Le transport maritime représente 90 % du commerce mondial. Au fil des décennies, le volume des échanges n’a cessé de croître, multipliant le nombre de navires et de conteneurs. Devenu incontournable, le conteneur représente-t-il encore l’avenir ?
Dans un rapport conjoint, « Brave new world? Container transport in 2043 », le cabinet de conseil McKinsey et le TT Club, acteur majeur de l’assurance et de la gestion des risques dans le secteur logistique et du transport, abordent les incertitudes qui sous-tendent le commerce mondial, à travers la question centrale du transport de conteneurs. L’idée ? Proposer 4 visions distinctes d’un avenir possible !
Le conteneur à la croisée des chemins
Depuis les années 50, le conteneur s’est imposé comme une unité de transport incontournable, quel que soit le mode de transport, bouleversant au passage l’ensemble de la chaine logistique. Et pour cause, ces « boîtes » ont considérablement facilité la manutention, le chargement et le déchargement ainsi que le stockage des marchandises. Elles ont aussi permis de limiter les incidents (vols, pertes, casses, etc.) et de baisser radicalement les coûts, en augmentant la productivité. Mais la crise financière de 2009 a laissé des cicatrices au sein de l’industrie du transport… Et même si des millions de conteneurs continueront de circuler à travers la planète, le secteur fait face à un certain nombre de défis : surcapacité des navires par rapport aux volumes de marchandises, pressions financières issues de la baisse des tarifs de fret, concurrence féroce, sans oublier les forces externes, telles que les inévitables avancées technologiques, l’instabilité politique et économique à l’échelle mondiale ou encore les questions environnementales. Une mer de menaces, mais aussi d’opportunités pour le secteur !
5 tendances majeures
Divisé en trois grands chapitres — passé, présent, futur —, le rapport publié par McKinsey et le TT Club représente un exercice intéressant de projection. Pour pouvoir dessiner les quatre destins potentiels de l’industrie, l’étude commence par dresser une liste de cinq postulats, plus ou moins consensuels, autour de cet avenir proche :
- L’évolution probable des caractéristiques physiques de l’industrie — des navires aux conteneurs —, à travers l’utilisation de matériaux plus légers et adaptés aux besoins des opérateurs ;
- Un plus grand équilibre des flux commerciaux à travers la planète, grâce à l’accroissement des échanges interrégionaux et nord-sud ;
- L’adoption grandissante de processus automatisés au sein de l’ensemble de la chaine logistique, en particulier dans les ports, les terminaux, etc. ;
- L’impact majeur du big data (et de son exploitation) sur l’offre de transport, qui devra évoluer pour mieux répondre aux attentes des consommateurs ;
- La métamorphose des acteurs du secteur, qui naîtra de la spécialisation, de la transformation digitale ou de l’adoption de nouveaux business models de la part de certains ainsi que de la disparition de ceux incapables de s’adapter.
4 visions distinctes du futur
- La rupture numérique : c’est « l’ubérisation » du secteur, faisant la part belle à de nouveaux arrivants, plus petits, agiles et digitaux (startups et géants de l’e-commerce). Ceux-ci redéfinissent les règles du jeu, en utilisant au mieux les avancées technologiques, et mettent en péril les acteurs traditionnels.
- L’innovation numérique : une hypothèse qui envisage également la transformation de l’industrie par le progrès digital, mais à la différence que cette « révolution » est menée par les acteurs actuels. Des opérateurs historiques capables de s’adapter et d’utiliser les outils technologiques pour répondre aux nouvelles attentes de leurs clients.
- Une troisième vague de « mondialisation » : dans ce futur, le commerce international connaît une croissance rapide et continue, soutenue, entre autres, par la bonne santé affichée par les économies émergentes, telles que l’Inde et l’Afrique, en matière de production et d’exportation. Les avancées technologiques ne changent pas fondamentalement la donne et le transport demeure l’apanage de grands hubs, disposant d’infrastructures capables d’absorber d’importants volumes.
- Le « conteneur de pointe » et la consolidation : un monde caractérisé par une certaine forme de déclin du commerce, miné par les guerres commerciales, les tensions géopolitiques et les délocalisations. Dans ce scénario plus sombre et de demande en berne, les contours du secteur changent : moins de conteneurs, des infrastructures dédiées à d’autres activités et des acteurs qui choisissent de réorienter leurs activités.
Si les acteurs du secteur peuvent difficilement se préparer à tous les scénarios imaginés, ces projections doivent éclairer leur pas afin d’identifier certains mouvements-clés leur permettant de s’adapter, survivre ou espérer garder une longueur d’avance.
06.09.2023
Nouvelle mobilité : l’atout technologie
La technologie est-elle un atout pour aller vers une nouvelle mobilité pour les entreprises ? Voici ce qu’en pense Philippe Kahn, Mobility Solutions Expert.
Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent repenser leur mobilité pour qu’elle s’inscrive dans l’indispensable transition durable de nos sociétés. Depuis le 1er juillet 2023, la réglementation prévoyant à l’horizon 2026 la fin de la déductibilité fiscale pour les véhicules d’entreprise thermiques produit ses premiers effets. Dans le même temps, le budget fédéral de mobilité et ses récentes évolutions rendent cette (r)évolution bien plus concrète et praticable. Et une chose est sûre : les outils technologiques, en particulier les applications, ont un rôle clé à jouer. Mobility Solutions Expert chez Arval BNP Paribas Group, Philippe Kahn nous explique pourquoi.
1er juillet 2023 : une date clé
« Pendant les quelques semaines qui ont suivi le moment charnière du 1er juillet 2023, nous avons déjà constaté un changement dans les besoins exprimés par nos entreprises clientes », explique Philippe Kahn. « Certaines d’entre elles avaient déjà fait des pas concrets vers la transition durable. Mais aujourd’hui, elles sont d’autant plus nombreuses à devoir aussi répondre aux questions et préoccupations concrètes de leurs employés. Comment vais-je pouvoir utiliser une voiture électrique alors que j’habite en ville et que je n’ai pas de bornes de recharge à disposition ? Ai-je envie de chercher tous les deux jours un endroit fiable pour effectuer cette recharge ? Et suis-je prêt·e à repenser fondamentalement ma mobilité ? Donner une réponse satisfaisante à ces interrogations est forcément une priorité pour les employeurs. Au-delà de la gestion de A à Z d’un véhicule électrique de société, donc y compris la question de sa recharge, de plus en plus d’entreprises commencent à repenser leur politique de mobilité globale, en analysant toutes les alternatives existantes, notamment celles multimodales. Et c’est une excellente nouvelle, car c’est un passage obligé pour l’avenir. Je pense donc que la demande pour de telles solutions va devenir de plus en plus importante. Pour y répondre de manière fluide, la technologie et notamment les applications sont un atout de poids. »
Anticiper pour mieux servir
Si la question est en train d’émerger au sein des entreprises, elle est depuis des années une priorité pour Arval, BNP Paribas Fortis et Philippe Kahn. « Cela fait plus de cinq ans que nous anticipons les changements en cours, avec pour objectif d’avoir une vision de la mobilité et une expertise bien plus larges que le seul leasing. Aujourd’hui, nous disposons d’ailleurs d’un département complet qui s’en occupe exclusivement. Grâce à cette expertise, nous répondons et même devançons les besoins des entreprises qui n’ont pas l’expérience de ces questions, et qui se sentent parfois un peu perdues par rapport à cette révolution de la mobilité. »
Une expérience simplifiée et plus fluide grâce à la technologie
Mais pourquoi et comment la technologie joue-t-elle un rôle important dans cette transition vers une mobilité plus durable des entreprises ? « Pour rendre l’expérience de cette nouvelle mobilité plus simple et fluide pour ses utilisateurs. Et c’est dans ce sens que vont les derniers développements du marché », répond Philippe Kahn. « C’est d’ailleurs aussi à ça que servent les nouvelles applications dédiées à la mobilité que nous proposons désormais à nos entreprises clientes. Pour les employeurs, elles facilitent la gestion du budget mobilité mis en place par les autorités fédérales. Ce budget, ses trois piliers et ses récentes évolutions sont un facteur crucial pour repenser la mobilité. Mais il s’accompagne aussi d’une certaine complexité réglementaire. C’est pour faciliter cette gestion que nous avons initié il y a cinq ans déjà le développement de toute une série d’outils technologiques. Par exemple pour permettre à nos clients de gérer très facilement le choix combiné d’une voiture électrique et d’un vélo dans le cadre de ce budget mobilité. Dans cette logique d’innovation ciblant l’expérience utilisateur, nos applications intègrent très concrètement toutes les facettes de la nouvelle mobilité professionnelle, accessibles depuis un smartphone. Utilisation de transports publics, mobilité de partage, taxi, et même le parking alors qu’il n’est pas repris dans le budget mobilité : tout s’y retrouve en un seul endroit. Cela facilite aussi la gestion des transactions : les achats mobilité d’un faible montant, comme celui d’un ticket de bus, sont automatiquement pris en compte et validés. Il n’y a dès lors plus de vérification manuelle nécessaire. Dans la même logique, il ne faut plus avancer ni rembourser quoi que ce soit… ni donc conserver et gérer des preuves d’achat. En résumé, les app simplifient le budget mobilité, en proposant de manière conviviale tous ses composants importants : voiture, vélo, scooter, multimodalité, transports publics, mobilité partagée… »
La technologie, un accélérateur de stratégie
L’exemple du trajet d’innovation tracé par Arval Belgique illustre parfaitement pourquoi la technologie est un accélérateur important pour implémenter de nouvelles stratégies de mobilité. Et bien évidemment, ce qui existe aujourd’hui est appelé à évoluer très rapidement, pour aller vers une expérience utilisateur toujours plus riche. Philippe Kahn : «Beaucoup d’outils innovants existent déjà. Mais l’un des défis, lié à la complexité belge, est d’arriver à fédérer tous les acteurs concernés sous le même étendard, pour que le résultat de ce travail collaboratif se retrouve dans une seule et même app « magique ». Ce qui existe aujourd’hui en Belgique a souvent une portée locale. C’est une limitation qui n’existe par exemple pas aux Pays-Bas grâce à la carte OV. La réalité urbanistique de notre pays est aussi un challenge. Car en dehors des grands centres urbains, la mise en place de Hubs de mobilité où toutes les moyens de déplacement sont accessibles est moins aisée. »
Une chose est sûre : la transition vers la nouvelle mobilité des entreprises est sur les rails. Et la nouvelle app d’Arval Belgique est un outil précieux pour nos entreprises. « Cette innovation technologique permet dès maintenant d’atténuer la complexité réglementaire pour les employeurs et de fluidifier très concrètement pour les employés et employées leur expérience de la multimodalité », conclut Philippe Kahn.
Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102, intermédiaire en assurances à titre accessoire, inscrit auprès de la FSMA sous le numéro 047238 A. Sous réserve d’acceptation de votre demande.
Arval Belgium S.A. est une filiale de BNP Paribas Fortis
22.06.2023
Transport maritime : zoom sur l’impact de la décarbonation et de la transition énergétique
Fin mai, BNP Paribas Fortis et l’Université d’Anvers ont réuni une flopée d’experts pour échanger sur les nombreux défis liés à la décarbonation du secteur du transport maritime. Que faut-il en retenir ?
Née il y a 12 ans, la Chaire BNP Paribas Fortis Transport, Logistique et Ports – liée à l’Université d’Anvers – mène des recherches approfondies pour trouver des moyens concrets et innovants de créer un écosystème maritime de plus en plus résilient. Et durable !
Forte du succès rencontré par ses deux premiers événements d’envergure, en 2017 et 2019, la chaire a décidé de remettre le couvert cette année. C’est ainsi que, le 25 mai 2023, une série de spécialistes et d’acteurs du secteur portuaire et du transport maritime se sont réunis dans les locaux de BNP Paribas Fortis, à Anvers, pour débattre de l’impact de la décarbonation dans l’écosystème maritime.
Voici leurs principales conclusions…
1 – Il faut passer à la vitesse supérieure
Le transport maritime est actuellement la forme de transport commercial la plus économe en carbone, sur la base du CO₂ émis par tonne et par kilomètre. Mais il peut faire mieux.
Jusqu’ici, les acteurs du secteur ont privilégié les gains rapides. En modifiant les hélices des navires et en adaptant leur vitesse, par exemple. Mais le 25 mai, les experts se sont accordés sur le fait qu’il est temps à présent d’expérimenter de nouveaux carburants et de nouvelles technologies, et d’évoluer vers des carburants à émissions (quasi) nulles. Le rythme du changement s’accélère, mais il n'y a pas encore de solution miracle. Les coûts (et les risques) sont énormes.
2 – Une réglementation internationale, SVP (et une seule) !
Le cadre réglementaire est complexe et en constante évolution.
D’ici 2030, l’Organisation maritime internationale (OMI), qui dépend de l’ONU, s’engage à réduire la production de carbone de tous les navires de 40% par rapport à 2008. Et de 70% d’ici 2050.
L’Union européenne, elle, s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime d’au moins 55% d’ici 2030, par rapport à 1990. D’ici 2024, un système d’échange de quotas d’émission (SCEQE) s’appliquera à tous les navires de plus de 5.000 tonnes brutes à destination ou en provenance des ports de l’UE.
Bref : les choses bougent, et dans la bonne direction. Le hic, selon les acteurs du secteur, c’est que de nombreux programmes régionaux et suprarégionaux subsistent en parallèle. Et que cela entraîne une surcharge administrative et financière.
Le 25 mai, toutes les parties prenantes se sont accordées sur deux points : premièrement, une politique internationale unique est indispensable, puisqu’il s’agit d’un secteur mondial ; deuxièmement, les acteurs qui ne respectent pas les règles doivent être sanctionnés.
3 – La transition vers la neutralité carbone sera coûteuse
L’investissement nécessaire à la construction de nouveaux navires plus écologiques est estimé à 5.000 milliards de dollars d’ici 2050. Le coût de la modernisation de la flotte existante n’est pas encore connu, quant à lui, mais il ne sera pas nul… Par ailleurs, l’investissement nécessaire pour renouveler les infrastructures portuaires s’annonce colossal.
4 – Carburant et/ou technologie de prédilection : l’incertitude règne
Quel sera le carburant ou la technologie du futur ? Les opinions divergent.
De nombreux types de carburant à faibles émissions devraient coexister pendant un certain temps. L’électricité ne sera utilisée que sur les navires côtiers, les ferries et certains remorqueurs. Les grands navires utiliseront du gaz naturel liquéfié (GNL) ou du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du méthanol, de l’ammoniac et peut-être même des biocarburants.
Le transport sur de longues distances dépendra dans un premier temps du carburant lourd, éventuellement avec capture et stockage du carbone. L’hydrogène a du potentiel, mais sa densité, son stockage et sa manipulation posent question. L’éolien, le solaire et le nucléaire ne sont pas en reste.
Mais le véritable problème, actuellement, est que si le nombre de navires pouvant fonctionner avec des carburants plus propres augmente effectivement, ces carburants ne sont pas encore suffisamment disponibles à l’échelle internationale. Autrement dit, l’offre est nettement inférieure à la demande.
5 – Les banques jouent un rôle clé
Les banques jouent un rôle clé dans le financement de la transition énergétique. En 2019, onze institutions financières – majoritairement européennes, dont le Groupe BNP Paribas – ont instauré les principes de Poséidon, qui soutiennent la transition vers un shipping à faible émission de carbone. Grâce à ce cadre mondial, l’intensité carbone des prêts bancaires du secteur maritime peut être mesurée, et connue de tous et toutes. Aujourd’hui, on dénombre 24 signataires, dont des institutions financières japonaises. Et c’est une bonne nouvelle.
Envie d’en savoir plus ?
Les présentations, vidéos et photos de l’événement du 25 mai 2023 sont disponibles sur cette page.
20.12.2021
Construire ensemble un secteur chimique durable
Notre banque veut stimuler l’entrepreneuriat durable et l’innovation. Avec BlueChem, le premier incubateur pour la chimie durable en Europe, nous posons quelques jalons importants dans le secteur de la chimie.
En décembre 2021, BNP Paribas Fortis a prolongé son partenariat exclusif avec BlueChem pour trois ans. Une étape logique au vu de la collaboration fructueuse de ces dernières années.
BlueChem est le premier incubateur indépendant en Europe qui se concentre spécifiquement sur l’innovation et l’entrepreneuriat dans le secteur de la chimie durable. Il vient en aide aux start-up prometteuses et aux entreprises ambitieuses en pleine croissance, tant en Belgique qu’à l’étranger, sur le plan juridique, administratif et financier. BlueChem a ainsi récemment investi dans un bâtiment flambant neuf sur le site Blue Gate, le nouveau terrain industriel climatiquement neutre d'Anvers. Tant les start-up que les PME, grandes entreprises, centres de recherche et institutions de connaissances peuvent y trouver des laboratoires entièrement équipés et librement aménageables, des bureaux individuels et des postes de travail flexibles. S'y sont déjà établies, entre autres, une entreprise qui casse les molécules de CO2 afin de les réutiliser, une deuxième qui développe des protéines comme substituts de viande ou encore une troisième qui extrait les produits chimiques des eaux usées industrielles polluées.
Didier Beauvois, Head of BNP Paribas Fortis Corporate Banking : « Nous sommes très fiers d'être le partenaire de BlueChem, qui, tout comme notre banque, attache une grande importance au développement durable et à l’innovation ouverte. Il nous semblait dès lors naturel de prolonger de trois ans notre partenariat avec BlueChem. À travers ce type d’initiatives, nous voulons aider les entreprises et les secteurs à satisfaire aux conditions posées dans le Pacte vert pour l'Europe, le plan de la Commission européenne visant à rendre l’Union européenne neutre sur le plan climatique d’ici 2050. »
Partenariat durable
En tant que banque leader en Belgique, nous estimons qu'il est important de prendre nos responsabilités et de contribuer au développement durable de notre société, aujourd’hui et demain. Une promesse que nous pouvons continuer à tenir grâce à la collaboration avec un partenaire comme BlueChem.
Notre rôle dans le cadre de cette collaboration unique consiste avant tout à partager notre expertise. La banque dispose en effet d’un centre d’expertise, le Sustainable Business Competence Centre, qui suit de près les développements innovants et durables et met ses connaissances au service des entreprises dans leur transition durable. Par le biais de nos Innovation Hubs, nous avons aussi une grande expérience dans l'élaboration minutieuse de plans d’affaires pour les start-up qui veulent évoluer en scale-up. Un deuxième rôle crucial qui nous est confié est la mise à disposition de notre réseau. Nous établissons des contacts avec des clients et investisseurs potentiels et recherchons des synergies entre les start-up et les grandes entreprises. Des contacts qui apportent également une plus-value à notre clientèle Corporate Banking.
Barbara Veranneman, présidente de BlueChem SA et Director International Affairs Essenscia : « Le succès de BlueChem est notamment dû aux partenariats stratégiques solides que l'entreprise a conclus, par exemple avec BNP Paribas Fortis. Grâce à notre incubateur pour la chimie durable, nous offrons ainsi non seulement le bon hébergement au bon endroit, mais aussi un service spécialisé sur mesure. Cet accès à une expertise de haut niveau constitue un atout particulier qui permet aux start-up et scale-up de bénéficier d’un accompagnement optimal et de se concentrer sur leur activité principale : lancer des innovations durables sur le marché. »
Pourquoi le secteur de la chimie ?
Le secteur de la chimie est une industrie importante dans notre pays. Le pôle chimique anversois est le plus grand pôle chimique d’Europe et le deuxième à l'échelle mondiale. En apportant un soutien optimal en matière d’innovation et de durabilité aux start-up et scale-up à travers toute la Flandre, nous pouvons dès lors avoir une réelle influence.
Nous ne nous en rendons pas toujours compte, mais les développements issus de la chimie se retrouvent dans tous les aspects de notre vie quotidienne : presque tous les produits technologiques contiennent du plastique, les smartphones sont truffés de matériaux chimiques, il y a aussi les matériaux d’emballage biodégradables que l'on trouve dans les supermarchés, la recherche de nouvelles piles, le recyclage qui implique des développements considérables, etc.
Triple Helix est un bel exemple. Cette entreprise innovante en pleine croissance, que BNP Paribas Fortis accompagne depuis ses débuts, a été l’une des premières à s’installer dans BlueChem. L’entreprise prépare la construction de l’usine de recyclage « SurePure », qui veut retransformer les déchets de polyuréthane en matières premières afin de pouvoir les réutiliser dans de nouvelles applications. Le polyuréthane se retrouve notamment dans les matelas, les sièges de voiture, les panneaux isolants, etc. Et ce n’est qu’une première étape. Sous la devise « Molecules as a service », Triple Helix prévoit des initiatives similaires pour le verre, la pierre et le bois. Ne plus considérer les déchets comme des déchets permet de créer un marché avec un potentiel de croissance énorme.
Steven Peleman, Managing Partner Triple Helix Group : « La force d’un partenaire comme BNP Paribas Fortis, c'est qu’il est à même de mettre les bonnes parties autour de la table et qu’il agit comme un levier vers une industrie plus durable. Et je ne parle pas uniquement de l’aspect financier. Par exemple, la banque recherche avec nous des partenaires stratégiques, nous aide à renforcer notre crédibilité et nous présente des investisseurs potentiels. Une banque qui regarde au-delà du volet purement financier, c’est pour nous une plus-value incroyable. »
Durabilité et innovation dans le secteur de la chimie
« La capacité d’innovation scientifique du secteur de la chimie est essentielle au développement durable de notre planète. La chimie fournit en effet des innovations et des produits cruciaux pour une approche réussie du changement climatique, même si cette industrie n’est pas d'emblée considérée comme la plus « verte ». Les opportunités sont néanmoins nombreuses : des techniques de recyclage améliorées pour extraire les métaux durables des déchets, des plastiques biodégradables, le remplacement de certaines substances dans des matériaux existants ou l’écologisation d’un processus de production chimique. L’innovation n’est pas non plus une évidence pour le secteur. Il faut énormément de temps, d'audace et d’argent pour passer d’un contexte de laboratoire à une échelle de production industrielle.
Le Pacte vert pour l'Europe
Tous ces efforts en faveur d’une plus grande durabilité s’inscrivent dans un cadre européen plus large. Le « Pacte vert pour l'Europe » est le plan de la Commission européenne visant à rendre l’Union européenne climatiquement neutre d’ici 2050. Pour ce faire, elle veut réduire drastiquement les émissions de CO2 et compenser immédiatement celles qui subsisteraient en 2050, par exemple en plantant des arbres ou en investissant dans de nouvelles technologies. L’Europe deviendrait ainsi le premier continent climatiquement neutre au monde. Une ambition que notre banque soutient volontiers ! Votre entreprise aussi, n'est-ce pas ?
Vous voulez en savoir plus sur la manière dont nous encourageons la durabilité et l’innovation ouverte ou vous voulez de l'aide pour votre transition vers un business model plus durable ? Parlez-en à votre chargé de relation ou aux experts de notre Sustainable Business Competence Centre.
10.02.2021
Quel avenir pour la mobilité après le coronavirus ?
La crise sanitaire et économique a touché tous les secteurs et tous les aspects. Parmi eux, la mobilité, que ce soit celle des particuliers ou celles des entreprises.
La mobilité évolue tous les jours. Elle a encore connu un coup d’accélérateur avec la crise du coronavirus. De nombreuses personnes ont été confinées et le télétravail a été généralisé dans de nombreuses parties du monde.
La crise du coronavirus a changé les préoccupations de transport
On ne se déplace plus désormais de la même façon. Et les préoccupations ne sont plus les mêmes non plus. Selon un rapport du BCG Consulting, ce sont la distanciation physique et la propreté du véhicule qui sont les plus importants pour respectivement 41 et 39% des répondants quand ils doivent choisir un mode de transport. Il y aura aussi la mobilité pré- et post-Covid, les répondants étant par exemple plus enclins à choisir la marche, leur propre vélo ou scooter, ou leur voiture qu’avant la crise.
Une mobilité durable et alternative dans les prochaines années
La mobilité n’a pas forcément attendu la crise du coronavirus pour évoluer. La part des véhicules plus respectueux de l’environnement continuera d’augmenter, toujours selon le même rapport. D’ici à 2035, la part des voitures électriques représentera plus de 35% des parts de nouveaux véhicules, devenant la motorisation dominante dans le monde. La part des voitures autonomes prendra également plus d’ampleur avec 10% de véhicules de niveau 4 (pouvant par exemple se déplacer sans conducteur), et 65% de niveau 2 ou supérieur.
Une mobilité sur mesure pour les travailleurs, dès maintenant
L’avenir de la mobilité, il se joue aussi dès aujourd’hui, notamment pour les entreprises et les indépendants. Le besoin de modes de déplacements alternatifs ne concerne pas seulement les particuliers mais aussi les travailleurs. Il n’y a plus un seul moyen de transport pour toutes les situations mais un éventail de moyens selon le besoin à l’instant T. Voitures électriques, véhicules hybrides, vélos électriques, abonnement transports en commun, partage de voitures, leasing… ces moyens peuvent prendre différentes formes et être combinées dans une carte de mobilité par exemple. Des avantages pour les collaborateurs et dirigeants d’une entreprise mais aussi pour la société elle-même grâce à une réduction des coûts, une optimisation et une gestion de la flotte de véhicules.
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