Contrairement à une perception répandue, le cash a encore le vent en poupe sur le Vieux Continent. C’est ce qui ressort d’une étude de la BCE. Malgré des disparités géographiques importantes, les consommateurs de la zone euro privilégient toujours massivement l’utilisation des espèces pour régler leurs achats de faible valeur...
Fin 2017, la Banque centrale européenne (BCE) publiait une vaste étude sur les habitudes de paiement des citoyens européens originaires des 19 États de la zone euro. L’objectif ? Mettre en lumière le comportement des consommateurs au moment de l’achat auprès d’un point de vente, notamment en ce qui concerne l’utilisation des espèces, de la carte bancaire et des autres moyens de paiement. Principal résultat de l’enquête ? Le cash continue de régner en maître, puisqu’il représente 79 % des transactions effectuées et 54 % de la valeur totale des échanges. Derrière arrivent les cartes bancaires (19 % des transactions et 39 % des montants)... Le rapport, qui se base sur les données de l’année 2016, segmentées par pays, mais aussi en fonction d’autres critères, telles que le genre, l’âge et le niveau de scolarité, met en évidence de notables disparités géographiques…
Du liquide dans le Sud ? Pas uniquement !
Plus de 124 milliards d’euros ont été réglés en liquide, contre 30 par carte et 3 par un autre moyen (chèque, virement bancaire, smartphone, etc.). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les pays du sud de l’Europe ne sont pas les seuls à privilégier les espèces, en particulier pour ce qui concerne le nombre de transactions. En effet, l’Allemagne, l’Autriche et la Slovénie atteignent des niveaux records avec au moins 80 % des échanges en liquide. En termes de valeur, ce sont toutefois la Grèce, Chypre et Malte qui arrivent en tête avec plus de 70 % des montants réglés en cash dans les points de vente. À ces trois pays s’ajoutent la France, le Luxembourg et la Belgique, lorsqu’il s’agit de pointer les plus faibles montants de paiements en espèces (33 % ou moins). À l’autre bout du spectre ? On retrouve les Pays-Bas, l’Estonie et la Finlande, dont les achats se font majoritairement par carte bancaire.
Pas de profil-type significatif
L’étude de la BCE donne également un éclairage sur les caractéristiques des acheteurs européens qui préfèrent le liquide aux autres moyens de paiement, même s’il n’existe pas réellement de différences significatives. Toutefois, les hommes de plus de 40 ans, tous niveaux d’éducation confondus, remportent la palme. En effet, les femmes auraient plus tendance à faire usage de la carte bancaire, tout comme les plus jeunes générations (moins de 40 ans), hormis les 18-24 ans (probablement, parce qu’ils sont encore étudiants à cet âge). Plus étonnant, une grande partie des consommateurs déclare préférer la carte bancaire au cash… Une information qui contraste avec la réalité analysée. L’explication avancée par la BCE est que les sondées auraient tendance à oublier leurs achats de faible valeur et à garder uniquement à l’esprit les règlements plus importants. Pourtant, 81 % des transactions observées en 2016 concernaient des montants inférieurs à 25 € relatif à l’achat de biens de consommation quotidiens, contre seulement 8 % de courses de plus de 50 €.
L’accès au paiement par carte n’explique pas tout
Selon le rapport, les consommateurs européens ont, en moyenne, un accès plutôt élevé au paiement par carte bancaire (près de 72 %). Le niveau de prise en charge des cartes dans les points de vente n’expliquerait donc pas l’utilisation massive du cash... Toutefois, une corrélation indéniable peut être établie pour les pays dont les enseignes commerciales proposent moins couramment le règlement par carte bancaire, tels que la Grèce, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Slovaquie et Malte qui sont tous en dessous de la moyenne européenne ! Autre élément intéressant : le faible niveau de l’offre de « paiement sans contact » à travers l’Europe. Or, pour la plupart des consommateurs européens, la vitesse de la transaction est l’un des critères décisifs au moment de choisir le mode de paiement. Nul doute que la croissance des cartes équipées de technologie « sans contact », qui permettent indéniablement d’accélérer les échanges, viendra concurrencer le recours au cash…
10.06.2024
La facturation électronique entre entreprises désormais obligatoire
Le projet de loi qui veut introduire cette obligation dans notre pays est actuellement en discussion au parlement fédéral. Après l’approbation du projet, la « facturation électronique B2B » sera obligatoire dès le 1er janvier 2026. Nos experts expliquent pourquoi la Belgique veut introduire ces nouvelles règles, quelles sont les conséquences pour votre entreprise et comment nous pouvons encore mieux vous accompagner.
« Il s’agit d’une réglementation européenne qui sera transposée au niveau belge dès le 1er janvier 2026, explique Emmanuel Bairiot, Responsable Produit chez BNP Paribas Fortis. Elle concerne tout assujetti à la TVA dans le cadre de relations commerciales, soit le B2B, au niveau national. Cela concernera également les relations commerciales au-delà de nos frontières à l’horizon 2028-2030 : la transmission de facture sera harmonisée au niveau européen, aves les mêmes règles d’envoi, de réception et de contenu d’information. »
« Cette régulation européenne vise notamment à limiter la fraude fiscale, complète Emmanuel Bairiot. De plus, les factures électroniques contiennent des données structurées très riches en informations pertinentes. C’est utile au niveau de la politique économique des États membres, qui peuvent ainsi prendre le pouls du tissu entrepreneurial du pays et savoir comment s’adapter et fournir des aides. Cela peut également aider les entreprises dans leur cycle « order to cash », car ce processus dématérialisé est entièrement automatisé, ce qui permet aux entreprises de gagner en efficacité et de réduire le temps entre les différentes étapes comme l’envoi, la réception, l’encaissement... »
Pas une révolution mais une évolution
« La nouvelle réglementation n'est pas tant une révolution qu'une évolution, complète Frédéric Fontaine, Head of Transaction Banking chez BNP Paribas Fortis. Ce changement réglementaire sera facilité par les solutions comptables, les softwares, par les sociétés assurant l’émission de factures électroniques.
En tant que banque et société de factoring, nous nous devons d’être présents. Dès 2026, tous les assujettis à la TVA seront interconnectés de manière digitale pour l’envoi et la réception de leurs factures. La banque doit se glisser dans ce canal pour aider nos entreprises à payer et à être payées, et aussi financer des factures sortantes si nécessaire via le factoring. Cela fait partie de notre ADN digital. Nous guiderons nos clients et clientes depuis la création et tout au long du développement et de la croissance de ce processus. Nous serons présents. »
Quel impact pour les entreprises ?
« L’e-invoicing sera obligatoire à très court terme, souligne Emmanuel Bairiot. 2026, c’est demain. Nous recommandons à nos clients professionnels de se mettre en contact avec leur fournisseur de service de facturation, afin de voir comment ils abordent ce changement au niveau du logiciel de facturation. Sera-t-il conforme aux nouvelles règles ? En tant que client, dois-je faire quelque chose en plus ? »
« Il faut anticiper, poursuit-il. Les logiciels sont en train de s’adapter, donc les choses devraient se passer assez naturellement. Mais nos clients peuvent aussi se poser la question pour leurs relations commerciales hors frontières, à moyen terme. C’est aussi l’occasion de réfléchir à son propre processus de facturation. Faut-il réorganiser certains aspects ? »
Prêts à encore mieux vous accompagner
« En tant que banque numéro 1, nous sommes toujours au fait des évolutions, se réjouit Emmanuel Bairiot. Notre ambition est d’être de plus en plus performants digitalement et d’offrir des services à portée de main à nos clients et clientes, par exemple avec des outils tels qu’Easy Banking Business. En termes stratégiques, il est donc normal que nous nous intéressions à l’e-invoicing. De plus, nous bénéficions de l’expertise du Groupe, de sa vision sur l’invoicing au niveau international. Nous pourrons donc profiter de la position du Groupe et de notre expérience dans les canaux digitaux pour accompagner notre clientèle. »
En savoir plus ?
Écoutez l’épisode sur la facturation électronique B2B.
31.05.2021
Optimisez votre besoin en fonds de roulement grâce au factoring
Comment préserver la santé de votre fonds de roulement et faire preuve de la flexibilité financière requise ? Le factoring vous aide à financer vos besoins de liquidités de manière rapide et adaptée.
Conserver suffisamment de liquidités est essentiel pour financer votre besoins en fonds de roulement et assurer le bon fonctionnement de votre entreprise en toutes circonstances. Et c’est précisément ce qu’offre le factoring.Il s’agit d’une solution structurelle visant à optimiser votre besoin en fonds de roulement. En une demi-heure, la vidéo ci-dessous vous montre tout ce qu’il faut savoir sur le factoring.
Une solution sur mesure
En échange de la cession de vos factures à une société de factoring externe, vous pouvez compter sur un financement rapide et flexible, la perception de vos factures est suivie et vous vous protégez contre une faillite éventuelle de vos clients. Chaque solution de factoring est conçue sur mesure afin de répondre parfaitement aux besoins de votre entreprise. Le factoring convient également aux entreprises actives à l’échelle internationale. En Belgique, une entreprise sur six sous-traite actuellement sa facturation à une société de factoring externe, et l'on observe une tendance similaire dans d'autres pays européens.
Comment fonctionne le factoring ? De quelle manière cela vous facilite-t-il la vie ? Comment les prix sont-ils fixés ? Benoît Mélot, Area Manager Wallonie, et Stéphanie Liesens, Head of Sales South BNP Paribas Fortis Factor, répondent à ces questions dans la vidéo ci-dessus. Deux clients partagent également leur expérience.
01.06.2020
L’art de négocier ses délais de paiement avec ses fournisseurs
La trésorerie est le nerf de la guerre pour une PME et les délais de paiement sont un levier majeur pour la maîtriser. À condition de prendre l’initiative de négocier avec ses fournisseurs. Une solution encore trop peu utilisée par les entrepreneurs
Les difficultés de trésorerie sont la première cause de faillites en Belgique. Le dirigeant d’entreprises doit constamment batailler pour garder le contrôle et l’équilibre de ses flux entrants et sortants. Parmi les leviers à sa disposition, la négociation des délais de paiement : les raccourcir du côté client et les allonger pour ses fournisseurs. En Belgique, le délai légal entre entreprises est de 30 jours. Pourtant, la réalité est parfois différente, puisque les deux partenaires peuvent y déroger. En fonction de la position dominante de l’une des parties, l’autre est souvent forcé d’accepter les conditions du premier… et voit alors cette durée s’allonger. Toutefois, tout est négociable, même avec ses « gros » fournisseurs, à condition d’y mettre les formes et de veiller à préserver la relation commerciale.
Qui est votre fournisseur ?
« L’information, c’est le pouvoir », une formule qui a du vrai. En effet, mieux vous connaissez votre « adversaire », plus vous renverserez le rapport de force. Quelles sont sa situation économique et sa position de trésorerie ? Rencontre-t-il des difficultés ? Quelle est sa place sur le marché, notamment face à ses concurrents ? Quel est votre taux de dépendance vis-à-vis de lui ? Comment paie-t-il et quel est son historique d’achat ? Toutes les réponses apportées à ces questions vous permettront de mieux vous positionner au cours de la négociation, de trouver le meilleur angle d’attaque et de le surprendre. Sites web spécialisés, banque de données, bouche-à-oreille (concurrents), tous les moyens sont valables pour en savoir plus !
Que voulez-vous obtenir ?
Corollaire de cette question : qu’êtes-vous prêt à mettre sur la table pour atteindre votre objectif ? En d’autres mots, vous devez vous préparer correctement et établir une stratégie autour de ce que vous êtes d’accord de céder (et combien cela va vous coûter) et ce que vous voulez absolument obtenir. Rappelez-vous que votre interlocuteur n’a a priori rien demandé et a potentiellement peu à gagner. Vous ne pouvez donc pas venir les mains vides : êtes-vous prêt à augmenter vos volumes de commande pour allonger les délais de paiement ? Pouvez-vous envisager un engagement contractuel à long terme ? Pouvez-vous vous permettre de payer plus pour étaler davantage les décaissements ? Évidemment, comme dans une partie de poker, ne dévoilez pas trop vite vos atouts. Attendez le bon moment pour montrer à votre partenaire que vous êtes prêt à faire des concessions.
Comment réussir la négociation ?
L’art de la négociation n’est pas chose aisée. Même bien préparé, vous devez garder à l’esprit les principes suivants :
- Même si vous venez avec une proposition, restez à l’écoute de votre partenaire et soyez attentif aux détails afin de pouvoir rebondir.
- Même si vous ne voulez pas gâcher la relation commerciale avec votre fournisseur, cela ne doit pas vous empêcher de montrer un peu les dents. Soyez ferme et évoquez, par exemple, ce que vous offre la concurrence.
- Votre communication doit être maîtrisée afin de ne pas lui donner l’impression que vous avez des difficultés de trésorerie. Insistez sur le fait que des retards de paiement ne sont positifs pour personne et qu’il vaut mieux s’accorder sur une durée raisonnable et tenable.
- Si votre relation dure depuis un petit temps, pensez à évoquer votre bonne collaboration et le souhait que cela continue.
- Au cours de l’échange, rappelez régulièrement le chemin parcouru et les progrès mutuels atteints. Un discours positif qui sera apprécié.
- Lorsque la négociation bloque, tentez de la dénouer, par exemple, en sortant un atout (une concession) de votre manche.
- Souvenez-vous : un bon accord est un accord équilibré, où aucune des parties ne se sent lésée. Ne soyez donc pas trop gourmand : le jeu doit en valoir la chandelle.
- Vous vous sentez satisfait ? Sachez conclure le deal, soit en acceptant ce qui est sur la table, soit en tranchant une dernière fois par un compromis équitable.
08.08.2019
Quel type d’entreprise digitale êtes-vous ?
Le train du numérique n’attend pas. Pour toutes les entreprises, l’heure est venue de monter à bord… Plus qu’une « simple » transformation technologique, c’est une question d’état d’esprit. Quelle est votre attitude face à l’expérience digitale ?
La transformation digitale est une étape incontournable et essentielle de l’évolution des entreprises, afin de faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain. Peu de doutes sur ce point… Toutefois, de nombreuses inconnues pavent encore cette transition numérique. D’autant plus que celle-ci peut prendre plusieurs formes, notamment en fonction de divers facteurs (taille de l’entreprise, secteur, degré de maturité, position sur le marché, etc.). Alors, comment se digitaliser ? Comme l’explique PwC, groupe spécialisé dans les missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil, l’enjeu n’est pas de devenir le prochain Amazon ou Google. Ce qui doit guider chaque entreprise, c’est la volonté de changer, à son niveau, dans le but de maximiser son potentiel de développement.
L’heure du changement
Dans son enquête réalisée auprès de plus de 2.000 entreprises à travers la planète, PwC commence par pointer certains éléments qui distinguent les « leaders digitaux » des autres…
- D’abord, si de plus en plus d’organisations se disent concernées par la digitalisation, le fossé, entre les (bonnes) intentions et l’action, reste parfois encore trop grand. Le moment est donc venu de faire face à la réalité et d’investir dans un véritable changement.
- Les technologies de rupture sont partout, c’est un fait. Alors menace ou opportunité ? Les deux, mais, pour faire partie des « gagnants », il faut impérativement prendre conscience du danger.
- Autre enjeu ? Les compétences technologiques, en particulier celles des managers, dont le rôle de leader est décisif pour accompagner les salariés dans la transformation. La formation est donc un levier stratégique majeur.
Quelles sont vos aspirations digitales ?
Sur base des données récoltées, PwC identifie quatre façons distinctes d’appréhender l’expérience numérique. Quatre attitudes observées et leurs conséquences. Dans quel groupe vous situez-vous ?
- Les « chercheurs »… d’efficacité. Leur objectif ? Faire mieux et plus vite, grâce aux technologies. Mais cela peut ne pas suffire... Concentrés sur les aspects techniques et les résultats engrangés, ces « chasseurs d’efficience » peinent à ancrer la transformation numérique au sein de l’entreprise, à impliquer leurs travailleurs et à briser les silos internes. Plusieurs défis frappent à leur porte. En particulier, faire du numérique un pilier de la stratégie globale de l’entreprise, stimuler l’innovation à tous les étages et adopter un leadership digital engagé. Gare aussi à l’excès de confiance « technologique » : ces entreprises ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers.
- Les « redéfinisseurs » font preuve du bon état d’esprit : celui d’un changement en profondeur de l’entreprise et de son business model, alliant les paroles aux actes. Adeptes de l’innovation ouverte et de la prise de décision transparente, elles parviennent à intégrer la transition numérique au cœur de l’entreprise. Pourtant, les résultats ne sont pas toujours à la clé, car leurs investissements pèsent encore peu sur leurs succès. En cause ? Principalement un manque de compétences digitales (stratégie créative, analyse de données, gestion agile, etc.), tant chez les dirigeants que parmi les travailleurs.
- Les « explorateurs »… Ce sont des entreprises qui ouvrent la voie. Audacieuses, elles sont à l’avant-garde de l’innovation dans leur secteur. Même si elles manquent de compétences digitales aux postes de direction, imposant des limites à l’ensemble de l’organisation. Mais le numérique fait pleinement partie de la stratégie globale de l’entreprise, en tant que force de changement, à la fois, culturel, opérationnel et stratégique. Celles-ci sont souvent bien placées pour saisir les opportunités de la transformation numérique, à condition de comprendre qu’être le premier ne suffit pas toujours…
- Les « modernisateurs » sont à la pointe de l’innovation, souvent sous l’impulsion de dirigeants très engagés dans la transition numérique. Des efforts digitaux, notamment au niveau des outils et des modes de fonctionnement internes, qui rendent ces entreprises attractives en termes de recrutement et capables de conserver leurs talents. Toutefois, elles peinent parfois à intégrer pleinement cette dimension dans la stratégie globale de l’entreprise. Or, même si les intentions sont importantes, encore faut-il les convertir en actions…