Une consommation en baisse, les énergies renouvelables en hausse et une plus grande efficacité énergétique pour contrer les effets du changement climatique.
Le plan climatique de l’Union européenne a pour objectif de ralentir le réchauffement climatique. L’intention est de veiller à ce que la température moyenne de la planète ne dépasse pas de deux degrés celle de l’ère préindustrielle. L’Europe veut s’attaquer plus particulièrement aux gaz à effet de serre (GES), ceux-ci étant les principaux responsables du réchauffement climatique.
L’Union européenne a traduit son plan climatique en trois objectifs principaux et a établi 2020 comme année buttoir :
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport aux niveaux de 1990.
- Augmenter la part des énergies renouvelables jusqu’à 20% des énergies globales.
- Accroître l’efficience énergétique de 20%.
Le plan ne doit pas seulement aider à éviter une catastrophe climatique. Il doit également fournir un élan économique à l’Union européenne. L’Europe estime à deux millions le nombre d’emplois supplémentaires liés à l’innovation et à l’efficience énergétique. Celle-ci devrait doper la compétitivité européenne. En se concentrant sur les énergies renouvelables, l’Europe pourrait réduire sa dépendance énergétique par rapport au reste du monde.
À en croire le plan climatique, l’amélioration de l’efficience énergétique ainsi que la réduction de la dépendance de l’Union européenne permettraient d’économiser entre 175 et 320 milliards d’euros. De plus, la santé des citoyens européens s’en verrait améliorée. Un air moins vicié réduit les risques sanitaires, ce qui se traduit par une baisse des coûts médicaux.
Merci à la crise !
Incontestablement de nobles intentions, mais où en sommes-nous aujourd’hui ? À première vue, la situation est plutôt bonne. Les 28 États membres ont réduit les émissions de gaz à effet de serre de 18%. L’objectif de 20% est donc envisageable. Notez également que la consommation d’énergie est en baisse. On a consommé en Europe, en 2012, 7,5% moins d’énergie qu’en 2005. On peut clairement parler de renversement de tendance puisque, entre 1990 et 2007, la consommation d’énergie avait été en croissance constante.
Il faut néanmoins rester nuancé. La tendance doit effectivement être reliée aux effets secondaires de la crise économique. Les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais diminué aussi vite qu’en 2008. De 7,3% pour être précis. De 2009 à 2012, la baisse s’est montrée moins marquée. La moitié de la diminution des émissions de cette période doit être attribuée au ralentissement économique.
Cela dit, si l’on élargit la perspective, c’est une autre histoire que nous pouvons lire. Les efforts de l’Union européenne sont mis à mal par d’autres régions. Entre 1990 et 2011, les émissions mondiales de CO2 ont grimpé de 50%. Cette augmentation est particulièrement visible en Chine où les émissions ont triplé en moins de vingt ans.
Émission : coordination attendue d’urgence
Second objectif. Entre 2004 et 2012, la part des énergies renouvelables a augmenté de 70%. Cette augmentation est due à la baisse des coûts d’installation des éoliennes et des panneaux solaires, le tout combiné à un système de soutien avantageux.
Selon les dernières prévisions, l’Union européenne atteindra aisément ses objectifs en termes d’émission. Il n’en reste pas moins d’importantes différences entre les États membres. Seuls 15 États sont sur la bonne voie, les 13 autres étant enjoints à prendre des mesures supplémentaires. L’Union européenne appelle donc à une meilleure coordination entre les différents plans climatiques nationaux. La Commission européenne met également en garde contre toute volonté de modifier les systèmes de subvention. Les investisseurs potentiels sont réticents à financer des projets environnementaux. Selon l’Europe, l’allègement de la paperasserie n’est pas assez rapide. Une coordination est attendue d’urgence.
Rapport belge mitigé
Et en Belgique ? Le rapport belge est fait ‘de plus et de moins’. L’objectif 20-20-20 vaut pour l’Union européenne dans sa globalité, avec des objectifs individuels pour chaque État membre. En Belgique, l’objectif est plutôt 13/15/18. En matière d’énergie renouvelable, notre pays est en bonne voie d’atteindre ses objectifs. Tout doucement, la part des énergies renouvelables dans notre pays s’approche des 10 %, sur un objectif de 13% en 2020.
La situation est plus incertaine concernant les autres objectifs. Les émissions de gaz à effet de serre étaient de 6% inférieurs en 2012 qu’en 2009 et l’objectif de 15% à l’horizon 2020 pourrait ne pas être atteint. Le constat est identique en termes d’efficacité énergétique. Notre pays peine à atteindre une amélioration de 9%, juste la moitié des 18% pourtant envisagés. Notons par ailleurs que les objectifs belges pour 2020 sont toujours partagés entre les Régions.
Entre-temps, le Conseil européen vise déjà l’horizon 2030. En résumé, il s’agirait de passer de 20-20-20 à 40-27-27. Affaire à suivre…
23.05.2016
Comment investir dans les énergies renouvelables ?
Les investissements verts sont relativement neufs et particulièrement complexes. La clé de la réussite ? Du sur mesure.
En tant qu’entrepreneur, vous n’avez que peu de prise sur la hausse des prix de l’énergie. Pourtant, celle-ci peut peser lourdement sur le budget de votre entreprise. En investissant dans les énergies renouvelables, vous faites d’une pierre deux coups : une économie de coûts et une meilleure gestion des risques.
En période de crise, il est important de faire pression sur les coûts, et c’est aussi vrai pour les dépenses énergétiques. De nombreux entrepreneurs croient à tort que les économies d’énergie ne peuvent être réalisées qu’en investissant dans des technologies et des matériaux coûteux. Ce n’est pas nécessairement le cas. Il s’agit surtout d’effectuer les bons choix techniques dans la conception et la mise en place des projets énergétiques.
L’approvisionnement énergétique doit devenir un point d’attention pour les entreprises. La Belgique est énergétiquement dépendante. Nous importons plus d’électricité que ce que nous pouvons en produire. Cette dépendance énergétique, couplée à une importante volatilité des prix (trop souvent à la hausse), affaiblit notre économie et menace notre compétitivité. Les entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires…) ou dans la performance énergétique de leurs bâtiments (par exemple par l’installation d’un système de chauffage efficace) sont moins dépendantes de la volatilité des prix de l’énergie.
Qui plus est, l’image environnementale profite à l’entreprise. En investissant dans les énergies renouvelables, les organisations soulignent leur engagement social.
Étrange et pourtant vrai : malgré tous les avantages liés aux investissements durables, nombreux sont les entrepreneurs qui accueillent l’idée plutôt froidement. Différentes raisons expliquent leur position. Pour commencer, certaines techniques sont complexes et spécifiques. Et puis, la rentabilité potentielle n’est pas toujours facile à quantifier.
Optez pour une approche multidisciplinaire !
Quelles sont les clés du succès de l’investissement durable ? Il s’agit d’un projet multidisciplinaire, qui mérite donc d’impliquer plusieurs acteurs. Promoteurs, investisseurs, consultants, développeurs et institutions financières devraient se concerter sans tarder afin de dissiper les zones d’ombre persistantes.
Second conseil : impliquez votre banque le plus rapidement possible. Le département Sustainable Energy Services de BNP Paribas Fortis propose des rencontres gratuites avec des spécialistes en la matière. Outre la faisabilité du projet, les experts analyseront aussi les risques techniques et financiers. Les participants reçoivent des informations sur les aides de l’État, ainsi que sur le cadre juridique et réglementaire des investissements. Notre banque suit le dossier d’investissement de près. Ses experts dressent une étude comparative des différents régimes de financement : prêt bancaire traditionnel, leasing ou contrat de performance énergétique ? Le résultat : un financement sur mesure.
Des conseils et des actes…
Voici à titre d’exemple quelques beaux projets réalisés par le département Sustainable Energy Services…
- À Roeselaere, la société Karel Sterckx nv a diminué sa facture énergétique d’au moins 30% en construisant deux éoliennes.
L’entreprise produit des substrats de champignons, base sur laquelle les champignons peuvent pousser. L’installation climatique nécessaire à cette activité consomme énormément d’énergie ; 15 000 MWh d’électricité par an pour être précis, soit une consommation correspondant environ à celle de 4 000 familles.
La construction d’éoliennes est une évidence mais les entrepreneurs s’entendent dire que l’investissement peut s’avérer complexe. Nos experts prennent soin de gérer le permis de construire, l’étude de rentabilité ainsi que le financement. Le résultat est impressionnant : aujourd’hui, les deux éoliennes produisent 5 300 MWh par an, ce qui représente 30% d’économies d’énergie et 4 000 tonnes d’émissions de CO2.
- La société liégeoise ISSOL développe des projets photovoltaïques
L’entreprise s’appuie sur BNP Paribas Fortis pour la structure financière de ses projets. ISSOL ne construit pas seulement des panneaux solaires pour les particuliers et les entreprises. L’entreprise agit également comme un service clé sur porte. Cela peut se résumer à ceci : une organisation ou une autorité locale souscrit un contrat avec ISSOL pour transformer un bâtiment en une ‘centrale électrique’ grâce à l’installation de panneaux solaires. ISSOL finance les travaux et est responsable de la gestion de la centrale. En échange, ISSOL perçoit les revenus de la production d’électricité. Le montage financier est assuré par nos experts. - VSE, expert en éclairage, construit un bureau passif à Neder-Over-Heembeek
L’entreprise demande un financement innovant pour la construction d’un bâtiment passif. BNP Paribas Fortis propose un leasing immobilier de 6,6 millions d’euros. Cela permet de réunir les 5,7 millions d’euros nécessaires à la construction du bâtiment et les 900 000 euros utiles à l’acquisition des droits de construction sur le terrain. Le client a pour mission de refinancer le prix d’achat du terrain. Le bâtiment sera financé par BNP Paribas Leasing Solutions via un leasing financier d’une durée de quinze ans. VSE payera des loyers périodiques pour rembourser le financement.
23.05.2016
Fluctuations des prix de l’énergie ? Limitez le risque !
Comment une entreprise peut-elle se prémunir de la volatilité des prix de l’énergie ? Il faut être un spécialiste pour répondre à cette question. Par exemple, un consultant indépendant en énergie tel que GDF Suez Trading.
Stéphane Pirotte est Sales Trader chez GDF Suez. Il explique comment les entreprises peuvent se protéger des fluctuations sur le marché de l’énergie :
« Deux options essentielles s’offrent à vous. Vous attendez-vous à des hausses de prix ? Achetez sans attendre. Vous pensez que les prix vont baisser ? Mettez votre achat en attente. A l’issue de quelques rendez-vous avec le client, nous appréhendons ses besoins énergétiques, son volume d’achat, le degré de couverture, mais aussi son profil de risque et les objectifs de l’entreprise. Certaines sociétés préfèrent un contrôle budgétaire strict, d’autres opteront pour une approche plus dynamique. Notre conseil est indépendant, nous ne vous recommandons pas de travailler avec tel ou tel fournisseur. Notre objectif est de vous faire bénéficier d’une solution optimale. »
Quels sont les facteurs déterminants du prix de l’énergie ? Et les perspectives pour les mois à venir ? GDF Suez Trading liste 5 variables importantes :
- La situation macro-économique
Les marchés de l’énergie suivent la conjoncture économique. À chaque point gagné par l’économie, la demande mondiale d’énergie augmente d’environ 0,6%. L’économie des pays émergents joue également un rôle important. Prenez l’Inde. C’est un important consommateur de combustibles fossiles tels que le charbon. La croissance (ou la décroissance) de l’économie mondiale aura donc un impact sur le prix du charbon. Enfin, les cours de change aussi ont une influence sur le prix de l’énergie. Pétrole et charbon sont cotés en dollars américains. En d’autres termes, un euro fort augmente le pouvoir d’achat de l’industrie européenne sur le marché de l’énergie.
- Pétrole : les prix à nouveau à la hausse
Depuis que le prix du baril de Brent a chuté de 110 à 50 dollars en à peine quelques mois, le marché du pétrole est en hausse. De nombreuses entreprises se sont couvertes à long terme en achetant du pétrole à un prix très bas. Aujourd’hui, on observe une croissance de la demande, essentiellement dans les pays émergents et en Europe où les mesures prises par la BCE semblent progressivement porter leurs fruits.
- Charbon : le déclin se poursuit
Ces dernières années, les prix du charbon ont chuté. Dans ce cas-ci, c’est l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis qui est à l’œuvre. Dès lors, la Colombie, jusqu’il y a peu, l’un des principaux fournisseurs de charbon pour les États-Unis, est obligée de se tourner vers d’autres marchés. Aujourd’hui, ce pays fournit l’Europe en charbon plus qu’auparavant. Un autre effet découle de cette situation : avec la diminution des droits d’émission en Europe, la production d’électricité à l’aide de charbon devient plus avantageuse (voir plus loin). La Belgique profite assez peu de la baisse des prix du charbon puisque notre pays n’a plus qu’une seule centrale électrique au charbon qui soit opérationnelle.
- Gaz naturel : la baisse de production en Europe crée plus de volatilité
L’Europe est dans une large mesure dépendante de ses importations en matière de gaz naturel. À peine 30% de nos besoins en gaz naturel viennent de pays de l’Union européenne tels que les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou le Danemark. La production de gaz naturel dans l’Union européenne baisse d’année en année. La production des Pays-Bas, par exemple, a baissé de plus de 19 milliards de mètres cubes en à peine deux ans. À titre de comparaison, la Belgique consomme annuellement 15 milliards de mètres cubes de gaz. À court terme, la baisse de production européenne devra être compensée par des importations plus importantes en provenance de la Russie.
Notre pays importe aussi du GNL, un gaz naturel qui est porté à une température de -160°C pour être liquéfié et donc ainsi transporté par bateau. L’immense installation de Loenhout préserve relativement bien notre pays des grandes fluctuations de la demande. À long terme, d’autres partenariats doivent être conclus, comme ceux signés avec l’Azerbaïdjan et le Turkménistan. Ces accords pourraient assurer un approvisionnement gazier à l’Europe.
- Droits d’émission : l’indispensable réforme
Le principe de base du commerce des émissions est celui du pollueur payeur. L’Europe a introduit ce système pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Entre autres… Le système est extrêmement complexe. Le principe est que les entreprises polluantes doivent payer des indemnités de plus en plus élevées. Mais le mécanisme ne tient pas compte de l’impact de la crise financière et économique. Résultat : en achetant des droits d’émission à moindre prix actuellement, c’est à peine si les entreprises, aujourd’hui, sont encore ‘punies’ pour leurs émissions nocives.
23.05.2016
Tout savoir sur le marché de l’énergie en Belgique
La libéralisation, l’émergence des énergies renouvelables, l’annonce de sortie du nucléaire : le marché de l’énergie en Belgique bouge beaucoup.
Toutes ces évolutions ont un impact sur la production, les prix et la fourniture. Mais examinons d’abord le paysage énergétique. Le marché belge de l’électricité comprend au moins six acteurs :
- Les producteurs d’électricité
Ils se situent en début de chaîne. Les producteurs produisent l’énergie à l’aide, entre autres, de centrales nucléaires, de centrales thermiques (turbines à vapeur ou au gaz), de parcs éoliens ou solaires et de centrales hydrauliques. Toute l’énergie produite est insufflée sur le réseau de transmission (haute tension) ou dans les réseaux de distribution (basse et moyenne tension).
- Les bourses de l’énergie
Les acteurs du marché y vendent et achètent leur énergie. Le système favorise la concurrence et la transparence des prix.
- Les gestionnaires des réseaux de transmission
Ils sont responsables de la gestion des réseaux de transmission à haute et très haute tension. En Belgique, on ne compte qu’un gestionnaire de réseau : Elia. Mais la Belgique n’a rien d’une île. Les réseaux de transmission de tous les pays européens sont connectés les uns aux autres. Les pays peuvent ainsi exporter leur électricité ou en importer en fonction de leurs besoins.
- Les gestionnaires de réseaux de distribution
Ils sont responsables de la gestion des réseaux de distribution à basse et moyenne tension. Les gestionnaires de réseaux de distribution apportent l’électricité au client final et sont responsables de l’éclairage public.
- Les régulateurs
Les régulateurs surveillent le marché de l’énergie. Ils défendent les intérêts du consommateur et prônent, au final, plus de concurrence et de transparence. Outre les trois régulateurs régionaux, il existe un régulateur fédéral, la CREG (Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz).
- Les clients
Certains clients industriels sont directement reliés au réseau à haute tension. Les clients particuliers et les PME sont, quant à eux, fournis par les réseaux de distribution.
Comment se fixe le prix de l’énergie ?
Le paysage de l’énergie affecte nécessairement l’établissement des prix. Logique puisque tous les acteurs doivent obtenir une compensation pour le rôle assumé. Le prix se compose, dans les grandes lignes, de trois éléments qui doivent, en principe, se retrouver sur la facture envoyée au client. Examinons en détails les différentes composantes du prix.
- Le prix de l’énergie ‘pur’
C’est le fournisseur/producteur qui détermine le prix de l’énergie. Le prix est généralement constitué du coût fixe de l’abonnement et d’une redevance variable selon la consommation effective. Cette redevance ne tient pas seulement compte du prix réel, mais aussi d’un calcul des coûts tels que ceux liés, par exemple, aux certificats verts et de cogénération (celle-ci associe production de chaleur et d’électricité). Ces derniers ne concernent que les consommateurs en Région flamande et sont connus sous le nom de certificats WKK.
Le gouvernement flamand impose aux fournisseurs d’offrir un pourcentage minimum d’énergie verte ou d’énergie générée par des centrales de cogénération. Pour preuve, les fournisseurs doivent fournir des certificats énergétiques verts ainsi que des certificats WKK. Des amendes sont prévues pour faire face à une pénurie de certificats auprès des fournisseurs.
En Wallonie, la Commission wallonne pour l'Energie (CWAPE) délivre des certificats verts, dont le nombre dépend de deux paramètres principaux : l’économie de CO2 et la rentabilité, la Région wallonne garantissant un niveau de rentabilité défini. Chaque fournisseur d’électricité doit obtenir un quota de certificats proportionnel à son volume de vente d'électricité.
En Région bruxelloise, Brugel (Régulateur bruxellois pour l’énergie) octroie au producteur d’électricité verte un nombre de Certificats Verts (CV) proportionnel à l’économie de CO2 engendrée sur une période donnée. Ils sont octroyés sur une durée de 10 ans à dater de la certification RGIE de l’installation de cogénération ou photovoltaïque.
- Les frais de distribution et de transport
Les gestionnaires de distribution et de transport demandent une compensation pour la distribution et le transport de l’électricité et du gaz naturel, ainsi que pour les obligations de service public qui leur sont imposées (éclairage public, tarif social, garantie d’achat des certificats verts, etc.). Ils ne peuvent adapter leurs tarifs unilatéralement et doivent passer par un accord gouvernemental. Les frais de transport et de distribution diffèrent de région à région. - Les taxes et prélèvements
Les différents gouvernements appliquent des taxes et prélèvements sur la consommation d’énergie. Certaines entreprises ont signé un accord énergétique avec le gouvernement et sont exemptées de certains impôts. Un de ces prélèvements est la cotisation énergie fédérale, utilisée, entre autres, pour financer le travail de la CREG.
Bon à savoir
Trouvez plus d’informations sur le marché de l’énergie en Belgique sur www.creg.be
Cogénération et énergie verte :
- Flandre : www.cogenvlaanderen.be
- Bruxelles : www.brugel.be
- Wallonie : www.cwape.be
07.11.2024
BNP Paribas Fortis Factor : l’oxygène de votre croissance
Le Factoring joue un rôle de plus en plus important dans la croissance des entreprises belges et internationales. BNP Paribas Fortis Factor leur apporte l’oxygène nécessaire.
Vous voulez faire grandir et prospérer votre entreprise. Toute aide et tout accompagnement sont les bienvenus. Car ce soutien, c’est de l’énergie en plus pour votre esprit d’entreprise et plus d’oxygène pour réaliser vos plans de croissance innovants.
BNP Paribas Fortis Factor, filiale de BNP Paribas Fortis, a un service dont c’est la mission : vous soulager et vous encourager, tout en favorisant votre croissance. Dans cet entretien, Jef Ramaekers, Head Factoring Benelux chez BNP Paribas Fortis Factor, et Audrey Bourguet, Working Capital Advisor pour Corporate Banking chez BNP Paribas Fortis, abordent ensemble une même question : le Factoring et son rôle moteur pour les entreprises belges et leurs entités étrangères.
Présenter le Factoring en quelques mots ? Ce n’est pas si simple. Jef Ramaekers, Head Factoring Benelux chez BNP Paribas Fortis Factor, explique : « Précisons d’emblée que le Factoring est un moyen et non une fin. Pour les chefs d’entreprise et les CFO, c’est un outil d’optimisation du fonds de roulement. Car tous les responsables financiers, quelle que soit l’entreprise, se posent à un moment donné la même question : qui dois-je payer et quand, et comment puis-je régler la facture avec les moyens dont je dispose ? Concrètement, le Factoring permet entre autres aux entreprises de payer leurs fournisseurs sans devoir attendre l’argent des clients. Nous finançons leurs factures en les convertissant en argent. »
Et ça permettre de réduire les inquiétudes et les sources de stress, pour que les chefs d’entreprise puissent se concentrer sur leur cœur de métier : l’entrepreneuriat. Jet Ramaekers : « Nous appelons cela ‘donner de l’oxygène à la croissance’. Mais on peut clairement parler d’une forme de soulagement. Lorsque vous offrez à un chef d’entreprise ou à un CFO la marge nécessaire pour se concentrer sur son cœur de métier, en le déchargeant dans votre rôle de spécialiste financier d’une partie importante du volet financier, vous lui donnez plus de temps et d’opportunités... et oui, moins de soucis aussi ! »
Positif
Pour Jef Ramaekers, la connotation négative parfois rattachée au concept du Factoring appartient au passé : « Auparavant, de nombreux dirigeants d’entreprise considéraient le Factoring comme un prêteur en dernier ressort, une manière d’obtenir un crédit bancaire adossé à leurs actifs, leurs créances ou les factures aux clients. La bouée de sauvetage d’une entreprise, en quelque sorte. Heureusement, cette époque est depuis longtemps révolue. Nous sommes passés à une attitude très ouverte vis-à-vis du Factoring, ce qui a fait de notre branche un véritable prestataire de services. Le besoin de base principal de nos clients reste le financement à court terme. À ce jour, une facture sur cinq dans notre pays passe par le Factoring. C’est un marché très important qui représente plus de 100 milliards d’euros par an. Et BNP Paribas Fortis Factor en détient 41%, soit 55 milliards d’euros fin 2023. »
Croissance
Du point de vue de la banque aussi, le Factoring a connu une croissance remarquable. Audrey Bourguet, Working Capital Advisor pour Transaction Banking chez BNP Paribas Fortis, s’en réjouit : « Aujourd’hui, le Factoring est le produit financier par excellence pour bien s’adapter à la croissance du chiffre d’affaires de nos entreprises. C’est une solution pratique pour le fonds de roulement, qui s’inscrit dans un vaste portefeuille de services Transaction Banking qui comprend Global Trade Solutions, Cash Management, Fixed Income et Working Capital Advisory. Tous ces services ont un objectif commun : répondre au mieux aux besoins financiers de nos clients. En tant que banque, nous sommes à leurs côtés dans tous les cas de figure où ils peuvent avoir besoin de notre accompagnement. »
Pour la banque, la croissance positive du Factoring est en rupture totale avec son image d’antan. Audrey Bourguet : « Cela se voit à la manière dont nous intégrons le Factoring dans notre banque et dans le groupe, mais aussi à la façon dont nous proposons ce service aux chefs d’entreprise de tous les secteurs et aux entreprises, quelle que soit leur taille. Nous collaborons avec de nombreuses entreprises de l’économie belge, ce qui nous montre clairement que ce sont ces entreprises-là qui parviennent à optimiser le financement de leur fonds de roulement, notamment en faisant appel à nos services de Factoring. Cela nous renforce dans notre conviction que c’est un parcours réussi : il s’agit d’une forme de financement parfaitement adaptée à la croissance de toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes. »
Évolution naturelle
Le Factoring s’adresse aux entreprises de toutes tailles, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes. Jef Ramaekers : « Ce qui nous rend vraiment uniques sur ce marché, c’est notre volonté d’offrir aux entreprises une solution tout au long de leur cycle de vie. Cela signifie que nous sommes aux côtés des starters, des PME et des multinationales, ainsi que de toutes les entreprises intermédiaires. Avec Easy2Cash, nous sommes d’ailleurs le seul acteur du marché à proposer une solution digitale pour les petites entreprises. Cette digitalisation garantit non seulement un coût attrayant avec des marges très compétitives, mais aussi une connexion fiable, particulièrement rapide et à jour avec nos clients et leur comptabilité. Cela passe par une plateforme digitale, mais également par une approche personnelle et humaine. Car Easy2Cash a beau être digital, la relation avec une personne de contact dédiée fait partie intégrante du service. C’est ce qui rend la solution personnelle et accessible. Pour donner l’exemple des starters : souvent, il n’est pas facile pour eux d’accéder à des crédits. Pour ces besoins de crédit modestes et à court terme, nous proposons une solution en concertation avec le banquier chez BNP Paribas Fortis. Nous permettons ainsi aux starters de poursuivre leur développement, sans être entravés par leurs besoins croissants en matière de financement, d’automatisation, de comptabilité, etc. Le Factoring leur offre des moyens supplémentaires d’y répondre. » Pour Jef Ramaekers, la croissance progressive de ces jeunes entreprises entraîne aussi une adaptation des services financiers : « C’est une évolution naturelle, la rencontre entre deux partenaires. Votre entreprise grandit ? Nous grandissons avec vous. C’est aussi simple que cela. Pour tous ces moments charnière de la croissance, quand les chefs d’entreprise commencent à envisager le recrutement de personnel supplémentaire ou l’exportation, le Factoring évolue avec eux. Et bien entendu, nous travaillons main dans la main avec la banque, car le groupe gère ces solutions comme une seule équipe. Et notez bien ceci : même lors des moments plus difficiles, nous sommes présents. Nous avons bien conscience que le parcours d’une entreprise n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Car c’est pendant ces ces moments-là qu’on peut évaluer toute la valeur de notre savoir-faire et de l’accompagnement que nous offrons. » Et quand une start-up grandit jusqu’à prendre des allures de multinationale, le Factoring devient encore plus important. Jef Ramaekers : « Parmi les très grandes entreprises de Belgique, qui réalisent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, plus de 65% ont recours aux services de Factoring. La moitié d’entre elles sont clientes chez nous. Le Factoring génère souvent des économies d’échelle supplémentaires, surtout pour les grandes entreprises. Par exemple, nous finançons des créances qui n’ont pas d’impact sur le taux d’endettement. En combinant le préfinancement de factures avec des assurances crédit, avec l’accord du réviseur, les entreprises ont la possibilité de ne pas inscrire de dettes au bilan. C’est une question technique, mais elle réunit de nombreux ingrédients financiers qui font du Factoring une solution à la fois efficace, performante et précieuse pour beaucoup d’entreprises. »
Tissu économique
Jef Ramaekers et Audrey Bourguet s’accordent sur la valeur du Factoring pour le renforcement du tissu économique. Audrey Bourguet : « Cet effet est en partie dû au fait que le Factoring est un service financier totalement transparent. Dans la pratique, seules les créances effectives peuvent être financées. » Jef Ramaekers : « Exactement. En outre, le Factoring s’inscrit au cœur de la chaîne de valeur, pour ainsi dire dans la trame du tissu économique. Nous collaborons avec nos clients, avec leurs clients (débiteurs), avec la banque,… et bien d’autres parties prenantes. Cela fait de nous un coordinateur et un facilitateur qui est solidement implanté sur le terrain économique, souvent au profit de tous nos clients. Par exemple, lorsque nous parvenons à réduire le délai de paiement des factures pour une entreprise, nous avons à chaque fois un impact non seulement sur cette entreprise-là, mais aussi sur le bon déroulement de l’ensemble du processus économique. Je suis donc convaincu que nous jouons un rôle important dans l’écosystème économique, souvent beaucoup plus qu’on ne l’imagine en général. »
Dans ce domaine de la finance aussi, les opportunités et un vrai accompagnement jouent aussi un rôle crucial. Jef Ramaekers : « Chez Factor, nous cherchons la meilleure solution à chaque demande en menant des entretiens transparents avec notre banque et les clients. Cela signifie que nous repérons et signalons souvent des opportunités. En même temps, nous sommes un partenaire loyal et proactif. La discussion, l’analyse et la critique constructive sont les clés du succès. » Audrey Bourguet renchérit : « Oui, tout à fait ! Avec un service comme le Factoring, nous sommes au cœur de l’activité économique de nos clients, c’est-à-dire les chefs d’entreprise qui font appel à nous. C’est pourquoi nous portons un regard aussi exhaustif que possible sur chaque dossier, en ne nous limitant pas à un seul produit bancaire ou une seule solution. C’est ce qui rend l’approche de BNP Paribas Fortis si puissante : nous intervenons en tant qu’équipe, avec des spécialistes de Factor et de la banque. Tous ces intervenants viennent de différentes entités coordonnées entre elles, ce qui se traduit par une approche globale pour les chefs d’entreprise et les entreprises, y compris pour des dossiers complexes. C’est dans ces moments-là que notre expertise interne prend toute son importance. Des années d’expérience, des collaborateurs chevronnés, des chiffres économiques fiables valables dans de nombreux scénarios : ce sont ces atouts qui nous permettent non seulement d’orienter les entreprises dans la bonne direction, mais entre autres aussi de les accompagner financièrement d’une manière loyale, sûre et saine. »
Tournés vers le futur
Tout comme la banque, BNP Paribas Fortis Factor est tourné vers l’avenir. Pour un fournisseur de services de pointe, il est bien sûr important de porter un regard innovant sur la fourniture de services financiers. Jef Ramaekers : « Je viens de parler de notre solution digitale, Easy2Cash. Je trouve que nous pouvons en être fiers, car ça préfigure déjà les services de demain. Indépendamment de cela, la manière dont nous proposons nos services est tournée vers l’avenir d’une manière très organique : nous nous efforçons sans cesse de rendre nos solutions accessibles à toujours plus de clients dans la sphère économique. De plus, nous sommes très investis dans les questions de durabilité. »
Audrey Bourguet : « Ce dernier point est parfaitement en phase avec ce que nous faisons au quotidien au sein de la banque. Notre engagement en matière de durabilité s’étend bien entendu au Factoring : nous incitons et motivons nos clients à nous rejoindre sur cette voie de la durabilité. »
Nos deux interlocuteurs sont aussi sur la même longueur d’ondes lorsqu’il est question du développement de nouveaux services. Jef Ramaekers : « Nous assistons à une évolution remarquable dans le secteur commercial. De nombreux webshops proposent maintenant des délais de paiement de 30 jours, par exemple. Cette pratique s’étend aussi sur le marché B2B. Le Factoring peut y contribuer d’une manière innovante. Pour nous, c’est donc un domaine d’avenir que nous sommes en train de développer. Au niveau européen aussi, des nouveautés s’annoncent : pour n’en citer qu’une seule, l’e-facturation sera bientôt obligatoire pour toutes les entreprises. C’est à la fois un défi et une opportunité en termes de services et de conseil. Nous sommes en train d’en tracer les contours avec la banque. » Audrey Bourguet : « Nos intérêts respectifs sont parfaitement en phase. C’est agréable non seulement pour nous, mais aussi pour nos clients. Tout en nous positionnant au cœur du marché économique, nous réfléchissons d’avance aux plateformes et aux produits pionniers qui façonneront son évolution. »
En savoir plus : https://factor.bnpparibasfortis.be/