Faire croître des entreprises saines et les pérenniser
Nouvelles acquisitions Arseus Medical Réagir très rapidement FactoringL’été dernier, Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar rachetaient Arseus Medical. Le tandem d’entrepreneurs en est déjà à sa quatrième acquisition. Pour la financer, ils ont choisi de combiner un prêt bancaire classique et du factoring.
Lors d’une acquisition, un banquier doit faire preuve d’une grande flexibilité JAN PONNET & CEDRIC DE QUINNEMAR
Nouvelles acquisitions
Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar comptent déjà quatre acquisitions à leur actif, et de nouvelles ne sont pas exclues.
Jan Ponnet : « Nous n’avons pas encore de projets concrets. Pour l’instant, nous concentrons toutes nos forces afin de rendre Arseus Medical autonome. Mais dès que nous aurons élaboré un plan de croissance et que nous pourrons prendre un peu plus de distance, nous nous lancerons à nouveau dans la recherche d’entreprises à fort potentiel ».
Le tandem vise surtout des entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires entre 15 et 35 millions d’euros.
Jan Ponnet : « Ces entreprises peuvent être actives dans n’importe quel secteur, à condition que nous puissions en comprendre les activités et qu’elles présentent une base saine qui n’est pas pleinement exploitée. C’est notamment le cas lorsqu’une restructuration est nécessaire ou lorsque la croissance est freinée en raison de problèmes de succession. »
De nouvelles acquisitions contraindront cependant Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar à changer leur fusil d’épaule.
Jan Ponnet : « Nous sommes tous les deux d’authentiques entrepreneurs désireux de construire sur le long terme, pas des investisseurs qui cherchent une porte de sortie après cinq ans. Cela ne changera jamais. Si nous procédons à de nouvelles acquisitions, nous allons devoir prendre un peu plus de distance par rapport à la gestion quotidienne des entreprises qui sont déjà autonomes et évoluer vers un rôle d’investisseur actif. Il y a de fait une limite au nombre d’entreprises dont nous pouvons assurer la direction opérationnelle ».
Source : Echo Connect.
Arseus Medical
L’expression « serial entrepreneurs » semble avoir été inventée pour des hommes d’affaires tels que Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar. Amis depuis leur rencontre en 2004 à l’Insead de Fontainebleau (France) alors qu’ils avaient moins de trente ans, ils ont ensuite suivi chacun leur propre voie, jusqu’à ce qu’ils succombent aux sirènes de l’entrepreneuriat. En 2009, ils unissent leurs forces pour reprendre Foresco Packaging, spécialisé dans la conception et la production d’emballages industriels. Suivi en 2012 par la marque de prêt-à-porter pour dames Gigue, et un an plus tard, par le spécialiste anversois des peintures et de la décoration intérieure Tony Mertens.
Durant l’été 2014, Arseus Medical a fait son apparition sur leurs écrans radar.
Jan Ponnet : « En fait, toutes ces sociétés n’ont rien en commun. À cela près qu’il s’agit d’entreprises saines qui n’exploitaient pas encore pleinement leur potentiel au moment de leur acquisition. »
Réagir très rapidement
Même si Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar n’en étaient pas à leur coup d’essai, se familiariser rapidement avec l’éventail de produits à la fois large et complexe d’Arseus Medical fut pour eux un défi. L’entreprise distribue une large gamme d’équipements et de produits médicaux : des appareils de monitoring aux équipements laser en passant par les gants, seringues et autres pansements stériles. Les clients ? Des hôpitaux, des généralistes, des ophtalmologues, des infirmières à domicile et des centres de soins.
Jan Ponnet : « L’entreprise appartenait au groupe Arseus coté en Bourse, dont elle n’était qu’une petite division. L’accent n’était pas mis sur la croissance, mais uniquement sur la rentabilité et la stabilité ».
Arseus Medical a été mise en vente à l’occasion de la refonte d’Arseus. Rebaptisé Fagron, le groupe avait décidé de se délester de tout ce qui ne cadrait pas avec ses activités de base.
Jan Ponnet : « Arseus avait communiqué très rapidement afin que l’acquisition puisse être finalisée pour la présentation des résultats trimestriels suivants. En fait, cela a joué en notre faveur. Contrairement aux autres candidats intéressés, nous avons été capables de réagir au quart de tour. Pour cause : nous n’avons pas de conseil d’administration ou de management à convaincre avant de pouvoir passer à la vitesse supérieure ».
Factoring
En outre, Jan Ponnet et Cedric De Quinnemar ont également dû boucler le financement de l’opération en un temps record.
Jan Ponnet : « Nous n’y serions pas parvenus sans le soutien de notre banquier. Lors d’une acquisition, il doit faire preuve d’une grande flexibilité, réagir rapidement et offrir des conseils sur les possibilités de structuration. Ce qui n’est pas toujours évident ».
Finalement, la banque a eu un mois pour présenter une solution de financement solide. Le cocktail proposé combinait trois formes de financement : un crédit d’investissement classique pour financer l’acquisition ; un crédit de caisse pour pouvoir faire face aux dépenses imprévues et, enfin, un programme de factoring pour financer la croissance.
De nombreuses entreprises ont désormais recours au factoring pour leur financement. Il constitue en effet un bon moyen de disposer d’un fonds de roulement suffisant. Les sociétés de factoring assurent le financement en fonction des créances commerciales qui leur sont cédées. Ainsi, 55 milliards de créances commerciales ont été transférées vers des sociétés de factoring en Belgique l’an dernier.