Cours indicatifs 08:15

Les prix pétroliers et les taux d’intérêt semblent pouvoir se détendre un peu pour le moment. L’euro, toujours en dessous de 1,05 USD hier matin, peut regagner du terrain face au dollar américain. Aujourd’hui, les marchés attendent avec impatience les chiffres d’inflation européens et l’indice américain PCE Price, le baromètre de l’inflation préféré de la Réserve fédérale. Entre-temps, l’échéance de demain pour éviter une fermeture des services du gouvernement fédéral américain se rapproche.

Hier, les taux d’inflation de l’Espagne et de l’Allemagne se sont avérés légèrement inférieurs au consensus.
D’après Reuters, le taux d’inflation global de la zone euro devrait passer de 5,2% en août à 4,5% en septembre. On s’attend également à un ralentissement de l’inflation sous-jacente, de 5,3% à 4,8%. Les chiffres allemands et espagnols renforcent les prévisions de nos propres analystes selon lesquels les chiffres pourraient surprendre à la baisse, avec une éventuelle inflation sous-jacente de 4,7% voire même 4,6%.
Aux Etats-Unis, l’indice PCE Price du mois d’août devrait permettre à la Fed de donner de nouvelles indications sur la voie à suivre en matière de taux d’intérêt. La pause “hawkish” des taux d’intérêt de la semaine passée, avec la perspective d’une éventuelle augmentation supplémentaire des taux d’intérêt en 2023 et moins de baisses de taux que prévu en 2024, a entraîné une hausse des taux et un renforcement du dollar américain.
La hausse des prix du pétrole est une préoccupation supplémentaire dans la lutte contre l’inflation. Il y a quelques semaines, l’IPC américain était déjà légèrement supérieur aux prévisions, même si l’inflation sous-jacente pourrait encore ralentir.
Pour cet après-midi, le consensus de Reuters prévoit une accélération de l’indice des prix PCE de 3,3% au mois précédent à 3,5% en glissement annuel, et un ralentissement de l’indice des prix PCE de base de 4,2% à 3,9%.

En Chine, les marchés sont fermés aujourd’hui et toute la semaine prochaine pour la “Golden Week”. Des chiffres intéressants seront cependant publiés la nuit prochaine, comme l’indice PMI chinois. Nous sommes curieux de voir ce qu’ils nous apprendront sur la santé fragile de la deuxième économie mondiale.

Bonne journée et d’ores et déjà bon week-end,
Geert Provoost

Commentaire technique

• EUR/USD:
  • Resistance: 1.0579 1.0600
  • Support: 1.0492 1.0482
• USD/JPY:
  • Resistance: 149.71 150.00
  • Support: 148.86 148.71
• EUR/GBP:
  •  Resistance: 0.8661 0.8669
  • Support: 0.8632 0.8624

Indicateurs économiques

• EZ: HICP Flash - Sep (11:00)
• US: PCE Price Index - Aug (~14:30)
• US: Personal Income & Personal Consumption - Aug (~14:30)
• US: Michigan Consumer Sentiment Final - Sep (16:00)

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 09:55

Qui se souvient encore de Cushing en Oklahoma ? 

En avril 2020, en pleine crise du coronavirus, ce “hub” de pétrole brut a été inondé de pétrole superflu. Aujourd’hui il n’est plus question d’offre excédentaire. Les chiffres ont montré hier que les stocks de Cuching sont tombés à 22 millions de barils. Cela peut sembler beaucoup mais c’est proche du minimum opérationnel, et une forte baisse par rapport à il y a quelques mois. Les restrictions de production de l’Arabie Saoudite et de la Russie produisent clairement leur effet. Le prix du pétrole brut a encore augmenté hier. Pour un baril de Brent, il faut à présent débourser plus de 97 dollars.

Nous l’avons déjà mentionné à plusieurs reprises, mais nous ne le répéterons jamais assez. Jérôme Powell et Christine Lagarde se réveillent baignés de sueur lorsqu’ils voient passer un baril de pétrole dans leurs rêves. Depuis la fin du mois de juin 2023, son prix a augmenté de 36%. Par rapport à il y a exactement un an, le prix est 13% plus élevé. Et tout ceci dans un climat où l’industrie n’est pas florissante.

Sans vouloir décourager les banquiers centraux, ramener l’inflation à 2% ne sera pas chose facile. Le marché des taux semble d'ailleurs partager notre sceptisime. 
Le taux américain à 2 ans est de 5,12%, très proche de son niveau le plus élevé depuis 2006. Le taux d’intérêt à 10 ans a fortement augmenté ces dernières semaines pour atteindre 4,61%.
Il est frappant de constater que ces dernières semaines, le taux à 10 ans a augmenté beaucoup plus que celui à 2 ans. En septembre, le taux à 10 ans a augmenté de 50 points de base et le taux à 2 ans de “seulement” 26 points de base.

L’idée des marchés est actuellement claire : “Plus haut pour plus longtemps”. En raison de la hausse des prix du pétrole, il est peu probable que l’inflation et, par conséquent, les taux d’intérêt baissent à nouveau de manière spectaculaire à court terme. La “Team transitory” essuie des coups durs ces dernières semaines.

Bonne journée,
Mattias Demets

Commentaire technique

• EUR/USD:
  • Resistance: 1.0516 1.0500
  • Support: 1.0482 1.0444
• USD/JPY:
  • Resistance: 149.71 150.00
  • Support: 148.86 148.71
• EUR/GBP:
  • Resistance: 0.8711 0.8727
  • Support: 0.8657 0.8648

Indicateurs économiques

• EZ:
  
  • Consumer confidence (11:00) 
  • CPI Germany (14:00)
• USA: 
  • GDP final (14:30)
  • Jobless claims (14:30)

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:43

Après deux semaines dominées par les décisions des banques centrales en matière de taux d’intérêt, leur hausse continue d’agiter les marchés cette semaine.

Comme écrit hier, depuis la pause des taux « hawkish » de la Fed, ils sont aux prises avec la perspective que les taux d’intérêt pourraient rester élevés plus longtemps que prévu initialement.
Le dollar américain en est le grand gagnant pour le moment et, après un bref moment de doute hier après-midi, se négocie actuellement bien en dessous de 1,06 EURUSD.
Nous assistons à une forte hausse du billet vert, qui s’échangeait encore au-dessus de 1,12 EURUSD en juillet et semble en bonne voie pour atteindre une onzième semaine consécutive de hausse par rapport à la monnaie unique européenne. A moins que certains chiffres ne viennent cette semaine mettre des bâtons dans les roues et provoquent un rebond de notre euro.

Les chiffres les plus importants publiés hier n'ont pas eu plus d'effet que celui d'une note de bas de page pour les marchés financiers.
Les ventes de nouveaux logements aux Etats-Unis ont chuté plus que prévu en août, tandis que la confiance des consommateurs américains a également déçu en septembre : l’indicateur du Conference Board est tombé à 103, tandis que le consensus de Reuters avait pris en compte une baisse plus faible à 105,50.
Le chiffre du mois précédent a été révisé à la hausse, passant de 106,1 à 108,7.
Nous rentrerons dans le vif du sujet en fin de semaine. Les chiffres provisoires d’inflation allemands et espagnols du mois de septembre seront publiés demain, en guise de préliminaires à ceux des taux d’inflation globaux de la zone euro qui sortiront vendredi.
L’indice PCE Price, le baromètre d’inflation préféré de la Fed, sera aussi à l’ordre du jour de ce vendredi.

Entretemps, la date butoir du 30 septembre pour le « shutdown » des administrations fédérales américaines se rapproche. Cela pourrait encore affecter les marchés dans les prochains jours. Curieusement, même dans ces cas-là, le dollar américain sert souvent de valeur refuge.

Bonne journée,
Geert Provoost.

Commentaire technique

• EUR/USD:
  • Resistance: 1.0609 1.0700
  • Support: 1.0552 1.0539
• USD/JPY:
  • Resistance: 149.70 150.00
  • Support: 148.71 148.25
• EUR/GBP:
  • Resistance: 0.8711 0.8727
  • Support: 0.8683 0.8669

Indicateurs économiques

• US: Durable Goods - Aug (~14:30)

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:51

Le sentiment du marché est affecté depuis plusieurs séances par la politique monétaire, la Fed et d’autres banques centrales ayant indiqué que les taux d’intérêt demeureraient élevés plus longtemps que prévu.

Christine Lagarde, présidente de la BCE, a de nouveau abondé lundi dans ce sens, en insistant sur la nécessité de maintenir les taux à un niveau restrictif, tandis qu’Isabelle Schnabel (membre du conseil des gouverneurs de la BCE) a expliqué que la zone euro n’en avait pas fini avec l’inflation.
Reste à Philip Lane, chef économiste de la BCE, d’exprimer son point de vue dans la journée.

Aux États-Unis, les avis des différents présidents des réserves fédérales régionales abondent dans le même sens : il faut impérativement ramener l’inflation à 2% et, pour ce faire, il faudrait éventuellement encore monter les taux et les maintenir élevés sur une longue durée.

Ces déclarations agressives de la part des différents membres des banques centrales ont contribué à alimenter la pression sur le marché obligataire.
Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est stable ce matin à 4,5438%, après avoir grimpé la veille jusqu’à 4,552%, un niveau inédit depuis octobre 2007.
Le rendement du Bund allemand, qui avait déjà grimpé hier, a touché 2,813% mardi dans les premiers échanges, son niveau le plus haut depuis 2011.
Les taux belges à 25 – 30 ans flirtent quant à eux avec les 4%.

Sur le marché des changes, l’euro se traite actuellement à 1,0583 EURUSD. La monnaie européenne s’achemine vers un repli de 3% sur l’ensemble du trimestre, sa plus forte baisse depuis un an.
Le yen, quant à lui, continue sa glissade, approchant de 150 USDJPY. Comme déjà évoqué, cela s'explique par des divergences de politique monétaire entre la Banque du Japon et ses homologues.

La vigueur du dollar et la perspective de taux d’intérêt élevés sur une longue durée dans la plupart des grandes économies pèsent aussi sur le marché pétrolier. La barre psychologique des 100 USD le baril n'a pas encore été franchie, mais les niveaux sont élevés.
Pour rappel, fin juin, le baril de Brent se négociait à 72,15 USD. Aujourd’hui, il faut débourser 92,12 USD.

Ce mardi, il n’y a pas d’indicateur économique majeur à l’agenda, mis à part la confiance des consommateurs aux États-Unis.
Le marché s’attend à une petite baisse : 105,5 contre 106,1 le mois passé.

Bonne journée,
Etienne Cornet

Commentaire technique

• EUR/USD:
  • Resistance: 1.0655 1.0700
  • Support: 1.0575 1.0552
• USD/JPY:
  • Resistance: 149.70 150.00
  • Support: 148.71 148.25
• EUR/GBP:
  • Resistance: 0.8686 0.8711
  • Support: 0.8664 0.8648

Indicateurs économiques

• US: Consumer Confidence (Conference Board) - Sep (~16:00)
• US: New Home Sales-Units - Aug (~16:00)

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:52

Juste avant le week-end, les indices PMI de la zone euro, du Royaume-Uni et des États-Unis ont été publiés pour le mois de septembre. Ce n’est pas sans importance car le PMI reste l’indicateur de confiance des entreprises et, par conséquent, un indicateur de l'état de l’économie.

Dans la zone euro, cet indicateur s’est légèrement amélioré à 47,1 en septembre, contre 46,7 en août. Mais ne vous y trompez pas, car avec un chiffre inférieur à 50 on parle toujours d’une contraction de l’activité économique. C’est la quatrième contraction consécutive.

La seule nouvelle positive est venue d’Allemagne, où les chiffres du secteur des services en particulier ont été légèrement meilleurs que prévu, et meilleurs qu’en août.
Le nombre de points est passé de 47,3 à 49,8, donc presque à la frontière entre contraction et croissance... mais toujours en dessous du "pallier magique" de 50.

En revanche, en France, la contraction a été très prononcée. Le baromètre a chuté de 46 à 43,9 points. La baisse la plus forte depuis plus de dix ans, si l'on exclut les périodes touchées par la pandémie de coronavirus, et elle s'est renforcée tant dans l’industrie manufacturière que dans celles des services.
Le marché domestique des fabricants des biens de luxe semble moins résistant aux hausses de prix inflationnistes.

Au Royaume-Uni aussi, l’indice des directeurs d’achat a affiché le score le plus bas depuis la pandémie de 2021. L’indice global est tombé à 46,8, contre 48,6 en août. Selon l’économiste en chef de S&P Global, ces résultats décevants de l’enquête PMI signifient qu’une récession au Royaume-Uni devient de plus en plus probable.

De l’autre côté de l’océan, le PMI pour le secteur des services est tombé de 50,5 à 50,2, le niveau le plus bas de ces huit derniers mois. En revanche, l’indice des directeurs d’achats industriels est passé de 47,9 à 48,9. C’est le plus haut niveau sur les deux derniers mois, mais il reste synonyme de contraction.
L’indice général des directeurs d’achat s’est établi à 50,1, contre 50,2 un mois plus tôt. C’est le niveau le plus bas en sept mois.
Nous pouvons donc conclure que la croissance de l’économie américaine s’est presque complètement arrêtée en septembre.

En résumé, la migraine des banquiers centraux ne fait que s’aggraver : les chiffres économiques pointent vers une récession, et ce avec une inflation persistante.
Les banques centrales, avec leur politique monétaire et leurs décisions futures, sont, pour ainsi dire, entre le marteau et l’enclume !

Aujourd’hui, nous attendons avec impatience la confiance des entreprises Ifo en Allemagne et, à la fin de la semaine, un éventuel “shutdown” des services du gouvernement fédéral aux États-Unis.

Bonne journée,
Christophe De Cock

Commentaire technique

• EUR/USD:
  • Resistance: 1.0673 1.0700
  • Support: 1.0615 1.0611
• USD/JPY:
  • Resistance: 148.60 148.84
  • Support: 147.50 147.46
• EUR/GBP:
  • Resistance: 0.8712 0.8724
  • Support: 0.8688 0.8677

Indicateurs économiques

• EZ: Ifo Business Climate, Curr Conditions & Expectations - Sep (~10:00)

(Source : Global Markets, Bruxelles)