Cela fait des années que le télétravail a été adopté. Les réactions ne sont pas toutes positives. Le co-sourcing, nouvelle forme de travail très flexible, se bute à plusieurs oppositions, malgré ses avantages.

Cela fait une bonne décennie que l’on claironne les atouts du télétravail sur tous les toits. Son véritable essor a toutefois mis longtemps à se concrétiser. Aujourd’hui encore, dans de nombreuses entreprises, le télétravail est loin de rencontrer un franc succès. C’est pourtant simple, aux yeux de Jan Laurijssen, de SD Worx, il ‘suffit’ que les employeurs apprennent à lâcher prise.
« Le télétravail, c’est mettre entre les mains des collaborateurs des manettes qu’ils doivent actionner partiellement seuls. Nombre d’entreprises en sont encore loin. Le problème majeur : les sociétés intègrent le télétravail pour de mauvaises raisons. C’est essentiellement pour faire des économies qu’elles emménagent dans des locaux plus petits équipés de bureaux flexibles. Les collaborateurs sont ainsi autorisés à travailler de la maison. Et le tour est joué. »
Leader charismatique
Pour Katrien Van den Bon, Business Development Manager Secteur Public chez SD Worx, le télétravail doit avant tout être soutenu par la hiérarchie :
« Les dirigeants doivent pousser à la charrette, sinon cela reste
lettre morte. Le SPF Sécurité Sociale a été un précurseur au niveau du
télétravail. Pourquoi ? Le patron de l’époque, Frank Van Massenhove, a
fortement défendu sa cause. Ce type de projet ne peut réussir qu’avec un leader
charismatique qui soutienne le changement et en porte la responsabilité. Les
économies financières ne suffisent pas à créer le succès : il faut aussi y
croire. Si le télétravail n’est pas porté du haut vers le bas, du management
vers les employés, il est malheureusement voué à l’échec.
D’ailleurs, la nouvelle façon de travailler dépasse le cadre pur du travail
à domicile. Il s’agit de flexibilité tant de temps que d’espace de travail, que
ce soit à la maison, dans un bureau satellite ou ailleurs. La flexibilité porte
aussi sur l’organisation du travail : équipes virtuelles, équipes
autonomes, target management, etc. Tout cela influence dans le bon sens
l’engagement des employés, c’est crucial puisque nous serons tous amenés à
travailler plus longtemps. »
Faux sentiment de contrôle
De nombreux employeurs hésitent à instaurer le télétravail, car ils ont peur de perdre ainsi le contrôle. Jan Laurijssen balaie l’argument d’un revers de la main :
« Soyons clairs, on renonce certes à un contrôle. Mais c’est un faux sentiment que nous en avons. Prenons un bureau traditionnel : les employés sont derrière leur ordinateur. Les chefs ont le sentiment de pouvoir contrôler ce qu’ils font. Mais c’est ce qu’ils pensent. Qui leur garantit qu’ils soient vraiment productifs ? Le plus drôle de l’histoire, c’est que les télétravailleurs réagissent très vite aux mails de leur hiérarchie, soucieux de prouver qu’ils sont effectivement à leur poste. Conséquence, nous sommes plus efficaces à la maison qu’au bureau. Le chef croit qu’il n’a plus le contrôle mais, soyez rassuré, les travailleurs se contrôlent très bien eux-mêmes. »
11.07.2016
Externaliser ? Pas évident dans le secteur public
Tous les experts s’accordent à dire que l'externalisation continuera à croître dans les années à venir. Le secteur public peut aussi en retirer des bénéfices, même si les obstacles restent nombreux.
Le faire soi-même ou externaliser ? Telle est la question clé à laquelle sont confrontés les responsables des ressources humaines aujourd'hui. De plus en plus d'entreprises se recentrent sur leur cœur de métier, un exercice stratégique qui ne date pas d’hier. Mais la reprise de l'économie et la pénurie de main d’œuvre sur le marché du travail accélèrent le mouvement.
« Auparavant, les entreprises faisaient appel à des externes pour mener principalement des activités transactionnelles ou opérationnelles. Il suffit de penser aux call centers », explique Ester Van Eupen, Senior Manager chez Accenture Strategy - Talent and Organization. « Aujourd’hui, l’outsourcing constitue plutôt un moyen d’augmenter la flexibilité. Les entreprises élargissent le noyau fixe de leurs collaborateurs grâce à une « couche » modulable. Celle-ci se compose de personnes extérieures dotées de connaissances ou d’une expérience très spécifiques. Il s’agit souvent de profils hautement qualifiés, talents rares sur le marché de l’emploi. Grand avantage : l’entreprise ne doit pas suivre un processus de recrutement lourd et coûteux. Vous économisez du temps et de l'argent. En outre, les coûts de formation sont allégés. Il suffit, pour ainsi dire, de cueillir la connaissance sur le marché. »
Réduction des coûts
Les autorités aussi ont de plus en plus recours à l’outsourcing. Kristien Van den Bon, Business Development Manager Secteur Public chez SD Worx, en explique le pourquoi :
« Les autorités doivent faire des économies. A cela, il existe trois remèdes. Première option : réaliser des économies d’échelle. Voyez les fusions imminentes entre communes, villes et CPAS. Deuxième option : augmenter la standardisation et numériser de plus en plus. Troisième option : se rabattre sur les activités composant le cœur de métier et externaliser tout le reste. Ce qui fournit plus de professionnalisme et d’efficacité, vous fait gagner du temps et de l’argent. Dans le secteur public aussi, cette tendance à l’outsourcing va se poursuivre. »
Procédures d’attribution de marchés rigides
En pratique, l’outsourcing ne semble pas du tout évident. Les procédures d’attribution de marchés, souvent complexes, lui mettent des bâtons dans les roues. Kristien Van den Bon plaide pour plus de pragmatisme :
« Les attributions de marchés publics coûtent beaucoup de temps et d’argent à l’autorité qui les organise, mais aussi aux entreprises qui y participent. Du coup, celles-ci rechignent à se lancer dans ce domaine. Cela entraîne des montagnes de paperasserie, et l’issue est très aléatoire. En outre, trop souvent, c’est le prix qui devient le critère de choix prépondérant. Pourtant, se pose la question suivante : est-ce vraiment le meilleur marché qui s’avère le plus valable à terme ?
Le total cost of ownership (le coût total de possession), c’est ce que les autorités devraient prendre plus en considération. Cette approche analyse les frais directs et indirects de produits ou de systèmes. C’est comme le sommet de l’iceberg : à long terme, les frais cachés de produits ou de services qui ne sont pas performants pèsent plus lourd sur l’investissement. La structure rigide des attributions de marchés rend souvent le bon choix plus difficile – on s’enlise vite dans la complexité juridique de l’aspect procédurier. La qualité est très difficile à exprimer parmi les chiffres qui circulent dans les procédures d’adjudication. »
11.07.2016
RH et nouvelle économie. Comment retenir le personnel du secteur public ?
Jeunes, seniors, employés ou fonctionnaires, les collaborateurs sont des consommateurs exigeants et en quête de sens. La vérité en matière salariale n’est-elle pas entre prêt à porter et sur mesure ?

Constat intéressant pour démarrer : au cours de sa carrière, le Belge moyen change à peine trois fois d’employeur. Cela fait du peuple belge un de ceux qui affichent parmi les mobilités au travail les plus basses d’Europe. Plus loin encore : 30 % des Belges de plus de cinquante ans n’ont jamais changé d’emploi. Des chiffres encore plus marqués dans le secteur public : la mobilité au travail n’y est que de 1 %. Ceux qui pensent que les jeunes sont plus mobiles se trompent. Le sociologue de la VUB Mark Elchardus démontre, à travers une de ses études, que les jeunes n’ont pas du tout la mentalité de job zappeur qu’on leur attribue généralement. Les jeunes ne voient pas d’inconvénient à travailler dix ou vingt ans dans la même société. Ils demandent juste à être plus stimulés que la génération des « babyboomeurs ». Pas simple, donc…
« Un salaire compétitif et de bonnes conditions de travail ne
suffisent plus », déclare Ester Van Eupen, d’Accenture. « Les
entreprises doivent véhiculer une image positive, disposer d’une technologie de
pointe et offrir des parcours professionnels intéressants. Il est question de
culture, d’opportunités de carrière, d’équilibre vie privée / vie
professionnelle, d’environnement de travail attractif. Ce sont là tous des
éléments qui agissent comme des aimants. Et qui déterminent en grande partie la
productivité et la rétention des employés.
Les jeunes recherchent des défis. Ils ne se contentent pas de faire leur
boulot sans plus. Ils veulent du sens et des chances de développement
personnel. Les entreprises doivent donc se profiler sur le marché comme des
employeurs attrayants, capables de répondre de façon flexible aux besoins de
leurs collaborateurs. C’est la seule manière de créer du lien avec les
employés. Car l’image selon laquelle les jeunes ne s’engagent plus à long terme
ne tient pas la route. Le secteur
public et celui des soins de santé obtiennent de bons résultats quand il s’agit
de donner du sens à une carrière. Pour bon nom nombre d’employés, c’est un
facteur important. »
Du sur-mesure
La demande d’une approche hyper individuelle ne tombe pas du ciel. Dans leur recherche d’emploi, les jeunes se comportent en consommateurs. Ce qui n’est pas surprenant puisqu’aujourd’hui, le client peut exiger du sur-mesure. Chaque produit, chaque service, peuvent être customisés. Cette tendance se propage dans le domaine de l’emploi. Homme ou femme, jeune ou vieux, Belge ou non, chaque employé a ses propres aspirations, ses normes culturelles et ses valeurs essentielles. Le sur-mesure devient la norme.
Win-win
Un employeur attentif veillera donc à aménager de la variété. Par exemple, en facilitant la mobilité interne, affirme Leen Van Damme qui, chez SD Worx, se consacre surtout au chapitre salarial :
« Tous ne cherchent pas nécessairement à grimper dans la hiérarchie. Ils souhaitent en premier lieu se développer « en largeur ». Organisez une bonne mobilité interne, tout le monde y gagne. Les employés ont l’occasion de progresser, de changer. Les employeurs en profitent aussi : un collaborateur mobile est généralement plus motivé et plus apte à s’intégrer dans les différents départements de l’entreprise. »
Tous ne sont pas logés à la même enseigne
Que le travail soit intéressant ou pas, tôt ou tard, la question du salaire se pose. Leen Van Damme plaide pour une politique salariale flexible, un concept avec lequel bon nombre d’entreprises ne sont pas encore à l’aise :
« Dans la majorité des secteurs, les entreprises appliquent toujours
les barèmes basés sur l’âge et l’ancienneté. Chaque employé de même catégorie a
droit aux mêmes avantages. Mais cette idée de loger tout le monde à la même
enseigne est dépassée. Les gens veulent pouvoir faire des choix individuels. La
rémunération flexible offre cette possibilité aux collaborateurs. Comparez cela
à un magasin où les collaborateurs peuvent faire leurs achats. On leur accorde
un budget qui leur permet d’acquérir des avantages extralégaux. Ils peuvent par
exemple choisir des jours de congé supplémentaires, plus de net, une voiture de
société plus petite avec un vélo, ou un véhicule plus grand… Une fois par an,
ils peuvent opérer un nouveau choix. Et les employeurs ont aussi le loisir
d’adapter leur offre.
Pareil système est-il envisageable dans le public ? Pourquoi
pas ? La ville de Gand était un de nos premiers clients. Les possibilités
sont certes plus réduites, mais les autorités peuvent aussi se montrer
précurseurs en matière de flexibilité salariale. C’est peut-être aussi un
levier pour maintenir les gens plus longtemps au travail, en leur donnant la
possibilité de prendre plus de congés, par exemple. »
Package préfabriqué
La rémunération flexible est un atout intéressant en termes de satisfaction des employés et de rétention. Les employés qui envisagent de changer d’organisation font toujours la comparaison. Ils ne veulent pas jeter par la fenêtre tous leurs acquis, quoi de plus normal ? En leur proposant des avantages qu’ils n’obtiennent pas ailleurs, vous augmentez leur fidélité. Koen Dewettinck, de la Vlerick Business School, pointe quelques pièges :
« Les organisations doivent être capables de le gérer sur le plan administratif. Je ne crois pas qu’il faille laisser trop de choix, sous peine de créer l’embarras, l’indécision. Constituez quelques « packages salariaux préfabriqués », parmi lesquels les gens pourront faire leur choix. N’oubliez pas que la flexibilisation demande plus de travail, et cela au moment même où les RH doivent se montrer toujours plus efficaces. »
09.12.2024
Entrepreneuriat sécurisé avec BNP Paribas Fortis
Tous les chefs d’entreprise vous le diront : les marchés financiers sont imprévisibles et cela implique des risques. Nous vous proposons des solutions pour diriger votre entreprise en toute sécurité.
Petit ou grand, domestique ou international : si vous entrez sur un marché en tant qu’entrepreneur·e et faites de votre mieux pour faire prospérer votre entreprise, il y aura inévitablement des moments où vous courrez des risques dans le cadre de vos activités. Frédéric Raxhon, Head of FI Midcap Sales chez Transaction Banking de BNP Paribas Fortis, est spécialiste en la matière. Fort de son expertise, il nous dévoile la manière dont BNP Paribas Fortis s’occupe de la sécurité des entreprises.
Frédéric Raxhon a une vision claire de l’impact de la volatilité des marchés sur les opérations quotidiennes des petites, moyennes et grandes entreprises. Son parcours professionnel de banquier dans le domaine de la finance d’entreprise, des actions et des produits dérivés, ainsi que dans l’accompagnement de sociétés holdings et cotées en bourse lui permet d’observer le fonctionnement du marché d’un œil aguerri.
Frédéric Raxhon : « Nous comprenons parfaitement que l’incertitude des prix, sous forme de volatilité sur les marchés financiers, peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement et la rentabilité des entreprises. C’est pour cela que nous surveillons en permanence les marchés et leur volatilité : si les prix fluctuent rapidement, nos clients risquent d’acheter trop cher et de vendre trop bon marché. Nous avons déjà eu notre compte à ce niveau-là ces dernières années : une forte hausse des taux d’intérêt, une crise énergétique avec des prix extrêmement volatils et une forte hausse de l’inflation.
Nous nous attendons toujours à une volatilité sur ces marchés, en raison notamment des tensions géopolitiques et des guerres qui ne se terminent pas. Mais les élections provoquent également de la volatilité, car elles entraînent souvent un changement d’attitude des pays vis-à-vis de l’économie. Donald Trump envisage ainsi d’augmenter significativement les droits de douane pour les États-Unis. Cela aura un impact sur la croissance et les inflations mondiales. L’écologisation de la société par la transition énergétique, aussi positive soit-elle, est également source d’incertitude. Par exemple, elle contraint les entreprises à consentir d’énormes investissements, sans savoir clairement quelles technologies survivront…
Tous ces facteurs montrent surtout une chose : les entreprises ont besoin d’un accompagnement, dans lequel elles reçoivent une solution sur mesure, pour s’assurer que l’impact de la volatilité des marchés sur leur fonctionnement soit minimal et qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier. »
Orientation solutions
Cette solution provient d’un partenaire qui occupe une position de leader du marché dans la sécurisation des entreprises nationales et internationales.
Frédéric Raxhon : « Chez BNP Paribas Fortis, notre tâche consiste très souvent à gérer les risques des entreprises qui ont un certain nombre de souhaits simples sur la liste de leurs envies : elles veulent faire des affaires d’une manière ordinaire et quotidienne ; acheter à un prix le plus fixe possible ; payer leurs salaires dans un environnement stable ; vendre à des clients avec une marge rentable et stable… Lorsqu’ils ressentent une incertitude pour leur fonctionnement sur le marché, nous sommes là pour les accompagner et leur apporter des solutions adaptées aux différents scénarios.
Cela peut aller des entreprises qui veulent de la stabilité lorsqu’elles achètent ou vendent des biens dans une autre devise, à la maîtrise des taux d’intérêt variables dans leurs emprunts actuels ou futurs, en passant par la création d’un environnement financier stable dans lequel elles peuvent payer leurs salaires de manière constante. Mais nous couvrons également les matières premières : les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, de métal ou, par exemple, de blé – quelques-unes des matières premières soumises à des fluctuations de prix – peuvent compter sur notre expertise pour transformer leur incertitude en certitude.
Lorsque, à la fin de l’année, les entreprises bouclent leurs budgets pour les années à venir, le fait qu’elles intègrent des hypothèses dans leurs budgets et leurs charges est un facteur dont les marchés futurs ne tiennent bien entendu pas compte. Et cela peut entraîner des incohérences dans le fonctionnement de l’exercice suivant. Nous proposons aussi régulièrement des solutions dans ce cadre ; des solutions qui injectent de la confiance dans l’ensemble de ce processus. Nous aidons les chefs d’entreprise à rendre la « viabilité » de leur entreprise indépendante de ce qui se passe sur les marchés financiers. Cette orientation solution permanente, quel que soit le scénario, fait partie intégrante de BNP Paribas Fortis. »
Ressenti international
Étant donné que les entreprises belges font de plus en plus souvent le pas vers l’étranger, il est crucial d’observer l’économie en développement d’un point de vue international.
Frédéric Raxhon : « Dans l’espace économique, tout est étroitement lié. La crise énergétique, par exemple, ne s’est pas uniquement jouée à l’intérieur des frontières nationales. À l’époque, les prix de l’électricité chez nous étaient aussi directement liés au fait que la France ne pouvait plus fournir autant d’énergie nucléaire qu’auparavant pendant une période. Les élections américaines ont, en raison de la nervosité des investisseurs et des marchés environnants, une influence directe sur les activités commerciales dans l’espace international. Et je pourrais encore donner de nombreux autres exemples.
Nous nous attendons d’ailleurs à ce que cette interdépendance et cette volatilité se poursuivent : de nombreuses tendances économiques et mondiales alimentent l’incertitude. C’est pourquoi il est si important de garder le contact avec ce monde et ces incertitudes. Chez BNP Paribas Fortis, nous y parvenons en faisant appel à un réseau mondial d’experts qui, pour ainsi dire, ne dorment jamais. Quoi qu’il arrive et où que cela se passe, il y a toujours des collaborateurs de notre banque à proximité qui suivent la situation et nous conseillent en temps réel sur la meilleure manière d’informer nos clients. Ce réseau vaut véritablement de l’or pour nous et pour nos clients. »
10.09.2020
Des projets d'exportation ? Écoutez d'abord nos experts
Pour bien préparer votre aventure à l'étranger, posez-vous les bonnes questions et soyez également à l'écoute d'experts expérimentés : partenaires, clients, collègues exportateurs et experts.

BNP Paribas Fortis est à l'écoute des chefs d'entreprise internationaux et leur apporte des conseils judicieux. « Bon nombre d'entreprises exportatrices sollicitent nos services trop tard », explique Frank Haak, Head of Sales Global Trade Solutions.
Les chefs d'entreprise qui n'ont pas beaucoup d'expérience en matière d'exportation tombent souvent des nues en découvrant les coûts y afférents. De quels facteurs doivent-ils tous tenir compte en budgétisant leurs projets d'exportation ?
Frank Haak : « La budgétisation et la fixation des prix dépendent de nombreux facteurs importants : les fonds de roulement, les risques de change et les intérêts de change, le préfinancement, les marges bénéficiaires, les assurances, les droits d'importation et autres taxes locales, la tarification des concurrents, etc. Nous conseillons toujours aux clients ou aux prospects de partir du scénario le plus défavorable. Bon nombre d'entreprises se lancent dans leur première aventure à l'étranger avec une préparation insuffisante. Elles repèrent une opportunité et elles la saisissent – souvent, avec un sentiment de déception et un revers financier à la clé.
Nos experts possèdent une longue expérience des exportations et le Groupe BNP Paribas dispose d'équipes dans le monde entier. Nous pouvons ainsi donner des conseils généraux et spécifiques à chaque pays. Prenons l'exemple d'un constructeur de machines qui souhaite fabriquer et produire des machines sur mesure. Nous lui conseillerons de tenir compte de la valeur de réutilisation de ces machines lors de la budgétisation : si, tout à coup, le client étranger ne souhaite plus les acheter ou si les exportations vers le pays en question deviennent impossibles en raison d'un embargo commercial ou d'une situation d'urgence, pourra-t-il encore écouler son stock ? »
Quels types d'entreprises peuvent s'adresser à BNP Paribas Fortis pour obtenir des conseils ?
Frank Haak : « Tout le monde est le bienvenu ! Souvent, les chefs d'entreprise n'osent pas demander de conseils, parfois par crainte que cela ne leur coûte de l'argent. Alors qu'à terme, cela peut justement leur en faire économiser beaucoup. La souscription d'une "letter of credit" ou crédit documentaire est, par exemple, recommandée à toute personne qui exporte pour la première fois à l'étranger. En combinant ce produit à une confirmation de BNP Paribas Fortis, l'exportateur a la certitude de recevoir son argent contre remise de documents conformes, tandis que l'acheteur peut compter sur une livraison correcte de ses biens ou services. »
Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Que peut faire un exportateur sans crédit documentaire en cas de défaut de paiement ?
Frank Haak : « Si vos factures ne sont pas payées, il est encore possible de contacter la banque de la contrepartie dans l'espoir que celle-ci interviendra. Mais je serais plutôt fataliste : la probabilité d'une résolution sans perte financière est malheureusement minime. Une fois que vous avez laissé vos marchandises à la douane, vous perdez généralement tout contrôle. D'où l'importance d'une bonne préparation : écoutez et suivez les conseils de votre banque et d'organisations telles que Flanders Investment & Trade (FIT). Vous vous protégerez ainsi contre de nombreux risques d'exportation. »
BNP Paribas Fortis
- est, en Belgique (cf. statistiques de la BNB), la banque numéro 1 pour l'importation (± 40 % de part de marché) et l'exportation (± 25 % de part de marché) : elle offre des conseils et des solutions de financement et peut aider ses clients à découvrir de nouveaux marchés d'exportation grâce au service « Trade Development » ;
- se réjouit de constater que la Belgique fait partie du top 15 des principales régions exportatrices du monde et donne volontiers un coup de pouce aux exportateurs, notamment en sponsorisant le prix flamand « Leeuw van de Export ».
Source : Magazine Wereldwijs