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20.02.2019

L’innovation ouverte pour booster votre compétitivité

C'est un fait : les entreprises évoluent dans un monde en pleine mutation, et la vitesse du changement ne cesse d’augmenter. L'innovation est plus que jamais une question de survie. Entretien avec Wim Vanhaverbeke, expert en innovation ouverte.

Nos PME ont-elles la volonté d’innover?

Ce n’est pas une surprise si le professeur Vanhaverbeke a été choisi comme intervenant principal à la cérémonie de lancement des 'Trends Gazelles'. L’innovation est l’une des caractéristiques communes des Trends Gazelles. "Et pourtant, l’esprit d’innovation de nos PME fait encore défaut", déclare le professeur Vanhaverbeke. D’emblée, il met le doigt là où ça fait mal:

"Un trop grand nombre d’entreprises ne comprennent pas que l’innovation est la seule solution pour rester en lice et survivre."

Selon lui, cela s’explique en partie par la culture entrepreneuriale de notre pays. "Si l’on compare nos entreprises à leurs consœurs scandinaves, anglaises, allemandes et surtout néerlandaises, on constate que ces dernières sont plus enclines à chercher une aide extérieure pour analyser leur stratégie. En Belgique, les entreprises sont davantage fermées sur elles-mêmes et restent persuadées d’avoir raison." Même si nos PME rencontrent des difficultés, l’optimisme est de rigueur car les occasions qui se présentent à elles sont nombreuses. "L’avantage des petites entreprises, c’est qu’une fois qu’elles ont pris la décision d’agir, elles peuvent très rapidement passer à la vitesse supérieure. C’est un atout de taille que j’ai déjà heureusement constaté dans plusieurs PME."

L’innovation ouverte, un levier majeur

L'innovation vous permet de dépasser les frontières de votre entreprise et ouvre la porte aux collaborations et partages des connaissances avec des partenaires externes, par exemple des start-up, d'autres entreprises, des centres de recherche ou des universités. Elle pousse votre entreprise à passer la vitesse supérieure et transcende les contraintes en termes de temps, de budget et de savoir-faire. S'informer sur les nombreux avantages de l’innovation ouverte est certainement un must.

Ce qui frappe également le professeur Vanhaverbeke, c’est que ce sont surtout les chefs d’entreprise ayant déjà adopté l’innovation ouverte qui parviennent à convaincre leurs pairs.

Je considère de mon devoir de leur faire prendre conscience des défis et possibilités de l’innovation ouverte, même si je me rends bien compte qu’au final, ils ne se laisseront convaincre que par d’autres chefs d’entreprise. C’est pour cette raison que je travaille à la création d’une dizaine de capsules vidéos dans lesquelles des entrepreneurs partagent leur expérience positive de l’innovation ouverte. Les banques, les organisations professionnelles et les universités peuvent également jouer un rôle important dans la sensibilisation des entreprises aux bénéfices de l’innovation ouverte. Mais la plupart d’entre elles ne seront conquises que par la réussite d'autres entreprises."

Quelques malentendus tenaces

Il existe encore un certain nombre de fausses idées concernant l’innovation ouverte, ce qui entraîne une certaine réticence de nos entreprises face au concept.

"Le préjugé le plus tenace est celui selon lequel l’innovation serait portée par définition par la technologie", explique le professeur Vanhaverbeke.

"Au fond, l’innovation c'est de l’acquisition de connaissances ; il peut s’agir de connaissances technologiques, mais aussi de connaissances sur les clients, le marché ou les méthodes de collaboration. Il s’agit ensuite d’intégrer ces connaissances dans le modèle d’entreprise, ou de changer complétement de cap. Un bel exemple est celui de Curana, un fabricant de garde-boues pour vélos qui est devenu l’Apple des pièces de vélo en faisant le choix stratégique de se concentrer sur le design."

Une autre idée reçue consiste à croire qu’adopter l’innovation ouverte, c’est courir le risque de se faire voler ses connaissances. "Il va de soi qu’il ne faut pas entrer naïvement dans le premier projet d’innovation ouverte venu. Il convient, en effet, d’établir des règles concernant les droits de propriété et la propriété intellectuelle en particulier, mais dans la plupart des cas, il s’agit d’établir une relation de confiance et d’être disposé à prendre certains risques."

Organiser la collaboration

Dans l’innovation ouverte, tout dépend de la capacité d’une entreprise à collaborer avec le monde extérieur. Ce qui s’avère être une tâche encore plus ardue pour les grandes entreprises. "On pourrait croire que dans ces grandes entreprises, l’innovation est un fait établi", explique le professeur Vanhaverbeke.  "Rien n’est moins vrai. Ces entreprises-là aussi se posent beaucoup de questions sur la meilleure manière de collaborer avec le monde extérieur."

Le professeur estime que l’innovation ouverte doit être menée selon un plan bien défini. "En tant que grande entreprise, il faut commencer par ouvrir une fenêtre sur le monde et voir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Au sein de l’entreprise également, il est important que les collaborateurs sachent en quoi consiste leur 'mandat d’innovation'. Ensuite, il faut mettre en place une infrastructure informatique et une structure organisationnelle permettant de travailler efficacement avec des partenaires. La collaboration peut par exemple prendre la forme d’un incubateur ou d’un accélérateur, où d’autres entreprises peuvent venir travailler."

"Cependant, il importe avant tout d’établir des règles claires. On pourrait dire que paradoxalement, l’innovation ouverte ne peut réussir qu’en gardant certaines portes bien fermées. Dans ce genre de collaborations, il convient en effet de préciser quelles sont les technologies ou connaissances qui vous appartiennent et ce qui peut être utilisé. Lorsque plusieurs entreprises collaborent au développement de connaissances, il est important de déterminer dès le début qui possédera la propriété de ces connaissances et comment celles-ci pourront être utilisées, par exemple par le biais de licences."

Visez des succès rapides

La mise en place de méthodes d’innovation ouverte requiert donc de nombreuses compétences. "C’est pourquoi je recommande toujours aux entreprises de commencer petit. Débutez par un projet clairement délimité pour que vous puissiez expérimenter différentes méthodes et apprendre de vos erreurs. Visez des succès rapides afin de motiver les collaborateurs de l’entreprise. Il arrive trop souvent que le projet d’innovation d’une grande entreprise tombe dans une impasse par manque d’intérêt de la part des unités opérationnelles.  Dans la deuxième phase, plus cruciale, il faut, en revanche, essayer d’intégrer des projets plus aboutis et des connaissances acquises au sein même de l’organisation. En d’autres termes, l’innovation ouverte doit être portée par l’ensemble de l’organisation et s’inscrire dans la vision stratégique au sens large d’une entreprise, qu’elle soit grande ou moins grande."

Qui est Wim Vanhaverbeke?

Wim Vanhaverbeke est professeur en Innovation Management & Strategy à l’université de Hasselt et professeur invité à l’ESADE Business School. Il est également l’auteur de l’ouvrage 'Managing open innovation in SME’s'. Depuis plusieurs années déjà, il suit de près le développement des écosystèmes d’innovation et est considéré comme un expert en matière de gestion de l’innovation ouverte. Il a par ailleurs co-créé le forum européen de l'innovation avec Henry Chesbrough.
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08.03.2024

Les entreprises ont tout intérêt à opter pour l’électrique et la multimodalité

BNP Paribas Fortis est prêt pour la mobilité de demain. Et sa contribution va bien au-delà du leasing de véhicules électriques, avance Laurent Loncke, General Manager Retail Banking et membre du comité exécutif de la banque.

Comment les entreprises peuvent-elles faire de la mobilité l’un des leviers de leur transition ?

« Si on regarde la seule utilisation d’un véhicule, le passage du fuel à l’électrique permet de diviser par quatre les émissions de CO2. Ce changement est plus que jamais encouragé fiscalement dans notre pays. Et dès 2035, les ventes de voitures thermiques seront interdites dans toute l'Union européenne. Qu’il s’agisse de leur propre flotte ou des voitures de société qu’elles proposent à leur personnel, les entreprises ont donc tout intérêt à opter pour l’électrique. Et ce, à côté d’autres formes de mobilité. »

Toutes l’ont-elles bien compris ?

« Aujourd’hui, deux tiers des nouveaux véhicules sont des véhicules professionnels. Dans cette catégorie, 80% des commandes en cours portent sur des véhicules électriques. C’est aussi le cas chez notre partenaire Arval. » 

Une entreprise peut ainsi devenir actrice du changement ?

« Certainement. D’abord parce que les voitures de société alimentent le marché de l’occasion. Avec, à la clé, une démocratisation de la mobilité électrique. Ensuite parce que celui qui opte pour une voiture électrique encourage ses proches à faire de même. Comme l’a révélé notre récente étude Profacts, 85% des détenteurs d’un véhicule électrique sont satisfaits, voire très satisfaits, d’avoir franchi le pas. Mais 42% des Belges restent réticents. La moitié d’entre eux craignent la panne sèche électrique. »

Cette crainte est-elle justifiée ?

« Pas complètement. La plupart des automobilistes souhaitent une autonomie de 500 km pour se sentir à l’aise, même lorsqu’ils ne font que quelques dizaines de kilomètres par jour. Pour autant, développer le réseau de recharge reste absolument nécessaire. Car pour beaucoup, notamment en ville, l’installation d’une borne à domicile n’est pas possible. BNP Paribas Fortis contribue au développement du réseau de recharge, notamment via sa participation dans Optimile. En plus de proposer des solutions logicielles pour la recharge des véhicules électriques, cette scale-up gantoise développe des partenariats stratégiques pour l’installation et la maintenance de bornes. »

Une voiture électrique peut-elle être incluse dans le package de tout employé ?

« Aujourd’hui, des véhicules moins onéreux, accessibles aux cadres moyens et inférieurs, apparaissent sur le marché. De plus, un véhicule électrique doit s’analyser au regard de son coût total de possession (Total Cost of Ownership), bien inférieur à celui d’un véhicule thermique. Souvent, on aura tout intérêt à opter pour le leasing. Nous proposons une offre complète et sur mesure à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leurs besoins.»

Qu’entendez-vous par une « offre complète » ?

« Outre le leasing proprement dit, nous fournissons, grâce à nos nombreux partenaires, une solution de recharge à domicile ou au travail, une carte de recharge pour les réseaux publics, un remboursement automatique pour l’utilisation au domicile, une app pour trouver des bornes de recharge, et une formation à la conduite électrique. »

C’est, au fond, un véritable écosystème que vous développez…

« Nous voulons coconstruire la mobilité de demain. En la finançant, via le crédit ou le leasing, en l’assurant, mais aussi en agissant avec d’autres au-delà de nos métiers traditionnels. Comme avec Optimile, que j’ai déjà évoquée, et Touring, synonyme de garantie et de fiabilité. »

Mais la mobilité, ce n’est pas que la voiture…

« Nous sommes de ceux qui veulent repenser le rapport à la voiture. Au vu des objectifs climatiques et de la raréfaction des ressources, remplacer chaque voiture thermique par une voiture électrique est impossible. Arval procure une expertise complète aux entreprises engagées dans la transition. Nous les aidons à analyser les besoins, à définir des alternatives à la voiture, à mettre à disposition un budget mobilité, ou encore à mettre au point une mobility policy. Nous proposons par exemple le leasing vélo, en combinaison ou non avec le leasing de voitures. Nous croyons fermement à la multimodalité et aux solutions de mobility a as service, soit la possibilité de combiner et payer facilement plusieurs modes de transport. C’est d’ailleurs aussi l’une des spécialités de notre partenaire Optimile. »

Les entreprises et leurs employés sont-ils réceptifs à ce message ?

« L’idée qu’un employé ne se dise plus ‘j’ai autant pour ma voiture dans mon package salarial’, mais bien ‘j’ai autant pour ma mobilité’, fait son chemin. L’économie de l’usage plutôt que de la propriété s’est imposée pour le fitness ou le streaming. Elle s’imposera aussi pour la mobilité, avec des voitures partagées et des abonnements forfaitaires qui rendront les budgets plus prévisibles pour les entreprises comme pour les citoyens. Mais la rapidité de ce changement dépendra aussi du succès du budget mobilité fédéral, qui peine pour l’instant à décoller.»

BNP Paribas Fortis SA - Montagne du Parc 3 - B-1000 Bruxelles -TVA BE 0403.199.702 – RPM Bruxelles.

Optimile SA – Sassevaartstraat 46 bus 204, 9000 Gent – RPM Gent – TVA BE 0648.837.849 – www.optimile.eu - BNP Paribas Fortis SA détient une participation de plus de 10% dans Optimile SA.

Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102.

Touring SA – Bd Roi Albert II 4 B12, 1000 Bruxelles - RPM Bruxelles - BCE 0403.471.401, est enregistrée sous ce numéro auprès de la FSMA, rue du Congrès 12-14, 1000 Bruxelles, et agit comme agent lié, rémunéré à la commission, pour AG Insurance SA. AG Insurance SA détient une participation supérieure à 10% dans Touring SA.
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01.12.2023

Quelles aides pour votre entreprise ?

Les trois régions du pays ont prévu un ensemble de subventions pour les sociétés et indépendants qui investissent. Nos experts et expertes vous aident à y voir clair et à introduire votre dossier.

Les modalités, montants et conditions des aides à l’investissement diffèrent fortement d’une région à l’autre. La réglementation applicable dépend de la localisation du siège d’exploitation où les investissements sont réalisés. Le siège social n’a pas d’influence et peut se trouver dans n’importe quel pays. Par ailleurs, ne perdez pas de vue que la demande d’une subvention demeure un processus assez lourd sur le plan administratif. Raison pour laquelle nos experts et expertes se chargent de toutes les démarches nécessaires, de l’introduction de la demande de prime jusqu’à son obtention.

Flandre, panel d’aides

La Flandre a prévu différents types de subventions : soutien à la transformation stratégique, prime écologique, soutien écologique stratégique, portefeuille PME ou prime de croissance pour ne citer que les plus importantes.

Chaque aide cible des types d’investissements et des entreprises différents. Les niveaux de subsidiation sont aussi très variables, allant de 8% pour un investissement stratégique d’une grande entreprise à 50% pour des frais de consultance d’une PME.

Nos experts peuvent sonder avec vous les possibilités de subvention et ensuite vous permettre de rencontrer un ou une spécialiste de VLAIO, l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Il ou elle prendra ensuite le relais pour vous accompagner dans votre demande.

Wallonie, aides classiques et écologiques

En Wallonie, les primes à l’investissement sont réservées aux entreprises actives dans un nombre restreint de secteurs admis. Parmi les activités exclues, citons notamment les activités de commerce de détail, le secteur des transports ou les professions libérales.

En outre, les modalités diffèrent également en fonction de la taille de l’entreprise. Les petites doivent investir pour un montant minimal de 25.000 euros. Les grandes doivent atteindre des seuils plus élevés et investir dans une zone de développement.

Concrètement, voici quelques exemples d’investissements à usage professionnel éligibles : achat/construction d’un bien immobilier, achat d’un terrain, achat de matériel d’exploitation neuf, etc.

La prime de base varie de 4% à 6% avec des majorations possibles en cas de création d’emplois, pour une approche innovante, dans le cadre d’une diversification à l’étranger… Vous pouvez obtenir une prime plus importante, jusqu’à 20%, pour les projets favorisant l'utilisation durable de l'énergie et de la protection de l'environnement.

À noter qu’il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé une facture ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

Bruxelles, la plus généreuse

La prime bruxelloise pour des investissements (im)matériels ou des travaux est ouverte à la plupart des secteurs. Au total, environ 80% des activités économiques de la capitale sont subsidiables. Les deux principales exceptions sont l’enseignement et l’immobilier.

Pour bénéficier d’une subvention, le projet d’investissement doit être d’au moins 10.000 euros pour un entrepreneur débutant et minimum 15.000 euros dans les autres cas, en fonction de la taille de l’entreprise. En outre, le projet doit viser à développer ou améliorer une activité existante, un simple remplacement n’étant pas admis.

L’aide peut atteindre jusqu’à 30% du montant de l’investissement, avec une moyenne de 12,5%. Le niveau de subsidiation dépend d’un ensemble de critères comme le fait d’être starter, d’augmenter le nombre de personnes employées de plus de 30%, etc.

Courant 2024, la réforme des aides renforcera les primes pour les projets durables et d’économie circulaire.

De même qu’en Wallonie, il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé un devis ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

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22.06.2023

Transport maritime : zoom sur l’impact de la décarbonation et de la transition énergétique

Fin mai, BNP Paribas Fortis et l’Université d’Anvers ont réuni une flopée d’experts pour échanger sur les nombreux défis liés à la décarbonation du secteur du transport maritime. Que faut-il en retenir ?

Née il y a 12 ans, la Chaire BNP Paribas Fortis Transport, Logistique et Ports – liée à l’Université d’Anvers – mène des recherches approfondies pour trouver des moyens concrets et innovants de créer un écosystème maritime de plus en plus résilient. Et durable !

Forte du succès rencontré par ses deux premiers événements d’envergure, en 2017 et 2019, la chaire a décidé de remettre le couvert cette année. C’est ainsi que, le 25 mai 2023, une série de spécialistes et d’acteurs du secteur portuaire et du transport maritime se sont réunis dans les locaux de BNP Paribas Fortis, à Anvers, pour débattre de l’impact de la décarbonation dans l’écosystème maritime.

Voici leurs principales conclusions…

1 – Il faut passer à la vitesse supérieure

Le transport maritime est actuellement la forme de transport commercial la plus économe en carbone, sur la base du CO₂ émis par tonne et par kilomètre. Mais il peut faire mieux.

Jusqu’ici, les acteurs du secteur ont privilégié les gains rapides. En modifiant les hélices des navires et en adaptant leur vitesse, par exemple. Mais le 25 mai, les experts se sont accordés sur le fait qu’il est temps à présent d’expérimenter de nouveaux carburants et de nouvelles technologies, et d’évoluer vers des carburants à émissions (quasi) nulles. Le rythme du changement s’accélère, mais il n'y a pas encore de solution miracle. Les coûts (et les risques) sont énormes.

2 – Une réglementation internationale, SVP (et une seule) !

Le cadre réglementaire est complexe et en constante évolution.

D’ici 2030, l’Organisation maritime internationale (OMI), qui dépend de l’ONU, s’engage à réduire la production de carbone de tous les navires de 40% par rapport à 2008. Et de 70% d’ici 2050.

L’Union européenne, elle, s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime d’au moins 55% d’ici 2030, par rapport à 1990. D’ici 2024, un système d’échange de quotas d’émission (SCEQE) s’appliquera à tous les navires de plus de 5.000 tonnes brutes à destination ou en provenance des ports de l’UE.

Bref : les choses bougent, et dans la bonne direction. Le hic, selon les acteurs du secteur, c’est que de nombreux programmes régionaux et suprarégionaux subsistent en parallèle. Et que cela entraîne une surcharge administrative et financière.

Le 25 mai, toutes les parties prenantes se sont accordées sur deux points : premièrement, une politique internationale unique est indispensable, puisqu’il s’agit d’un secteur mondial ; deuxièmement, les acteurs qui ne respectent pas les règles doivent être sanctionnés.

3 – La transition vers la neutralité carbone sera coûteuse 

L’investissement nécessaire à la construction de nouveaux navires plus écologiques est estimé à 5.000 milliards de dollars d’ici 2050. Le coût de la modernisation de la flotte existante n’est pas encore connu, quant à lui, mais il ne sera pas nul… Par ailleurs, l’investissement nécessaire pour renouveler les infrastructures portuaires s’annonce colossal.

4 – Carburant et/ou technologie de prédilection : l’incertitude règne

Quel sera le carburant ou la technologie du futur ? Les opinions divergent.

De nombreux types de carburant à faibles émissions devraient coexister pendant un certain temps. L’électricité ne sera utilisée que sur les navires côtiers, les ferries et certains remorqueurs. Les grands navires utiliseront du gaz naturel liquéfié (GNL) ou du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du méthanol, de l’ammoniac et peut-être même des biocarburants.

Le transport sur de longues distances dépendra dans un premier temps du carburant lourd, éventuellement avec capture et stockage du carbone. L’hydrogène a du potentiel, mais sa densité, son stockage et sa manipulation posent question. L’éolien, le solaire et le nucléaire ne sont pas en reste.

Mais le véritable problème, actuellement, est que si le nombre de navires pouvant fonctionner avec des carburants plus propres augmente effectivement, ces carburants ne sont pas encore suffisamment disponibles à l’échelle internationale. Autrement dit, l’offre est nettement inférieure à la demande.

5 – Les banques jouent un rôle clé

Les banques jouent un rôle clé dans le financement de la transition énergétique. En 2019, onze institutions financières – majoritairement européennes, dont le Groupe BNP Paribas – ont instauré les principes de Poséidon, qui soutiennent la transition vers un shipping à faible émission de carbone. Grâce à ce cadre mondial, l’intensité carbone des prêts bancaires du secteur maritime peut être mesurée, et connue de tous et toutes. Aujourd’hui, on dénombre 24 signataires, dont des institutions financières japonaises. Et c’est une bonne nouvelle.

Envie d’en savoir plus ?

Les présentations, vidéos et photos de l’événement du 25 mai 2023 sont disponibles sur cette page.

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13.10.2022

Sylphar, Lansweeper et Qover remportent les Private Equity Awards

Les entreprises lauréates ont été mises à l’honneur par notre banque et la Belgian Venture Capital & Private Equity Association ce 12 octobre. Elles ont toutes trois connu une croissance remarquable grâce au soutien du private equity.

Les grands vainqueurs des Private Equity Awards 2022 sont connus. C’était déjà la cinquième fois que BNP Paribas Fortis organisait cet événement en collaboration avec la Belgian Venture Capital & Private Equity Association (BVA). En plus de récompenser des entreprises belges à forte croissance, c'est aussi une belle occasion de mettre en avant la plus-value du capital à risque, tant pour les entreprises débutantes en pleine croissance que pour les entreprises matures.

Et les vainqueurs sont...

Les trois vainqueurs ont été choisis parmi neuf nominés répartis en trois catégories : Venture capital, Growth et Buy-out de l’année.

Qover a été élue « Venture Company of the Year ». Ce prix récompense de jeunes entreprises qui, avec le soutien d’un investisseur en capital-risque, développent et commercialisent un produit ou service innovant.

Qover permet aux entreprises numériques d’intégrer les assurances dans leur proposition de valeur. L’entreprise a développé une plateforme technologique permettant de lancer un produit d’assurance sur tous les marchés, dans toutes les langues et dans toutes les devises en l'espace de quelques jours. L’entreprise est prête à se développer à l’échelle internationale et a convaincu avec son modèle d’entreprise innovant et disruptif.

Lansweeper a remporté le titre de « Growth Company of the Year ». Cette catégorie met en avant des entreprises qui entament ou connaissent un développement affirmé de leurs activités par le biais d'une croissance organique ou d’acquisitions, et qui pour cela font cause commune avec un partenaire financier qui ne vise pas une prise de contrôle.

Lansweeper est un fournisseur de plateformes de gestion des actifs informatiques qui aide les entreprises à mieux comprendre leurs équipements et leur réseau informatiques, à les protéger et à les gérer de manière centralisée. L’entreprise a développé une plateforme logicielle permettant de répertorier tous les types de ressources technologiques, logiciels installés et utilisateurs. En plus d'avoir enregistré d’excellents résultats financiers, l’entreprise est parvenue à s’implanter solidement à l’international.

Sylphar occupe la première marche du podium dans la catégorie « Buy-out Company of the Year ». Celle-ci est dédiée aux entreprises dont il s'agit de garantir la croissance par l'action conjointe du management et d'un investisseur en private equity disposant d'une participation de contrôle.

Sylphar développe et conditionne des produits OTC innovants et conviviaux dans le monde entier. Elle se concentre sur les médicaments qui sont vendus directement au consommateur sans l'intervention d’un médecin. Pensons aux kits de blanchiment des dents et autres produits pour le soin de la peau, des cheveux et du corps. La transformation numérique spectaculaire de son processus de vente, sa forte expansion internationale et le développement rapide des produits ont été décisifs.

« Le private equity est l'instrument de financement idéal pour favoriser l’innovation et la croissance durable. Ces trois victoires bien méritées le prouvent une fois encore », déclare Raf Moons, Head of BNP Paribas Fortis Private Equity.

En savoir plus sur le département Private Equity de BNP Paribas Fortis.

Source : Communiqué de presse 

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