Toutes les entreprises connaissent des hauts et des bas, notamment en matière de liquidités. Même si votre trésorerie est tendue. vous devez pourtant continuer à honorer vos engagements. Au moment de régler vos créanciers, vous avez tout intérêt à les classer en fonction de deux facteurs : les sanctions éventuelles et vos besoins stratégiques.
Plusieurs évènements peuvent placer temporairement votre trésorerie en « souffrance » : un important décaissement imprévu, un contrat sur lequel vous comptiez vous file entre les doigts ou un gros client tarde à régler votre facture. Face à cette situation, un principe essentiel consiste à ne surtout pas « faire le mort ». En effet, vous faites, vous aussi, face à vos créanciers et certains ne vous « pardonneront » pas d’éventuels retards de paiement… Prenez les devants pour éviter que cet évènement ponctuel ne se transforme en problème plus important !
Priorité n° 1 : vos dettes fiscales et sociales
Cela peut sembler évident, mais votre priorité absolue doit être l’État, à savoir vos engagements vis-à-vis de la TVA, de l’ONSS et du fisc. Et pour cause, si vous laissez passer vos échéances, vous pouvez être rapidement pris dans un effet boule de neige et voir vos dettes croître de façon inquiétante. Au menu : majorations salées, amendes et intérêts de retard. En effet, si votre entreprise ne respecte pas ses obligations fiscales et sociales, vous constaterez sans tarder que les organismes publics disposent de moyens de recouvrement plutôt dissuasifs…
Gare aux sanctions
À titre d’exemple, lorsque vous prenez du retard pour le paiement de vos cotisations ONSS, vous vous exposez à une majoration de 10 % du montant dû, assortie d’intérêts de retard de 7 % l’an. Sachez aussi que l’ONSS peut pratiquer une saisie sur les fonds de votre entreprise, que le fisc a le droit de saisir vos comptes bancaires, de prendre contact avec vos clients pour récupérer son dû, voire même engager votre responsabilité solidaire en tant que gérant.
Une solution à votre portée : les facilités de paiement
Pour éviter d’en arriver là, vous pouvez compter sur un arsenal de procédures qui vous permettent de bénéficier d’un plan d’apurement auprès de ces institutions publiques. Votre entreprise aurait donc tort de s’en priver. À nouveau, plus vous êtes proactif, plus aisée sera la négociation pour obtenir des facilités de paiement. La première démarche consiste à prendre contact avec l’organisme en cause et à proposer un plan d’apurement réaliste. Même si les règles varient, vous devrez généralement prévoir un premier versement conséquent et le solde pourra ensuite être étalé sur une période plus ou moins longue. Même si vous restez soumis aux pénalités de retard, si vous respectez votre engagement, et sous certaines conditions, vous pourrez éventuellement avoir droit à une réduction ou à une exonération de ces sanctions.
Priorité n° 2 : vos créanciers clés
Après avoir régularisé votre situation auprès de l’État, vous devez impérativement vous occuper de vos partenaires stratégiques, c’est-à-dire ceux dont le poids est décisif sur le bon déroulement de votre activité. Et pour cause, si vous ternissez la relation commerciale avec vos principaux fournisseurs, vous risquez d’accentuer cette mauvaise passe. Après un premier screening pour identifier les factures les plus urgentes et les créanciers prioritaires, dressez un plan d’action cohérent avec votre situation de trésorerie, actuelle et à court terme. Épinglez les dettes que vous pouvez solder immédiatement et dans leur intégralité. Pour les autres, la bonne approche consiste à prendre contact avec votre partenaire…
Une communication claire et maîtrisée
Votre objectif doit être triple : d’abord, démontrer à votre créancier que vous faites preuve de proactivité face à votre difficulté de trésorerie et que vous vous souciez de vos partenaires commerciaux. Ensuite, il est essentiel de le rassurer sur le fait que votre situation est passagère et circonstancielle. Enfin, gardez à l’esprit ce que vous souhaitez obtenir, faites une proposition raisonnable et soyez prêt à négocier pour trouver un compromis satisfaisant pour les deux parties. Vous pouvez, par exemple, solliciter un étalement de paiement sur quelques mois, avec en échange une compensation financière (intérêts de retard, etc.), un engagement formel de collaboration sur le long terme ou encore une hausse du volume de commande.
Dans tous les cas, vous l’aurez compris, pour continuer de naviguer lorsque la mer est agitée, les maîtres mots sont : agir rapidement, communiquer clairement et négocier un échelonnement des dettes.
10.06.2024
La facturation électronique entre entreprises désormais obligatoire
Le projet de loi qui veut introduire cette obligation dans notre pays est actuellement en discussion au parlement fédéral. Après l’approbation du projet, la « facturation électronique B2B » sera obligatoire dès le 1er janvier 2026. Nos experts expliquent pourquoi la Belgique veut introduire ces nouvelles règles, quelles sont les conséquences pour votre entreprise et comment nous pouvons encore mieux vous accompagner.
« Il s’agit d’une réglementation européenne qui sera transposée au niveau belge dès le 1er janvier 2026, explique Emmanuel Bairiot, Responsable Produit chez BNP Paribas Fortis. Elle concerne tout assujetti à la TVA dans le cadre de relations commerciales, soit le B2B, au niveau national. Cela concernera également les relations commerciales au-delà de nos frontières à l’horizon 2028-2030 : la transmission de facture sera harmonisée au niveau européen, aves les mêmes règles d’envoi, de réception et de contenu d’information. »
« Cette régulation européenne vise notamment à limiter la fraude fiscale, complète Emmanuel Bairiot. De plus, les factures électroniques contiennent des données structurées très riches en informations pertinentes. C’est utile au niveau de la politique économique des États membres, qui peuvent ainsi prendre le pouls du tissu entrepreneurial du pays et savoir comment s’adapter et fournir des aides. Cela peut également aider les entreprises dans leur cycle « order to cash », car ce processus dématérialisé est entièrement automatisé, ce qui permet aux entreprises de gagner en efficacité et de réduire le temps entre les différentes étapes comme l’envoi, la réception, l’encaissement... »
Pas une révolution mais une évolution
« La nouvelle réglementation n'est pas tant une révolution qu'une évolution, complète Frédéric Fontaine, Head of Transaction Banking chez BNP Paribas Fortis. Ce changement réglementaire sera facilité par les solutions comptables, les softwares, par les sociétés assurant l’émission de factures électroniques.
En tant que banque et société de factoring, nous nous devons d’être présents. Dès 2026, tous les assujettis à la TVA seront interconnectés de manière digitale pour l’envoi et la réception de leurs factures. La banque doit se glisser dans ce canal pour aider nos entreprises à payer et à être payées, et aussi financer des factures sortantes si nécessaire via le factoring. Cela fait partie de notre ADN digital. Nous guiderons nos clients et clientes depuis la création et tout au long du développement et de la croissance de ce processus. Nous serons présents. »
Quel impact pour les entreprises ?
« L’e-invoicing sera obligatoire à très court terme, souligne Emmanuel Bairiot. 2026, c’est demain. Nous recommandons à nos clients professionnels de se mettre en contact avec leur fournisseur de service de facturation, afin de voir comment ils abordent ce changement au niveau du logiciel de facturation. Sera-t-il conforme aux nouvelles règles ? En tant que client, dois-je faire quelque chose en plus ? »
« Il faut anticiper, poursuit-il. Les logiciels sont en train de s’adapter, donc les choses devraient se passer assez naturellement. Mais nos clients peuvent aussi se poser la question pour leurs relations commerciales hors frontières, à moyen terme. C’est aussi l’occasion de réfléchir à son propre processus de facturation. Faut-il réorganiser certains aspects ? »
Prêts à encore mieux vous accompagner
« En tant que banque numéro 1, nous sommes toujours au fait des évolutions, se réjouit Emmanuel Bairiot. Notre ambition est d’être de plus en plus performants digitalement et d’offrir des services à portée de main à nos clients et clientes, par exemple avec des outils tels qu’Easy Banking Business. En termes stratégiques, il est donc normal que nous nous intéressions à l’e-invoicing. De plus, nous bénéficions de l’expertise du Groupe, de sa vision sur l’invoicing au niveau international. Nous pourrons donc profiter de la position du Groupe et de notre expérience dans les canaux digitaux pour accompagner notre clientèle. »
En savoir plus ?
Écoutez l’épisode sur la facturation électronique B2B.
31.05.2021
Optimisez votre besoin en fonds de roulement grâce au factoring
Comment préserver la santé de votre fonds de roulement et faire preuve de la flexibilité financière requise ? Le factoring vous aide à financer vos besoins de liquidités de manière rapide et adaptée.
Conserver suffisamment de liquidités est essentiel pour financer votre besoins en fonds de roulement et assurer le bon fonctionnement de votre entreprise en toutes circonstances. Et c’est précisément ce qu’offre le factoring.Il s’agit d’une solution structurelle visant à optimiser votre besoin en fonds de roulement. En une demi-heure, la vidéo ci-dessous vous montre tout ce qu’il faut savoir sur le factoring.
Une solution sur mesure
En échange de la cession de vos factures à une société de factoring externe, vous pouvez compter sur un financement rapide et flexible, la perception de vos factures est suivie et vous vous protégez contre une faillite éventuelle de vos clients. Chaque solution de factoring est conçue sur mesure afin de répondre parfaitement aux besoins de votre entreprise. Le factoring convient également aux entreprises actives à l’échelle internationale. En Belgique, une entreprise sur six sous-traite actuellement sa facturation à une société de factoring externe, et l'on observe une tendance similaire dans d'autres pays européens.
Comment fonctionne le factoring ? De quelle manière cela vous facilite-t-il la vie ? Comment les prix sont-ils fixés ? Benoît Mélot, Area Manager Wallonie, et Stéphanie Liesens, Head of Sales South BNP Paribas Fortis Factor, répondent à ces questions dans la vidéo ci-dessus. Deux clients partagent également leur expérience.
30.04.2020
#TousEnsemble Biogazelle contribue à lutter contre le coronavirus
Dans la lutte que nous menons tous contre le coronavirus, Biogazelle fournit un travail de titan. La société de biotechnologie gantoise a mis au point un test de détection des infections en un temps record.
Depuis 2007 Biogazelle apporte son soutien à l’industrie pharmaceutique et médicale. L’entreprise développe des techniques révolutionnaires pour détecter, entre autres choses, de nouvelles maladies. Pour ce faire, elle multiplie les échantillons analysables à partir de quantités infimes de matériel génétique.
« En à peine dix jours, nous avons mis au point un test de détection du coronavirus extrêmement sensible », explique Mieke Van Acker, CEO. « Notre rapidité et notre flexibilité ont fortement impressionné les grandes entreprises pharmaceutiques. Nous avons démarré avec 2.000 tests par jour, et entre-temps, ce nombre a été considérablement augmenté. Et nous n’avons pas encore atteint notre limite. »
Une coopération inédite
Afin d’augmenter encore la capacité, Biogazelle vient d’investir dans un robot. « Dans un avenir très proche, il va automatiser certaines opérations manuelles », explique la CEO. « À l’heure actuelle, la désactivation du virus se fait encore manuellement. En automatisant cette étape du processus, nous allons considérablement augmenter l’efficacité. »
Biogazelle fait partie d’un consortium mis en place par le ministre Philippe De Backer suite au coronavirus. Celui-ci réunit, entre autres, trois grandes entreprises pharmaceutiques et une université. « Nous unissons nos forces pour augmenter encore la capacité de test dans notre pays », déclare Mieke Van Acker. « Une collaboration à cette échelle est inédite. »
Chaque maillon est crucial
D’après Mieke Van Acker, chaque maillon est tout aussi crucial. « Nous bénéficions du soutien de l’Université de Gand, l’UZ Gent et l’Institut flamand de biotechnologie. Nous recevons également l’aide de bénévoles, et des confrères du secteur ont déjà offert du matériel d’essai.
Mais le soutien financier de BNP Paribas Fortis est tout aussi précieux que l’aspect scientifique. » Ce soutien financier consiste en une ligne de crédit et un contrat de leasing. Biogazelle aura aussi recours à BNP Paribas Fortis Factor, une série de solutions visant à optimiser le fonds de roulement et les besoins de financement qui en découlent.
09.05.2019
Qui se cache derrière le rôle du COO ?
Élément clé du bon fonctionnement d’une entreprise, le Chief Operating Officer voit sa position prendre encore plus d’ampleur, notamment grâce à un contexte technologique qui renforce son poids stratégique…
Dans la C-suite, on demande le Chief Operating Officer (COO), aussi connu sous le titre de Directeur général, Directeur de l’exploitation ou encore Directeur des opérations. Si celui-ci se trouve généralement aux commandes des activités, sa mission peut varier en fonction d’un certain nombre de facteurs : la taille de l’organisation, le champ laissé par le CEO ou encore le degré d’éclatement des tâches opérationnelles. Mais une chose semble sûre : la place du COO devient de plus en plus importante au sein de l’entreprise, notamment du fait d’un environnement plus que jamais complexe et imbriqué.
Au centre des opérations
Souvent doté d’une large expérience de terrain, c’est au COO que revient la lourde tâche de mettre en œuvre la stratégie globale de l’organisation et d’atteindre les objectifs fixés. Autrement dit ? Traduire la vision du CEO en actions et en activités concrètes. Il est donc en charge du bon déroulement des opérations quotidiennes et veille à ce que toutes les équipes puissent donner la pleine mesure de leur potentiel. C’est aussi au COO que doivent la plupart du temps rapporter les managers des différents départements. Une tâche qui lui confère une vision à 360 degrés de la structure…
Une fonction transversale
Le COO est certainement l’un des dirigeants qui disposent de la vue la plus large de toutes les dimensions de l’entreprise. Il est celui qui est en contact avec le plus grand nombre de parties prenantes, qu’elles soient internes ou externes : clients, fournisseurs, partenaires, etc. Dans son day-to-day, il communique régulièrement avec toutes les équipes de travail, participe à leur structuration et à la mise en place de leurs modes de fonctionnement. Un rôle qui exige de lui d’excellentes compétences de manager, capable à la fois de gérer, d’inspirer et de guider les ressources, notamment dans leurs processus de transformation.
Efficience et efficacité
L’une de ses missions premières consiste à mettre en place des processus opérationnels efficaces et efficients ainsi qu’à s’assurer qu’ils continuent de fonctionner : que ces modus operandi soient administratifs, financiers, commerciaux, etc. Pour mener à bien son rôle, le COO est donc en contact permanent avec le « terrain » afin d’évaluer les méthodes de travail, les uniformiser ou encore les perfectionner. Sans oublier son regard sur la relation client. Ce n’est pas un hasard si le COO doit être doté d’une grande capacité d’observation et de compréhension rapide ainsi que de la disponibilité suffisante pour prendre le temps d’analyser les situations. Sans rien laisser au hasard. Une recherche constante de l’efficience représente sans aucun doute un challenge important pour s’assurer que l’entreprise reste performante.
Un « solutionneur » (entre autres)
Autre cheval de bataille du COO ? Celui de résoudre les problèmes qui surgissent au quotidien. Un défi qui met à l’épreuve son expertise et sa connaissance de tous les rouages de l’entreprise. S’il doit faire preuve d’organisation et d’efficacité, le COO est avant tout un décideur, capable de trancher et d’imposer une vision sur des sujets parfois très divers. Dans son registre de qualités, l’on retrouve invariablement le don de faire des choix dans l’urgence et dans des situations inhabituelles, souvent sans filet. Autres compétences de ce profil polyvalent ? Son habileté à prioriser les tâches et à déléguer les chantiers (souvent une fois sur les rails).
Le futur ?
Dans un monde en pleine mutation, les entreprises doivent évoluer en permanence. Dans ce contexte, l’un des facteurs de succès est la capacité d’adaptation de son groupe de dirigeants. Parmi eux, le COO doit trouver ses « nouvelles » marques. Au-delà des aspects opérationnels, sa mission prend de plus en plus une dimension stratégique susceptible de délivrer plus de « valeur » !
En route vers l’entreprise intelligente…
Toujours en quête de l’efficacité maximale pour l’organisation, il doit impérativement se saisir des technologies pour en devenir un ambassadeur : pour améliorer le fonctionnement interne de l’entreprise, faciliter la collaboration entre humains et machines, mais aussi transformer la relation et l’expérience client. Il ne suffit donc pas de numériser « l’existant », il faut pouvoir imaginer et mettre en œuvre de nouveaux processus, plus rapides, plus connectés et davantage centrés sur des consommateurs de plus en plus exigeants.
Un défi ?
Oui, majeur ! Mais innover ne suffit généralement pas, encore faut-il maîtriser le changement pour continuer à répondre aux problèmes, maintenir le climat de confiance interne, insuffler un état d’esprit tourné vers le digital et poursuivre les objectifs stratégiques.