aux entreprises : ne fragmentez pas vos efforts, ils doivent former un tout. « Nous conseillons aux entreprises de structurer leurs actions à l’aide de notre outil. La politique de responsabilité sociale des entreprises doit être conforme aux valeurs, à l’ADN et à la stratégie de l’entreprise au sens large. Et les actions doivent bien entendu être transparentes et bien exécutées. »
Le bon partenaire
Le lien qui unit depuis le début Optimy et BNP Paribas Fortis a été déterminant pour la croissance de l’entreprise. « Le fait que la banque nous suive a renforcé notre crédibilité auprès de nos partenaires, investisseurs, clients et en interne. Aujourd’hui, elle met en place pour nous un service de factoring, pour continuer à soutenir notre croissance. »
La croissance d’Optimy s’appuyait au départ sur le cash-flow, ce qui est inhabituel pour une entreprise technologique. Il n’a été question de financement qu’à partir de 2019, lorsqu’un fonds canadien spécialisé dans les entreprises SaaS (Software as a Service) et lié au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) est entré dans son capital.
Enrichissement multiculturel
Comme pour de plus en plus d’entreprises, l’un des plus grands défis pour Optimy est le recrutement de nouveaux talents. « Nous avons pu transformer ce défi en un atout », conclut Kenneth Bérard. « Nous attirons des talents de l’étranger. Nous employons soixante personnes de vingt nationalités différentes dans nos bureaux de Bruxelles. Cette multiculturalité est extrêmement enrichissante et nous a aidés à nous développer à l’international. »
« La politique de responsabilité sociale des entreprises doit être conforme aux valeurs, à l’ADN et à la stratégie de l’entreprise au sens large. »
08.03.2024
Les entreprises ont tout intérêt à opter pour l’électrique et la multimodalité
BNP Paribas Fortis est prêt pour la mobilité de demain. Et sa contribution va bien au-delà du leasing de véhicules électriques, avance Laurent Loncke, General Manager Retail Banking et membre du comité exécutif de la banque.
Comment les entreprises peuvent-elles faire de la mobilité l’un des leviers de leur transition ?
« Si on regarde la seule utilisation d’un véhicule, le passage du fuel à l’électrique permet de diviser par quatre les émissions de CO2. Ce changement est plus que jamais encouragé fiscalement dans notre pays. Et dès 2035, les ventes de voitures thermiques seront interdites dans toute l'Union européenne. Qu’il s’agisse de leur propre flotte ou des voitures de société qu’elles proposent à leur personnel, les entreprises ont donc tout intérêt à opter pour l’électrique. Et ce, à côté d’autres formes de mobilité. »
Toutes l’ont-elles bien compris ?
« Aujourd’hui, deux tiers des nouveaux véhicules sont des véhicules professionnels. Dans cette catégorie, 80% des commandes en cours portent sur des véhicules électriques. C’est aussi le cas chez notre partenaire Arval. »
Une entreprise peut ainsi devenir actrice du changement ?
« Certainement. D’abord parce que les voitures de société alimentent le marché de l’occasion. Avec, à la clé, une démocratisation de la mobilité électrique. Ensuite parce que celui qui opte pour une voiture électrique encourage ses proches à faire de même. Comme l’a révélé notre récente étude Profacts, 85% des détenteurs d’un véhicule électrique sont satisfaits, voire très satisfaits, d’avoir franchi le pas. Mais 42% des Belges restent réticents. La moitié d’entre eux craignent la panne sèche électrique. »
Cette crainte est-elle justifiée ?
« Pas complètement. La plupart des automobilistes souhaitent une autonomie de 500 km pour se sentir à l’aise, même lorsqu’ils ne font que quelques dizaines de kilomètres par jour. Pour autant, développer le réseau de recharge reste absolument nécessaire. Car pour beaucoup, notamment en ville, l’installation d’une borne à domicile n’est pas possible. BNP Paribas Fortis contribue au développement du réseau de recharge, notamment via sa participation dans Optimile. En plus de proposer des solutions logicielles pour la recharge des véhicules électriques, cette scale-up gantoise développe des partenariats stratégiques pour l’installation et la maintenance de bornes. »
Une voiture électrique peut-elle être incluse dans le package de tout employé ?
« Aujourd’hui, des véhicules moins onéreux, accessibles aux cadres moyens et inférieurs, apparaissent sur le marché. De plus, un véhicule électrique doit s’analyser au regard de son coût total de possession (Total Cost of Ownership), bien inférieur à celui d’un véhicule thermique. Souvent, on aura tout intérêt à opter pour le leasing. Nous proposons une offre complète et sur mesure à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leurs besoins.»
Qu’entendez-vous par une « offre complète » ?
« Outre le leasing proprement dit, nous fournissons, grâce à nos nombreux partenaires, une solution de recharge à domicile ou au travail, une carte de recharge pour les réseaux publics, un remboursement automatique pour l’utilisation au domicile, une app pour trouver des bornes de recharge, et une formation à la conduite électrique. »
C’est, au fond, un véritable écosystème que vous développez…
« Nous voulons coconstruire la mobilité de demain. En la finançant, via le crédit ou le leasing, en l’assurant, mais aussi en agissant avec d’autres au-delà de nos métiers traditionnels. Comme avec Optimile, que j’ai déjà évoquée, et Touring, synonyme de garantie et de fiabilité. »
Mais la mobilité, ce n’est pas que la voiture…
« Nous sommes de ceux qui veulent repenser le rapport à la voiture. Au vu des objectifs climatiques et de la raréfaction des ressources, remplacer chaque voiture thermique par une voiture électrique est impossible. Arval procure une expertise complète aux entreprises engagées dans la transition. Nous les aidons à analyser les besoins, à définir des alternatives à la voiture, à mettre à disposition un budget mobilité, ou encore à mettre au point une mobility policy. Nous proposons par exemple le leasing vélo, en combinaison ou non avec le leasing de voitures. Nous croyons fermement à la multimodalité et aux solutions de mobility a as service, soit la possibilité de combiner et payer facilement plusieurs modes de transport. C’est d’ailleurs aussi l’une des spécialités de notre partenaire Optimile. »
Les entreprises et leurs employés sont-ils réceptifs à ce message ?
« L’idée qu’un employé ne se dise plus ‘j’ai autant pour ma voiture dans mon package salarial’, mais bien ‘j’ai autant pour ma mobilité’, fait son chemin. L’économie de l’usage plutôt que de la propriété s’est imposée pour le fitness ou le streaming. Elle s’imposera aussi pour la mobilité, avec des voitures partagées et des abonnements forfaitaires qui rendront les budgets plus prévisibles pour les entreprises comme pour les citoyens. Mais la rapidité de ce changement dépendra aussi du succès du budget mobilité fédéral, qui peine pour l’instant à décoller.»
BNP Paribas Fortis SA - Montagne du Parc 3 - B-1000 Bruxelles -TVA BE 0403.199.702 – RPM Bruxelles.
Optimile SA – Sassevaartstraat 46 bus 204, 9000 Gent – RPM Gent – TVA BE 0648.837.849 – www.optimile.eu - BNP Paribas Fortis SA détient une participation de plus de 10% dans Optimile SA.
Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102.
Touring SA – Bd Roi Albert II 4 B12, 1000 Bruxelles - RPM Bruxelles - BCE 0403.471.401, est enregistrée sous ce numéro auprès de la FSMA, rue du Congrès 12-14, 1000 Bruxelles, et agit comme agent lié, rémunéré à la commission, pour AG Insurance SA. AG Insurance SA détient une participation supérieure à 10% dans Touring SA.
01.12.2023
Quelles aides pour votre entreprise ?
Les trois régions du pays ont prévu un ensemble de subventions pour les sociétés et indépendants qui investissent. Nos experts et expertes vous aident à y voir clair et à introduire votre dossier.
Les modalités, montants et conditions des aides à l’investissement diffèrent fortement d’une région à l’autre. La réglementation applicable dépend de la localisation du siège d’exploitation où les investissements sont réalisés. Le siège social n’a pas d’influence et peut se trouver dans n’importe quel pays. Par ailleurs, ne perdez pas de vue que la demande d’une subvention demeure un processus assez lourd sur le plan administratif. Raison pour laquelle nos experts et expertes se chargent de toutes les démarches nécessaires, de l’introduction de la demande de prime jusqu’à son obtention.
Flandre, panel d’aides
La Flandre a prévu différents types de subventions : soutien à la transformation stratégique, prime écologique, soutien écologique stratégique, portefeuille PME ou prime de croissance pour ne citer que les plus importantes.
Chaque aide cible des types d’investissements et des entreprises différents. Les niveaux de subsidiation sont aussi très variables, allant de 8% pour un investissement stratégique d’une grande entreprise à 50% pour des frais de consultance d’une PME.
Nos experts peuvent sonder avec vous les possibilités de subvention et ensuite vous permettre de rencontrer un ou une spécialiste de VLAIO, l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Il ou elle prendra ensuite le relais pour vous accompagner dans votre demande.
Wallonie, aides classiques et écologiques
En Wallonie, les primes à l’investissement sont réservées aux entreprises actives dans un nombre restreint de secteurs admis. Parmi les activités exclues, citons notamment les activités de commerce de détail, le secteur des transports ou les professions libérales.
En outre, les modalités diffèrent également en fonction de la taille de l’entreprise. Les petites doivent investir pour un montant minimal de 25.000 euros. Les grandes doivent atteindre des seuils plus élevés et investir dans une zone de développement.
Concrètement, voici quelques exemples d’investissements à usage professionnel éligibles : achat/construction d’un bien immobilier, achat d’un terrain, achat de matériel d’exploitation neuf, etc.
La prime de base varie de 4% à 6% avec des majorations possibles en cas de création d’emplois, pour une approche innovante, dans le cadre d’une diversification à l’étranger… Vous pouvez obtenir une prime plus importante, jusqu’à 20%, pour les projets favorisant l'utilisation durable de l'énergie et de la protection de l'environnement.
À noter qu’il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé une facture ne peuvent plus être subsidiés.
Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.
Bruxelles, la plus généreuse
La prime bruxelloise pour des investissements (im)matériels ou des travaux est ouverte à la plupart des secteurs. Au total, environ 80% des activités économiques de la capitale sont subsidiables. Les deux principales exceptions sont l’enseignement et l’immobilier.
Pour bénéficier d’une subvention, le projet d’investissement doit être d’au moins 10.000 euros pour un entrepreneur débutant et minimum 15.000 euros dans les autres cas, en fonction de la taille de l’entreprise. En outre, le projet doit viser à développer ou améliorer une activité existante, un simple remplacement n’étant pas admis.
L’aide peut atteindre jusqu’à 30% du montant de l’investissement, avec une moyenne de 12,5%. Le niveau de subsidiation dépend d’un ensemble de critères comme le fait d’être starter, d’augmenter le nombre de personnes employées de plus de 30%, etc.
Courant 2024, la réforme des aides renforcera les primes pour les projets durables et d’économie circulaire.
De même qu’en Wallonie, il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé un devis ne peuvent plus être subsidiés.
Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.