Pas d’expansion internationale sans le soutien de la banque

Blommaert Aluminium

En 2013, la société d’investissement anversoise Buysse & Partners acquiert 51 % des actions de Blommaert Aluminium, une entreprise fondée en 1978 par le père de l’actuel CEO Tom Blommaert.

Frank Buysse, fondateur et force motrice de Buysse & Partners : « Nous investissons volontiers dans des entreprises telles que Blommaert Aluminium. Non seulement elles affichent un concept très solide, mais elles sont également animées d’une motivation exceptionnelle pour réaliser leurs ambitions ».

Peu après la fondation de Blommaert Aluminium, il s’est rapidement avéré que les panneaux d’écoutille en aluminium répondaient à un besoin du marché. En effet, les anciens panneaux d’écoutille en bois ou en acier n’étaient pas suffisamment étanches pour protéger la cargaison des bateaux. Entre-temps, l’entreprise basée à Wijnegem est parvenue à transformer les panneaux d’écoutille en produits innovants par la mise au point de systèmes hydrauliques qui permettent à une seule personne d’ouvrir ou de refermer la cale d’un bateau. Grâce à cette activité, Blommaert Aluminium s’est hissée au rang de leader sur le marché européen. Au fil des ans, mâts de radars et passerelles pour bateaux en aluminium sont également venus étoffer la gamme de produits de l’entreprise.

Toits en aluminium

Blommaert Aluminium emploie 65 travailleurs et réalise un chiffre d’affaires d’environ 15 millions d’euros. L’entreprise a renoué avec le chiffre d’affaires d’avant la crise.

Tom Blommaert : « Celle-ci a lourdement affecté la navigation intérieure en Europe. En Europe, la navigation intérieure est dominée par des bateliers individuels, qui se sont révélés très vulnérables à la crise économique. Un grand nombre d’entre eux ont d’ailleurs connu de graves difficultés. »

Ce qui a également eu un impact sur le chiffre d’affaires de Blommaert Aluminium : en 2012, il s’élevait à 8,5 millions d’euros contre 15,5 millions en 2009.

Afin de pouvoir mieux amortir de tels chocs dans le futur, l’entreprise a développé une nouvelle activité : la production de toits en aluminium pour l’industrie de la construction.

Frank Buysse : « Ce secteur recèle encore un grand potentiel. Nous voulons renforcer davantage notre notoriété dans cette activité à l’avenir ».

Buy-out

L’un des principaux défis réside cependant dans l’exploration des marchés émergents. Cette ambition internationale est à l’origine de l’entrée de Buysse & Partners au capital de Blommaert Aluminium.

Tom Blommaert : « Nous étions suffisamment rentables pour rester autonomes. Mais Frank et moi sommes de vieux copains d’école. Lorsque nous nous sommes retrouvés par hasard, nous avons rapidement commencé à évoquer l’avenir de l’entreprise. Il est apparu que, tout comme nous, Buysse & Partners était active en Amérique latine ; nous avons immédiatement pris conscience qu’elle serait une bonne caisse de résonance pour le déploiement de nos activités internationales. »

Deux ans après cette rencontre de 2011, un buy-out était sur les rails.

Frank Buysse : « BNP Paribas Fortis a assuré le refinancement de ce buy-out. En outre, un financement du fonds de roulement s’est également avéré nécessaire afin de ne pas mettre en péril la poursuite de l’expansion de l’entreprise ».

Il n’a pas été facile de financer cette opération en pleine crise économique.

Frank Buysse : « À ce moment-là, il était particulièrement important pour nous que notre partenaire financier fût au moins aussi attentif au potentiel de croissance lié à l’internationalisation qu’aux défis auxquels nous faisions face ».

Brésil

Au Brésil, Blommaert Aluminium ne compte jusqu’à présent qu’un seul client.

Tom Blommaert : « Ce pays est le deuxième producteur mondial de soja, derrière les États-Unis. Contrairement à ce qui se passe chez nous, la navigation intérieure y est dominée par de grands groupes. Entre-temps, ce client a déjà passé commande de panneaux d’écoutille pour plus de 100 bateaux. Ce qui est impensable en Europe où le marché est très morcelé ».

L’entreprise est également en contact avancé avec d’autres grands armateurs qui devraient encore grossir son carnet de commandes.

Dans ce domaine aussi, le soutien du banquier est plus que bienvenu.

Frank Buysse : « Un banquier doit bien comprendre la manière dont notre entreprise fonctionne et ce qui nous occupe au quotidien. Une approche purement bancaire ne suffit pas pour apporter des réponses adaptées à nos défis ».

Ainsi, les marchandises de Blommaert Aluminium sont expédiées par bateau alors qu’aucun paiement n’a encore été reçu. Pour exclure tout risque de non-paiement, BNP Paribas Fortis préconise un encaissement documentaire, lequel prévoit que les documents liés à l’expédition des marchandises (documents de transport ou d’assurance) ne sont remis à l’acheteur que contre paiement.

Tom Blommaert : « L’expansion internationale serait presque impossible sans le soutien de la banque. Exporter comporte des risques. La possibilité de les couvrir par différents types de contrats et d’instruments financiers nous procure une grande sérénité. »

Source : Echo Connect