Le Schuldschein a un atout très recherché ; sa discrétion. Toutes les entreprises n’aiment pas faire de publicité sur leurs transactions. C’est aussi un produit rapide, qui exige peu de documentation.

S’il est bien un atout que les entreprises allemandes apprécient depuis des siècles dans le Schuldschein, c’est sa discrétion. Les entreprises mid-cap ou familiales n’apprécient pas forcément que leurs transactions financières fassent la une. Un Schuldschein est un contrat de crédit conclu directement entre un emprunteur et un investisseur. Si l’entreprise désire en faire un coup d’éclat, c’est possible. Mais sur simple demande, le deal peut aussi se faire en toute discrétion.
Outre l’aspect privé, le Schuldschein possède bien d’autres atouts :
- C’est un moyen efficace pour les entreprises de diversifier leur base d’investissement, en dehors de leur partenaire bancaire traditionnel.
- Le Schuldschein permet aussi de solliciter le marché des capitaux sans passer par la lourdeur des procédures et des conditions de rating. Ce sont les investisseurs qui réalisent eux-mêmes leur analyse.
- La documentation liée à une convention de Schuldschein est moins contraignante que celle d’un emprunt obligataire. Elle est souvent plus simple et sommaire. Une quinzaine de pages n’est certainement pas une exception, surtout pour un Schuldschein avec un profil de risques bas (par exemple pour un émetteur issu du secteur public).
- Le Schuldschein est flexible : il peut être réalisé sur mesure pour des emprunts faciles, mais aussi pour des deals aux structures complexes. Le Schuldschein est capable de s’adapter aux instruments de financement existants au sein de l’entreprise et peut reprendre les garanties et les covenants.
- La transaction peut se faire rapidement.
- Il n’y a pas de volume minimal requis. Sur le marché des actions, ce montant minimum atteint facilement les 500 millions d’euros. Dans le cas du Schuldschein, on se situe plutôtentre 100 et 150 millions d’euros. Mais 50 ou 300 millions figurent évidemment aussi parmi les possibilités.
- Grâce à sa flexibilité, le Schuldschein se compare aussi bien par rapport au marché des actions. Le montant peut éventuellement se répartir sur différentes échéances et devises. Et les durées courir, par exemple, en parallèle sur 3, 5, 7 et 10 ans. Dans ce cas, ces tranches doivent être refinancées tous les deux ans ce qui rend moins tributaire des conditions du marché à ce moment. C’est, enfin, une bonne réponse au problème du remboursement du crédit à l’échéance en un seul versement, d’application sur le marché des actions.
Prolongement des échéances
Ces dernières années, les échéances pour le Schuldschein sont en augmentation. En 2012, les échéances de moins de 3 ans représentent 17 % du marché et celles de plus de 7 ans, 19 %. En 2015, elles sont respectivement de 8 % et 34 %. La moyenne actuelle est de 6,6 ans.
(Sources : Thomson Reuters LPC)
Les investisseurs
Les investisseurs Schuldschein sont souvent des compagnies d’assurance, des fonds de pension et des institutions de crédit, plus particulièrement des banques d’épargne et des banques coopératives. Quels sont les aspects du Schuldschein qui les attirent ?
- Le produit offre des spreads et des échéances que l’on ne retrouve pas sur le marché de la syndication de crédit.
- Les montants moins élevés offrent un accès au marché à un plus grand nombre d’investisseurs.
- Les investisseurs accèdent à des organisations et des entreprises qui ne sont pas actives sur le marché obligataire.
- Grâce à la flexibilité du Schuldschein, tous les investisseurs peuvent s’y retrouver. Les institutionnels privilégient généralement des coupons fixes, par exemple avec des échéances plus longues, tandis que les banques commerciales préfèrent des échéances moyennes et un coupon à taux variable.
Le rôle de la banque
Souvent, une banque est désignée par l'émetteur pour se charger des paiements de l’emprunt. Le rôle de la banque dans ce scénario est qualifié d’« arranger », explique Raoul Heßling, expert Schuldschein de BNP Paribas :
« La banque conseille le client sur la structure du Schuldschein, les échéances, les types d’intérêt et le contenu de la documentation. En collaboration avec l’entreprise, nous préparons aussi le profil de l’émetteur et une présentation aux investisseurs potentiels. Nous mettons évidemment notre réseau à profit pour approcher les investisseurs. »
08.08.2016
Schuldschein. Un produit financier d’exportation allemande
En 2015, l’Allemagne et l’Autriche font 85 % du marché du crédit Schuldschein. D’autres pays européens s’y intéressent, y compris la Belgique.
Schuldschein : le terme sonne incontestablement allemand. Chez nos voisins, ce produit existe depuis plusieurs décennies. Il y a quelques siècles déjà, certains précurseurs prouvaient son bien-fondé. Au départ, les émetteurs proviennent surtout des autorités, à tous les niveaux. L’État fédéral, les Bundesländer et les communes passent par ce biais pour financer leurs investissements. Les institutions de crédit utilisent le Schuldschein, entre autres, pour des programmes de refinancement.
Depuis peu, un nombre grandissant d’entreprises allemandes y font appel pour lever des fonds. Traditionnellement, il s’agit d’entreprises allemandes mid-cap qui ne sont pas cotées en Bourse. Ces dernières années, d’autres, plus grandes et cotées en Bourse, ont aussi recours au marché du Schuldschein.
En quoi consiste un Schuldschein ? Il s’agit d’un contrat de crédit conclu directement entre un émetteur de dette et un investisseur. La banque, elle, a pour fonction de structurer l’opération. L'émetteur émet des valeurs négociables qui représentent la créance en échange d’une somme d'argent empruntée à moyen ou long terme auprès d'un investisseur.
Quelles sont les principales différences avec les autres formes de financement par les marchés ?
- Schuldschein versus crédit d’investissement classique Comparé à un crédit d’investissement classique, les créances d’une convention Schuldschein sont plus liquides. Tout comme les titres financiers, elles peuvent circuler entre différents investisseurs.
- Schuldschein versus syndication de crédit Contrairement aux syndications de crédit, les créanciers ne sont pas liés entre eux. La prise de décision ne nécessite donc pas la majorité.
- chuldschein versus emprunt obligataire Contrairement à un emprunt obligataire, le titre n’est pas réévalué chaque jour. La comptabilité est donc totalement différente.
Volume de Schuldschein corporate par pays
(Source : Thomson Reuters LPC)
Il y a encore quelques années, le Schuldschein était une exclusivité des pays germanophones. Aujourd’hui, ce sont toujours les entreprises allemandes et autrichiennes qui dominent le marché. En 2014, les allemandes représentent 69 % du volume. En 2015, ce chiffre passe même à 75 %. En 2014, les Schuldschein émis par des sociétés allemandes représentent quelque 8,3 milliards d’euros, et 15,2 en 2015. Les chiffres de l’année dernière sont quelque peu faussés par des grosses transactions, estime Raoul Heßling, expert Schuldschein chez BNP Paribas.
« 2015 est une année exceptionnelle avec trois transactions allemandes très importantes. Celles-ci représentent plus d’un cinquième du volume total. Mais il est fort possible que la part des autres pays européens grandisse plus rapidement que celle de l’Allemagne. En France par exemple, le système est déjà bien installé : nos voisins français représentent en 2014 et en 2015 respectivement 8 % et 7 % du marché. Sur ces deux années, la part des Pays-Bas évolue de 1 % à 2 %. La Belgique, elle, passe de 0 % à 1 %. La tendance générale est évidente : nous assistons à une internationalisation. Le Schuldschein demeure un phénomène spécifiquement européen. À terme, je le vois devenir l'équivalent européen du private placement aux États-Unis. »
08.08.2016
Financement alternatif. Les niveaux inédits du Schuldschein. Explications
2015, une année record pour Schuldsein corporate : 20,2 milliards d’euros, soit 67 % de plus par rapport à 2014. 2016 promet encore mieux. Comment expliquer ce succès ?

Le marché des emprunts « Schuldscheindarlehen » aux entreprises privées connait une croissance substantielle ces dernières années. Croissance qui, suite à la crise financière, rencontre plusieurs turbulences, avec quelques pics remarquables. 2008 est une année record, son volume en est doublé, comparé à 2007. L’an passé, le résultat dépasse le record de 2008 avec 20,2 milliards d’euros. Les débuts 2016 sont également prometteurs. Raoul Heßling, expert Schuldschein chez BNP Paribas :
« Les prévisions du premier trimestre établissent un volume supérieur à 5 milliards d’euros, avec un savant mélange de grandes et de petites entreprises, tant en Allemagne qu’en dehors de ses frontières. Si la tendance se confirme, 2016 sera encore meilleure. »
Annual Corporate Schuldschein Volume and Deal Flow
(Sources : Thomson Reuters LPC)
La cause principale de ces années record réside dans la volatilité du marché obligataire. 2008 est une année difficile sur ce plan, l’économie est on ne peut plus nerveuse, c’est aussi l’année de la faillite de Lehman Brothers. Raoul Heßling :
« Le Schuldschein est un marché très stable qui ne souffre guère de ce type de volatilité. Normalement, le système est utilisé par des entreprises mid-cap non cotées en Bourse. Etant donné les circonstances difficiles en 2008 - durant toute une période, le marché obligatoire se retrouve à l’arrêt – certaines entreprises en font le constat, le Schuldschein représente une alternative valable. Parmi ces entreprises, citons BMW, Daimler, Siemens et Deutsche Telekom. Ceci en explique l’essor de 2008 : jusqu’à 19 milliards d’euros environ. »
En 2009, le pire de la crise est passé. Le marché obligataire est à nouveau attractif et le Schuldschein revient à un volume normal, avec ses utilisateurs traditionnels. De 2010 à mi 2014, le volume oscille autour des 10 milliards d’euros habituels. Ce sont surtout les entreprises mid-cap qui en font usage. Et puis arrive le pic de 2015. Raoul Heßling :
« 20 milliards d’euros, c’est une nouvelle année record. Plusieurs facteurs expliquent le phénomène. Tout d’abord, le Schuldschein est de plus en plus connu comme outil de financement, tant chez les émetteurs que chez les investisseurs. Et puis, l’année dernière est une année riche en fusions et acquisitions. Bon nombre d’entreprises voient dans le Schuldschein un moyen facile de lever des capitaux pour effectuer leurs opérations. Enfin, dans la deuxième moitié de l’année, nous avons à nouveau affaire à un marché obligataire très volatile. Des entreprises cotées en bourse se rabattent une nouvelle fois sur le marché du Schuldschein. ZF Friedrichshafen, un acteur d’envergure mondiale du secteur automobile, représente à lui seul une affaire record de 2,2 milliards d’euros, Daimler et Mann+Hummel pèsent chacun pour 1,1 milliard d’euros. »
En 2016, nous sommes sur la bonne voie pour égaler ou même dépasser 2015. Ces chiffres vont-ils devenir la nouvelle norme pour le Schuldschein ? Raoul Heßling se montre prudent : « Je ne me risque à aucune prévision. »
Les plus grandes affaires en 2015
Rank |
Borrower |
Industry |
Deal Size (€) |
1 |
ZF Friedrichshafen |
Automotive |
2,206,500,000 |
2= |
Daimler |
Automotive |
1,100,000,000 |
2= |
Mann+Hummel |
Manufacturing |
1,100,000,000 |
4 |
Steinhoff |
Wholesale |
650,000,000 |
5 |
Körber |
Services |
600,000,000 |
6= |
Symrise |
Chemicals |
500,000,000 |
6= |
Asklepios |
Healthcare |
500,000,000 |
8 |
Gerresheimer |
Manufacturing |
425,000,000 |
9 |
Hamburger Energienetze |
Utilities |
329,000,000 |
10 |
Orpea |
Healthcare |
310,500,000 |
(Sources : Thomson Reuters LPC)
09.12.2024
Entrepreneuriat sécurisé avec BNP Paribas Fortis
Tous les chefs d’entreprise vous le diront : les marchés financiers sont imprévisibles et cela implique des risques. Nous vous proposons des solutions pour diriger votre entreprise en toute sécurité.
Petit ou grand, domestique ou international : si vous entrez sur un marché en tant qu’entrepreneur·e et faites de votre mieux pour faire prospérer votre entreprise, il y aura inévitablement des moments où vous courrez des risques dans le cadre de vos activités. Frédéric Raxhon, Head of FI Midcap Sales chez Transaction Banking de BNP Paribas Fortis, est spécialiste en la matière. Fort de son expertise, il nous dévoile la manière dont BNP Paribas Fortis s’occupe de la sécurité des entreprises.
Frédéric Raxhon a une vision claire de l’impact de la volatilité des marchés sur les opérations quotidiennes des petites, moyennes et grandes entreprises. Son parcours professionnel de banquier dans le domaine de la finance d’entreprise, des actions et des produits dérivés, ainsi que dans l’accompagnement de sociétés holdings et cotées en bourse lui permet d’observer le fonctionnement du marché d’un œil aguerri.
Frédéric Raxhon : « Nous comprenons parfaitement que l’incertitude des prix, sous forme de volatilité sur les marchés financiers, peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement et la rentabilité des entreprises. C’est pour cela que nous surveillons en permanence les marchés et leur volatilité : si les prix fluctuent rapidement, nos clients risquent d’acheter trop cher et de vendre trop bon marché. Nous avons déjà eu notre compte à ce niveau-là ces dernières années : une forte hausse des taux d’intérêt, une crise énergétique avec des prix extrêmement volatils et une forte hausse de l’inflation.
Nous nous attendons toujours à une volatilité sur ces marchés, en raison notamment des tensions géopolitiques et des guerres qui ne se terminent pas. Mais les élections provoquent également de la volatilité, car elles entraînent souvent un changement d’attitude des pays vis-à-vis de l’économie. Donald Trump envisage ainsi d’augmenter significativement les droits de douane pour les États-Unis. Cela aura un impact sur la croissance et les inflations mondiales. L’écologisation de la société par la transition énergétique, aussi positive soit-elle, est également source d’incertitude. Par exemple, elle contraint les entreprises à consentir d’énormes investissements, sans savoir clairement quelles technologies survivront…
Tous ces facteurs montrent surtout une chose : les entreprises ont besoin d’un accompagnement, dans lequel elles reçoivent une solution sur mesure, pour s’assurer que l’impact de la volatilité des marchés sur leur fonctionnement soit minimal et qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier. »
Orientation solutions
Cette solution provient d’un partenaire qui occupe une position de leader du marché dans la sécurisation des entreprises nationales et internationales.
Frédéric Raxhon : « Chez BNP Paribas Fortis, notre tâche consiste très souvent à gérer les risques des entreprises qui ont un certain nombre de souhaits simples sur la liste de leurs envies : elles veulent faire des affaires d’une manière ordinaire et quotidienne ; acheter à un prix le plus fixe possible ; payer leurs salaires dans un environnement stable ; vendre à des clients avec une marge rentable et stable… Lorsqu’ils ressentent une incertitude pour leur fonctionnement sur le marché, nous sommes là pour les accompagner et leur apporter des solutions adaptées aux différents scénarios.
Cela peut aller des entreprises qui veulent de la stabilité lorsqu’elles achètent ou vendent des biens dans une autre devise, à la maîtrise des taux d’intérêt variables dans leurs emprunts actuels ou futurs, en passant par la création d’un environnement financier stable dans lequel elles peuvent payer leurs salaires de manière constante. Mais nous couvrons également les matières premières : les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, de métal ou, par exemple, de blé – quelques-unes des matières premières soumises à des fluctuations de prix – peuvent compter sur notre expertise pour transformer leur incertitude en certitude.
Lorsque, à la fin de l’année, les entreprises bouclent leurs budgets pour les années à venir, le fait qu’elles intègrent des hypothèses dans leurs budgets et leurs charges est un facteur dont les marchés futurs ne tiennent bien entendu pas compte. Et cela peut entraîner des incohérences dans le fonctionnement de l’exercice suivant. Nous proposons aussi régulièrement des solutions dans ce cadre ; des solutions qui injectent de la confiance dans l’ensemble de ce processus. Nous aidons les chefs d’entreprise à rendre la « viabilité » de leur entreprise indépendante de ce qui se passe sur les marchés financiers. Cette orientation solution permanente, quel que soit le scénario, fait partie intégrante de BNP Paribas Fortis. »
Ressenti international
Étant donné que les entreprises belges font de plus en plus souvent le pas vers l’étranger, il est crucial d’observer l’économie en développement d’un point de vue international.
Frédéric Raxhon : « Dans l’espace économique, tout est étroitement lié. La crise énergétique, par exemple, ne s’est pas uniquement jouée à l’intérieur des frontières nationales. À l’époque, les prix de l’électricité chez nous étaient aussi directement liés au fait que la France ne pouvait plus fournir autant d’énergie nucléaire qu’auparavant pendant une période. Les élections américaines ont, en raison de la nervosité des investisseurs et des marchés environnants, une influence directe sur les activités commerciales dans l’espace international. Et je pourrais encore donner de nombreux autres exemples.
Nous nous attendons d’ailleurs à ce que cette interdépendance et cette volatilité se poursuivent : de nombreuses tendances économiques et mondiales alimentent l’incertitude. C’est pourquoi il est si important de garder le contact avec ce monde et ces incertitudes. Chez BNP Paribas Fortis, nous y parvenons en faisant appel à un réseau mondial d’experts qui, pour ainsi dire, ne dorment jamais. Quoi qu’il arrive et où que cela se passe, il y a toujours des collaborateurs de notre banque à proximité qui suivent la situation et nous conseillent en temps réel sur la meilleure manière d’informer nos clients. Ce réseau vaut véritablement de l’or pour nous et pour nos clients. »
07.11.2024
BNP Paribas Fortis Factor : l’oxygène de votre croissance
Le Factoring joue un rôle de plus en plus important dans la croissance des entreprises belges et internationales. BNP Paribas Fortis Factor leur apporte l’oxygène nécessaire.

Vous voulez faire grandir et prospérer votre entreprise. Toute aide et tout accompagnement sont les bienvenus. Car ce soutien, c’est de l’énergie en plus pour votre esprit d’entreprise et plus d’oxygène pour réaliser vos plans de croissance innovants.
BNP Paribas Fortis Factor, filiale de BNP Paribas Fortis, a un service dont c’est la mission : vous soulager et vous encourager, tout en favorisant votre croissance. Dans cet entretien, Jef Ramaekers, Head Factoring Benelux chez BNP Paribas Fortis Factor, et Audrey Bourguet, Working Capital Advisor pour Corporate Banking chez BNP Paribas Fortis, abordent ensemble une même question : le Factoring et son rôle moteur pour les entreprises belges et leurs entités étrangères.
Présenter le Factoring en quelques mots ? Ce n’est pas si simple. Jef Ramaekers, Head Factoring Benelux chez BNP Paribas Fortis Factor, explique : « Précisons d’emblée que le Factoring est un moyen et non une fin. Pour les chefs d’entreprise et les CFO, c’est un outil d’optimisation du fonds de roulement. Car tous les responsables financiers, quelle que soit l’entreprise, se posent à un moment donné la même question : qui dois-je payer et quand, et comment puis-je régler la facture avec les moyens dont je dispose ? Concrètement, le Factoring permet entre autres aux entreprises de payer leurs fournisseurs sans devoir attendre l’argent des clients. Nous finançons leurs factures en les convertissant en argent. »
Et ça permettre de réduire les inquiétudes et les sources de stress, pour que les chefs d’entreprise puissent se concentrer sur leur cœur de métier : l’entrepreneuriat. Jet Ramaekers : « Nous appelons cela ‘donner de l’oxygène à la croissance’. Mais on peut clairement parler d’une forme de soulagement. Lorsque vous offrez à un chef d’entreprise ou à un CFO la marge nécessaire pour se concentrer sur son cœur de métier, en le déchargeant dans votre rôle de spécialiste financier d’une partie importante du volet financier, vous lui donnez plus de temps et d’opportunités... et oui, moins de soucis aussi ! »
Positif
Pour Jef Ramaekers, la connotation négative parfois rattachée au concept du Factoring appartient au passé : « Auparavant, de nombreux dirigeants d’entreprise considéraient le Factoring comme un prêteur en dernier ressort, une manière d’obtenir un crédit bancaire adossé à leurs actifs, leurs créances ou les factures aux clients. La bouée de sauvetage d’une entreprise, en quelque sorte. Heureusement, cette époque est depuis longtemps révolue. Nous sommes passés à une attitude très ouverte vis-à-vis du Factoring, ce qui a fait de notre branche un véritable prestataire de services. Le besoin de base principal de nos clients reste le financement à court terme. À ce jour, une facture sur cinq dans notre pays passe par le Factoring. C’est un marché très important qui représente plus de 100 milliards d’euros par an. Et BNP Paribas Fortis Factor en détient 41%, soit 55 milliards d’euros fin 2023. »
Croissance
Du point de vue de la banque aussi, le Factoring a connu une croissance remarquable. Audrey Bourguet, Working Capital Advisor pour Transaction Banking chez BNP Paribas Fortis, s’en réjouit : « Aujourd’hui, le Factoring est le produit financier par excellence pour bien s’adapter à la croissance du chiffre d’affaires de nos entreprises. C’est une solution pratique pour le fonds de roulement, qui s’inscrit dans un vaste portefeuille de services Transaction Banking qui comprend Global Trade Solutions, Cash Management, Fixed Income et Working Capital Advisory. Tous ces services ont un objectif commun : répondre au mieux aux besoins financiers de nos clients. En tant que banque, nous sommes à leurs côtés dans tous les cas de figure où ils peuvent avoir besoin de notre accompagnement. »
Pour la banque, la croissance positive du Factoring est en rupture totale avec son image d’antan. Audrey Bourguet : « Cela se voit à la manière dont nous intégrons le Factoring dans notre banque et dans le groupe, mais aussi à la façon dont nous proposons ce service aux chefs d’entreprise de tous les secteurs et aux entreprises, quelle que soit leur taille. Nous collaborons avec de nombreuses entreprises de l’économie belge, ce qui nous montre clairement que ce sont ces entreprises-là qui parviennent à optimiser le financement de leur fonds de roulement, notamment en faisant appel à nos services de Factoring. Cela nous renforce dans notre conviction que c’est un parcours réussi : il s’agit d’une forme de financement parfaitement adaptée à la croissance de toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes. »
Évolution naturelle
Le Factoring s’adresse aux entreprises de toutes tailles, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes. Jef Ramaekers : « Ce qui nous rend vraiment uniques sur ce marché, c’est notre volonté d’offrir aux entreprises une solution tout au long de leur cycle de vie. Cela signifie que nous sommes aux côtés des starters, des PME et des multinationales, ainsi que de toutes les entreprises intermédiaires. Avec Easy2Cash, nous sommes d’ailleurs le seul acteur du marché à proposer une solution digitale pour les petites entreprises. Cette digitalisation garantit non seulement un coût attrayant avec des marges très compétitives, mais aussi une connexion fiable, particulièrement rapide et à jour avec nos clients et leur comptabilité. Cela passe par une plateforme digitale, mais également par une approche personnelle et humaine. Car Easy2Cash a beau être digital, la relation avec une personne de contact dédiée fait partie intégrante du service. C’est ce qui rend la solution personnelle et accessible. Pour donner l’exemple des starters : souvent, il n’est pas facile pour eux d’accéder à des crédits. Pour ces besoins de crédit modestes et à court terme, nous proposons une solution en concertation avec le banquier chez BNP Paribas Fortis. Nous permettons ainsi aux starters de poursuivre leur développement, sans être entravés par leurs besoins croissants en matière de financement, d’automatisation, de comptabilité, etc. Le Factoring leur offre des moyens supplémentaires d’y répondre. » Pour Jef Ramaekers, la croissance progressive de ces jeunes entreprises entraîne aussi une adaptation des services financiers : « C’est une évolution naturelle, la rencontre entre deux partenaires. Votre entreprise grandit ? Nous grandissons avec vous. C’est aussi simple que cela. Pour tous ces moments charnière de la croissance, quand les chefs d’entreprise commencent à envisager le recrutement de personnel supplémentaire ou l’exportation, le Factoring évolue avec eux. Et bien entendu, nous travaillons main dans la main avec la banque, car le groupe gère ces solutions comme une seule équipe. Et notez bien ceci : même lors des moments plus difficiles, nous sommes présents. Nous avons bien conscience que le parcours d’une entreprise n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Car c’est pendant ces ces moments-là qu’on peut évaluer toute la valeur de notre savoir-faire et de l’accompagnement que nous offrons. » Et quand une start-up grandit jusqu’à prendre des allures de multinationale, le Factoring devient encore plus important. Jef Ramaekers : « Parmi les très grandes entreprises de Belgique, qui réalisent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, plus de 65% ont recours aux services de Factoring. La moitié d’entre elles sont clientes chez nous. Le Factoring génère souvent des économies d’échelle supplémentaires, surtout pour les grandes entreprises. Par exemple, nous finançons des créances qui n’ont pas d’impact sur le taux d’endettement. En combinant le préfinancement de factures avec des assurances crédit, avec l’accord du réviseur, les entreprises ont la possibilité de ne pas inscrire de dettes au bilan. C’est une question technique, mais elle réunit de nombreux ingrédients financiers qui font du Factoring une solution à la fois efficace, performante et précieuse pour beaucoup d’entreprises. »
Tissu économique
Jef Ramaekers et Audrey Bourguet s’accordent sur la valeur du Factoring pour le renforcement du tissu économique. Audrey Bourguet : « Cet effet est en partie dû au fait que le Factoring est un service financier totalement transparent. Dans la pratique, seules les créances effectives peuvent être financées. » Jef Ramaekers : « Exactement. En outre, le Factoring s’inscrit au cœur de la chaîne de valeur, pour ainsi dire dans la trame du tissu économique. Nous collaborons avec nos clients, avec leurs clients (débiteurs), avec la banque,… et bien d’autres parties prenantes. Cela fait de nous un coordinateur et un facilitateur qui est solidement implanté sur le terrain économique, souvent au profit de tous nos clients. Par exemple, lorsque nous parvenons à réduire le délai de paiement des factures pour une entreprise, nous avons à chaque fois un impact non seulement sur cette entreprise-là, mais aussi sur le bon déroulement de l’ensemble du processus économique. Je suis donc convaincu que nous jouons un rôle important dans l’écosystème économique, souvent beaucoup plus qu’on ne l’imagine en général. »
Dans ce domaine de la finance aussi, les opportunités et un vrai accompagnement jouent aussi un rôle crucial. Jef Ramaekers : « Chez Factor, nous cherchons la meilleure solution à chaque demande en menant des entretiens transparents avec notre banque et les clients. Cela signifie que nous repérons et signalons souvent des opportunités. En même temps, nous sommes un partenaire loyal et proactif. La discussion, l’analyse et la critique constructive sont les clés du succès. » Audrey Bourguet renchérit : « Oui, tout à fait ! Avec un service comme le Factoring, nous sommes au cœur de l’activité économique de nos clients, c’est-à-dire les chefs d’entreprise qui font appel à nous. C’est pourquoi nous portons un regard aussi exhaustif que possible sur chaque dossier, en ne nous limitant pas à un seul produit bancaire ou une seule solution. C’est ce qui rend l’approche de BNP Paribas Fortis si puissante : nous intervenons en tant qu’équipe, avec des spécialistes de Factor et de la banque. Tous ces intervenants viennent de différentes entités coordonnées entre elles, ce qui se traduit par une approche globale pour les chefs d’entreprise et les entreprises, y compris pour des dossiers complexes. C’est dans ces moments-là que notre expertise interne prend toute son importance. Des années d’expérience, des collaborateurs chevronnés, des chiffres économiques fiables valables dans de nombreux scénarios : ce sont ces atouts qui nous permettent non seulement d’orienter les entreprises dans la bonne direction, mais entre autres aussi de les accompagner financièrement d’une manière loyale, sûre et saine. »
Tournés vers le futur
Tout comme la banque, BNP Paribas Fortis Factor est tourné vers l’avenir. Pour un fournisseur de services de pointe, il est bien sûr important de porter un regard innovant sur la fourniture de services financiers. Jef Ramaekers : « Je viens de parler de notre solution digitale, Easy2Cash. Je trouve que nous pouvons en être fiers, car ça préfigure déjà les services de demain. Indépendamment de cela, la manière dont nous proposons nos services est tournée vers l’avenir d’une manière très organique : nous nous efforçons sans cesse de rendre nos solutions accessibles à toujours plus de clients dans la sphère économique. De plus, nous sommes très investis dans les questions de durabilité. »
Audrey Bourguet : « Ce dernier point est parfaitement en phase avec ce que nous faisons au quotidien au sein de la banque. Notre engagement en matière de durabilité s’étend bien entendu au Factoring : nous incitons et motivons nos clients à nous rejoindre sur cette voie de la durabilité. »
Nos deux interlocuteurs sont aussi sur la même longueur d’ondes lorsqu’il est question du développement de nouveaux services. Jef Ramaekers : « Nous assistons à une évolution remarquable dans le secteur commercial. De nombreux webshops proposent maintenant des délais de paiement de 30 jours, par exemple. Cette pratique s’étend aussi sur le marché B2B. Le Factoring peut y contribuer d’une manière innovante. Pour nous, c’est donc un domaine d’avenir que nous sommes en train de développer. Au niveau européen aussi, des nouveautés s’annoncent : pour n’en citer qu’une seule, l’e-facturation sera bientôt obligatoire pour toutes les entreprises. C’est à la fois un défi et une opportunité en termes de services et de conseil. Nous sommes en train d’en tracer les contours avec la banque. » Audrey Bourguet : « Nos intérêts respectifs sont parfaitement en phase. C’est agréable non seulement pour nous, mais aussi pour nos clients. Tout en nous positionnant au cœur du marché économique, nous réfléchissons d’avance aux plateformes et aux produits pionniers qui façonneront son évolution. »
En savoir plus : https://factor.bnpparibasfortis.be/
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