Article

28.03.2019

Qui a réalisé le deal de l’année ?

Le 15 mai prochain, le prix " Deal of the Year " sera décerné pour la première fois. Le même jour, nous connaîtrons le nom du gagnant du prix "Trends CFO of the Year ".

Cette nouvelle distinction vise à récompenser une opération particulière – fusion et acquisition, introduction en Bourse, augmentation de capital, placement privé, etc. – dans laquelle une entreprise belge s’est particulièrement distinguée dans le courant de l’année 2018. Découvrez les cinq transactions qui ont retenu l’attention du jury :

ELIA

Le 23 mars 2018, le gestionnaire de réseau belge Elia annonce qu'il acquiert 20% des parts dans la société 50Hertz, son homologue allemand, pour un montant de 976,5 millions d’euros, portant ainsi sa participation à 80%. Un peu plus tard, en juillet, Elia décide de prendre le contrôle total de 50Hertz en rachetant les 20 % restants, qu’elle revend immédiatement à Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la banque publique allemande. Cette transaction permet de renforcer la coopération belgo-allemande en matière d’infrastructures de réseau critiques. En outre, elle permet à l’entreprise de créer des synergies et de se développer pour devenir un groupe européen de premier plan. 

SHOWPAD

En juin 2018, la plateforme logicielle d’aide aux équipes de vente et de marketing Showpad lève 28 millions d'euros (34 millions de dollars) auprès de ses actionnaires, Insight Ventures (Etats-Unis) et Dawn Capital (Grande-Bretagne), deux importants fonds de capital à risque. Le but ? L’acquisition de LearnCore, le spécialiste américain du coaching online. Avec l'acquisition de Learncore, l’entreprise élargit son offre globale en intégrant désormais le coaching personnalisé en ligne et lui permet ainsi de se différencier davantage de ses concurrents.

AEDIFICA

Le 21 décembre 2018, le spécialiste de l'immobilier de santé coté en Bourse, Aedifica finalise l'acquisition du portefeuille immobilier de santé de Lone Star Real Estate Fund IV pour un montant de 450 millions de livres sterling (520 millions d'euros). Déjà présent en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, il fait alors son entrée au Royaume-Uni. Avec cette opération, la plus importante jamais réalisée par Aedifica, le groupe bruxellois renforce sa position d’investisseur européen dans le secteur de l'immobilier de santé. Le marché britannique de la santé reste fragmenté et offre dès lors de nouvelles opportunités pour Aedifica.

COLLIBRA

Début 2018, Collibra, scale-up bruxelloise spécialisée en gouvernance des données, lève 58 millions de dollars (48 millions d'euros). L'éditeur de logiciels veut s'appuyer sur son avance commerciale et technologique et investit donc fortement dans son organisation ainsi que dans la recherche et le développement. Début 2019, 100 millions d'euros supplémentaires sont levés, notamment auprès de la société d'investissement d'Alphabet, la holding chapeautant Google. Collibra est la première de la nouvelle génération de start-ups belges dont  la valorisation dépasse le milliard de dollars.

ITEOS THERAPEUTICS

Le 20 juin 2018, iTeos Therapeutics annonce la levée de 75 millions de dollars US (64 millions d'euros) pour accélérer le développement de traitements du cancer par immunothérapie. Les fonds seront également utilisés pour agrandir son nouveau bureau à Cambridge, Massachusetts, the place to be pour les biotechs sur la côte Est des Etats-Unis. Pour une jeune entreprise de biotechnologie, le montant levé est exceptionnel, mais vu la concurrence, Iteos Therapeutics doit être capable d’évoluer rapidement. C’est MPM Capital, le fonds d'investissement américain, qui a mené la levée de fonds. Elle a attiré de nouveaux investisseurs comme HBM Partners, 6 Dimensions Capital et Curative Ventures. Tous les investisseurs existants, tels que Fund+, VIVES II, SRIW et SFPI, y ont également participé.

‘CFO of the Year’ et ‘Deal of the Year’ sont une initiative de Trends-Tendances en collaboration avec BNP Paribas Fortis.

En savoir plus sur cette initiative.

Le gagnant du prix « Deal of the Year » sera annoncé lors de la soirée de remise de prix du Trends CFO of the Year, le 15 mai 2019 à Brussels Expo.

Conférencier d'honneur de cette 8ème édition, Wim Dejonghe, Associé principal d'Allen & Overy, partagera son point de vue sur les conséquences du Brexit et des conflits commerciaux dans le monde.

Un débat est également au programme, dont le thème est " Faire des affaires dans un monde de risques politiques ", auquel participeront Wim Dejonghe, Birgit Conix, CFO TUI Group (lauréate du prix Trends CFO of the Year 2018), Karim Hajjar, CFO de Solvay et William De Vijlder, Chief economist chez BNP Paribas.

Vous pouvez suivre l'événement sur Twitter via #TrendsCFO2019.

Découvrez ici les nominés pour le prix Trends CFO de l’Année.

Source : Trends

Article

12.04.2019

Qui sera le "Trends CFO of the Year 2019" ?

Le mercredi 15 mai, nous connaitrons le nom de celui, ou celle, qui succèdera à Birgit Conix, CFO du groupe TUI, comme ‘CFO of the Year’. Particularité de cette année : 4 des 5 nominés sont des femmes.

Les nominés pour le prix CFO de l’année sont :

Ann Desender (Barco)

L'entreprise technologique a fait son entrée au Bel20 ce mois-ci. Barco a le vent en poupe avec un chiffre d'affaires qui dépasse le milliard d'euros depuis plusieurs années. "Nous plaçons la barre toujours plus haut", déclare sa CFO, Ann Desender qui est à la manoeuvre depuis 2016. « Ce qui implique de changer la culture d’entreprise et dans le même temps de poser des choix y compris d’exclure des activités qui ne génèrent pas assez de bénéfices, voire aucun. » poursuit-elle. Fin 2018, Barco créait la surprise en supprimant 240 de ses 3.600 emplois. Simplifier la structure a permis de relever le niveau d’efficacité et de réinvestir les ressources disponibles.

Yves Honhon (CMI)

Les finances du groupe industriel wallon CMI sont gérées depuis 18 ans par Yves Honhon, qui compare volontiers son rôle à celui d’un chef d'orchestre. Il était au premier rang lorsque CMI a quitté Arcelor/Cockerill pour poursuivre sa route en solo en avril 2002. Par la suite, "la société est passée du statut de filiale à celui de société mère. » raconte-t-il. De 18 entreprises dans 7 pays, CMI est passé à 85 entreprises dans 23 pays. Le total du bilan a quintuplé entre 2002 et 2018, passant de 271 millions à près de 1,5 milliard. Yves Honhon n'exclut pas de nouvelles acquisitions, que du contraire ! L'ambition de CMI est d'atteindre un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros en 2022.

Nathasja Van Bael (Medialaan/Persgroep)

Nathasja Van Bael est CFO chez Medialaan depuis 2015. Depuis le rapprochement avec De Persgroep, elle sait combien il peut être complexe d'orienter une fusion dans la bonne direction. "2018 a été l'une des années les plus difficiles de ma carrière, du fait de la fusion essentiellement. Sur le plan juridique et financier, tout est réglé mais l'intégration opérationnelle n’est pas terminée", déclare la CFO. Non seulement elle a guidé avec succès l'entreprise dans ces eaux turbulentes, mais elle est également attentive à la maîtrise des coûts dans les circonstances économiques difficiles actuelles : "Je ne supporte pas l'inefficacité et j’adore passer au crible les processus de l'entreprise", conclut-elle.

Catherine Vandenborre (Elia)

CFO d'Elia depuis 2014, Catherine Vandenborre a joué, avec son équipe, un rôle clé dans les négociations et le financement de la prise d’une participation de contrôle d’Elia dans l’allemand 50Hertz. "C'était un vrai travail d'équipe. Nous y avons travaillé jour et nuit avec un petit groupe de personnes". Sa vison du rôle d'un CFO moderne : "Un directeur financier est l'architecte de la création de valeur de l'entreprise. » Cela implique qu'il participe à la stratégie et à son déploiement à l’échelon de la société. Ces dernières années, de nouvelles dimensions se sont ajoutées, car l’innovation, la gestion des données et la numérisation interviennent de plus en plus. Dans le même temps, elle considère important de s'attaquer au problème du changement climatique aussi efficacement que possible. Elia prévoit une augmentation de capital de 350 à 450 millions d'euros afin de renforcer son bilan et de réaliser des investissements supplémentaires dans l'infrastructure du réseau belge.

Els Verbraecken (DEME)

Depuis qu'elle est devenue CFO du groupe de services maritimes DEME il y a six ans, Els Verbraecken et son équipe ne sont pas restés inactifs. Elle est particulièrement fière du programme d'investissement de plus de 1,5 milliard d'euros dans des bateaux neufs lancé fin 2015. Elle garde fermement la gestion des risques sous la loupe. "Vous devez maintenir l'équilibre entre investissement et financement, prise de risques et limitation des risques, rapports administratifs et proactivité » déclare-t-elle. Bien que confrontée régulièrement à la complexité du commerce international, Els Verbraecken est une grande adepte de la simplification. "Dans un monde complexe et dynamique, tout doit rester simple et flexible ", conclut la CFO de cette entreprise présente dans plus de 60 pays. 

‘CFO of the Year’ est une initiative du Trends en collaboration avec BNP Paribas Fortis. Ce prix récompense les directeurs financiers qui jouent un rôle important dans le développement financier et stratégique de leur entreprise.

Plus d'infos sur l'événement.

Le gagnant du prix ‘Trends CFO of the Year sera dévoilé lors de la cérémonie de remise de prix à Brussels Expo le 15 mai 2019.

Conférencier d'honneur de cette 8ème édition, Wim Dejonghe, Associé principal d'Allen & Overy, partagera son point de vue sur les conséquences du Brexit et des conflits commerciaux dans le monde.

Un débat est également au programme autour du thème " Faire des affaires dans un monde de risques politiques ", auquel participeront Wim Dejonghe, Birgit Conix, CFO TUI Group (lauréate du prix Trends CFO of the Year 2018), Karim Hajjar, CFO de Solvay et William De Vijlder, Chief economist chez BNP Paribas.

Vous pouvez suivre l'événement sur Twitter via #TrendsCFO2019.

Pour la première fois, le jury récompensera également le Deal de l’année.

Source : Trends

Article

01.12.2023

Quelles aides pour votre entreprise ?

Les trois régions du pays ont prévu un ensemble de subventions pour les sociétés et indépendants qui investissent. Nos experts et expertes vous aident à y voir clair et à introduire votre dossier.

Les modalités, montants et conditions des aides à l’investissement diffèrent fortement d’une région à l’autre. La réglementation applicable dépend de la localisation du siège d’exploitation où les investissements sont réalisés. Le siège social n’a pas d’influence et peut se trouver dans n’importe quel pays. Par ailleurs, ne perdez pas de vue que la demande d’une subvention demeure un processus assez lourd sur le plan administratif. Raison pour laquelle nos experts et expertes se chargent de toutes les démarches nécessaires, de l’introduction de la demande de prime jusqu’à son obtention.

Flandre, panel d’aides

La Flandre a prévu différents types de subventions : soutien à la transformation stratégique, prime écologique, soutien écologique stratégique, portefeuille PME ou prime de croissance pour ne citer que les plus importantes.

Chaque aide cible des types d’investissements et des entreprises différents. Les niveaux de subsidiation sont aussi très variables, allant de 8% pour un investissement stratégique d’une grande entreprise à 50% pour des frais de consultance d’une PME.

Nos experts peuvent sonder avec vous les possibilités de subvention et ensuite vous permettre de rencontrer un ou une spécialiste de VLAIO, l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Il ou elle prendra ensuite le relais pour vous accompagner dans votre demande.

Wallonie, aides classiques et écologiques

En Wallonie, les primes à l’investissement sont réservées aux entreprises actives dans un nombre restreint de secteurs admis. Parmi les activités exclues, citons notamment les activités de commerce de détail, le secteur des transports ou les professions libérales.

En outre, les modalités diffèrent également en fonction de la taille de l’entreprise. Les petites doivent investir pour un montant minimal de 25.000 euros. Les grandes doivent atteindre des seuils plus élevés et investir dans une zone de développement.

Concrètement, voici quelques exemples d’investissements à usage professionnel éligibles : achat/construction d’un bien immobilier, achat d’un terrain, achat de matériel d’exploitation neuf, etc.

La prime de base varie de 4% à 6% avec des majorations possibles en cas de création d’emplois, pour une approche innovante, dans le cadre d’une diversification à l’étranger… Vous pouvez obtenir une prime plus importante, jusqu’à 20%, pour les projets favorisant l'utilisation durable de l'énergie et de la protection de l'environnement.

À noter qu’il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé une facture ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

Bruxelles, la plus généreuse

La prime bruxelloise pour des investissements (im)matériels ou des travaux est ouverte à la plupart des secteurs. Au total, environ 80% des activités économiques de la capitale sont subsidiables. Les deux principales exceptions sont l’enseignement et l’immobilier.

Pour bénéficier d’une subvention, le projet d’investissement doit être d’au moins 10.000 euros pour un entrepreneur débutant et minimum 15.000 euros dans les autres cas, en fonction de la taille de l’entreprise. En outre, le projet doit viser à développer ou améliorer une activité existante, un simple remplacement n’étant pas admis.

L’aide peut atteindre jusqu’à 30% du montant de l’investissement, avec une moyenne de 12,5%. Le niveau de subsidiation dépend d’un ensemble de critères comme le fait d’être starter, d’augmenter le nombre de personnes employées de plus de 30%, etc.

Courant 2024, la réforme des aides renforcera les primes pour les projets durables et d’économie circulaire.

De même qu’en Wallonie, il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé un devis ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

Article

09.11.2023

ESG, c'est la loi : ce qu'il faut savoir

16 experts internationaux ont partagé leurs idées lors du Sustainable Future Forum. Virginie Frémat, Senior Partner chez CMS Law Tax, spécialiste ESG et responsabilité sociétale en parlait à Bruxelles.

Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont en peu de temps passés d’une préoccupation de niche à une priorité stratégique au niveau du conseil d’administration dans tous les secteurs et tous les pays.

Implémenter une stratégie ESG et établir les rapports correspondants, ce n'est plus quelque chose que les sociétés font pour être socialement responsables – elles ont l’obligation légale d’adopter ces critères.

Des institutions financières aux sociétés du secteur de l’énergie en passant par les start-ups technologiques, les petites et moyennes entreprises (PME) et les sociétés cotées en bourse : toutes les entreprises doivent se concentrer de toute urgence sur les critères ESG.

Si l’impact du règlement ESG est incontestable, l’environnement commercial et des investissements, actuel et futur, ouvre de nouvelles perspectives. Le règlement ESG actuel et futur a pour but d'intégrer les personnes et la planète dans la stratégie à long terme des entreprises. Cette évolution permet aux entreprises de mieux agir pour les personnes et la planète, tout en créant plus de valeur pour les investisseurs. 

Un terrain de jeu changeant

Non seulement les gouvernements sont de plus en plus exigeants sur les questions ESG, mais les actionnaires et la société civile font également entendre leur voix. Pensez à la fondation Urgenda, qui a mené l’État néerlandais devant le tribunal, exigeant que le gouvernement en fasse davantage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et qui a obtenu gain de cause. La question de savoir si l’affaire climatique belge peut forcer le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique est actuellement soumise à la cour d’appel.

Trois éléments sont à l'origine de cette volonté d'avoir des initiatives ESG plus concrètes, mesurables et exécutoires au sein des entreprises : 

  • L'activisme des parties prenantes
  • Les directives européennes
  • La législation nationale

Plan d’action sur le financement de la croissance durable

En mars 2018, la Commission européenne a lancé le Plan d’action sur le financement de la croissance durable, qui vise à :

  1. Diriger les flux de capitaux vers des investissements durables pour une croissance inclusive
  2. Gérer les risques financiers liés au changement climatique et aux questions sociales
  3. Promouvoir la transparence et la vision à long terme dans la finance

Les principales caractéristiques incluent un système de classification unique de l’UE (taxonomie), la responsabilisation des investisseurs, des benchmarks bas carbone et des orientations du durabilité améliorées, tout ceci dans le but de promouvoir un avenir financier plus durable.

Directive sur la publication d’informations non financières

Pour soutenir la transition vers une économie durable, le Parlement européen a adopté la directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD) fin 2022. Il s’agit d’une prolongation de la directive sur la publication d’informations non financières (NFRD), tant au niveau du nombre d'entreprises qui doivent se conformer aux normes que du nombre de sujets sur lesquels elles doivent rendre compte.

La NFRD est entrée en vigueur le 5 janvier 2023 et s’appliquera à terme à environ 50.000 entreprises. De la même manière que les entreprises sont désormais tenues d’effectuer des rapports financiers, elles devront également rendre compte de leur durabilité. Les plus grandes entreprises seront les premières à être soumises à ces obligations de reporting, les plus petites suivront. Le système juridique belge a transposé ces exigences par le biais de la loi du 3 septembre 2017, qui fait désormais partie du Code belge des sociétés et des associations.

Règlement Taxonomie

Le règlement Taxonomie de l’UE introduit un système de classification des activités économiques durables sur le plan environnemental. L’article 8 de ce règlement impose certaines obligations de publication aux entreprises soumises à la NFRD. Ainsi, elles doivent notamment rendre compte de leur degré d'engagement dans des activités durables sur le plan environnemental et de certains indicateurs clés de performance.

Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises

Les sociétés soumises à la CSRD doivent intégrer des informations non financières dans leurs rapports de gestion annuels, couvrant les questions environnementales, sociales, des droits de l’homme, de lutte contre la corruption et de diversité. La CSRD exige également une brève description du modèle commercial de l’entreprise, des politiques, de la performance, des principaux risques et des indicateurs de performance de nature non financière.

Les rapports de durabilité seront conformes aux normes contraignantes de l’UE, la première série de rapports devant être publiée pour le 30 juin 2023 et la seconde série contenant des informations supplémentaires et propres au secteur d’activité pour le 30 juin 2024. Le reporting doit prendre en compte le principe de double matérialité, couvrant à la fois l’impact de la durabilité sur les entreprises et l'impact de ces dernières sur la durabilité.

La CSRD met l’accent sur la chaîne de valeur, la stratégie, les intérêts des parties prenantes, la mise en œuvre des politiques de durabilité et les progrès enregistrés dans la réalisation des objectifs de développement durable.

Elle exige de publier des informations sur ses procédures de diligence raisonnable, sur les incidences négatives tout au long de la chaîne de valeur, sur les mesures prises pour atténuer ces incidences, sur les risques importants en matière de durabilité et sur les indicateurs pertinents.

La CSRD a introduit des exigences complètes en matière de reporting sur la durabilité pour les grandes entreprises d’intérêt public, afin que celles-ci fournissent des informations détaillées et transparentes sur leurs pratiques de durabilité et sur leurs incidences en matière durabilité.

Directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité

Cette directive s’applique aux grandes entreprises européennes et non européennes. Elle leur impose d’exercer un devoir de vigilance et de donner suite à toutes les conclusions. Des sanctions leurs sont infligées en cas de non-respect. Le nouveau régime de responsabilité civile permet aux personnes lésées par la non-conformité d'une entreprise d'introduire directement une réclamation.

Pour les entreprises constituées en conformité avec la législation d'un État membre de l'UE, la CSDD s’applique aux entreprises ayant employé plus de 500 salariés en moyenne et ayant réalisé un chiffre d’affaires mondial de plus de 150 millions d'euros au cours du dernier exercice. Elle s’applique également aux entreprises qui ont employé en moyenne plus de 250 salariés et ayant un chiffre d’affaires mondial de plus de 40 millions d'euros au cours du dernier exercice, si au moins 50% de ce chiffre d’affaires a été réalisé dans des secteurs considérés à haut risque. Les secteurs à haut risque incluent ceux impliqués dans la fabrication de textiles et d'articles en cuir, l’agriculture, les denrées alimentaires, les minéraux et le commerce y associé.

En outre, la CSDD introduit des mesures applicables aux PME impliquées dans les chaînes de valeur des entreprises concernées, en reconnaissant l'incidence indirecte sur celles-ci.

J’ai une PME, que dois-je faire ?

Les PME non cotées ne sont pas soumises à la CSDD. Elles ne doivent donc pas directement se conformer à ses dispositions. En revanche, les PME cotées en bourse ayant des titres sur un marché réglementé de l’UE (à l’exclusion des microentreprises) relèvent du champ d’application de la CSDD. Elles ont la possibilité de ne pas participer jusqu’en 2028. En outre, un ensemble spécifique de normes de publication européennes en matière de durabilité adaptées aux PME est en cours d’élaboration, et les PME non cotées peuvent les adopter sur une base volontaire.

Il est important de noter que même si les PME ne sont pas directement soumises à la CSDD, elles peuvent toujours subir les effets des dispositions de celle-ci par le biais de leur implication dans les chaînes de valeur des grandes entreprises. Tant les États membres de l’UE que les entreprises relevant de la CSDD sont tenus de soutenir les PME dans ces chaînes de valeur.

Je suis administrateur, qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

La CSDD a des implications plus larges pour les administrateurs des entreprises relevant de son champ d’application. Les administrateurs ont l'obligation fiduciaire de promouvoir le succès de leurs entreprises, mais ils sont également exposés à des risques tels que la responsabilité civile et pénale, et des sanctions, notamment pour les sociétés cotées en bourse. En outre, mettre l’accent sur les questions ESG et de durabilité peut entraîner des atteintes à la réputation. La CSDD accroît également les contraintes réglementaires imposées aux entreprises, tant en termes de temps que de coût. Par ailleurs, elle peut avoir un impact négatif sur les cours des actions et le coût des primes d’assurance des administrateurs et dirigeants. Les articles 25 et 26 de la CSDD, qui concernent les devoirs des administrateurs des entreprises de l’UE, font toujours l'objet de discussions et doivent encore être affinés.

Article

06.09.2023

Nouvelle mobilité : l’atout technologie

La technologie est-elle un atout pour aller vers une mobilité plus durable des entreprises ? Voici ce qu’en pense Philippe Kahn, Mobility Solutions Expert.

Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent repenser leur mobilité pour qu’elle s’inscrive dans l’indispensable transition durable de nos sociétés. Depuis le 1er juillet 2023, la réglementation prévoyant à l’horizon 2026 la fin de la déductibilité fiscale pour les véhicules d’entreprise thermiques produit ses premiers effets. Dans le même temps, le budget fédéral de mobilité et ses récentes évolutions rendent cette (r)évolution bien plus concrète et praticable. Et une chose est sûre : les outils technologiques, en particulier les applications, ont un rôle clé à jouer. Mobility Solutions Expert chez Arval BNP Paribas Group, Philippe Kahn nous explique pourquoi.

1er juillet 2023 : une date clé

« Pendant les quelques semaines qui ont suivi le moment charnière du 1er juillet 2023, nous avons déjà constaté un changement dans les besoins exprimés par nos entreprises clientes », explique Philippe Kahn. « Certaines d’entre elles avaient déjà fait des pas concrets vers la transition durable. Mais aujourd’hui, elles sont d’autant plus nombreuses à devoir aussi répondre aux questions et préoccupations concrètes de leurs employés. Comment vais-je pouvoir utiliser une voiture électrique alors que j’habite en ville et que je n’ai pas de bornes de recharge à disposition ? Ai-je envie de chercher tous les deux jours un endroit fiable pour effectuer cette recharge ? Et suis-je prêt·e à repenser fondamentalement ma mobilité ? Donner une réponse satisfaisante à ces interrogations est forcément une priorité pour les employeurs. Au-delà de la gestion de A à Z d’un véhicule électrique de société, donc y compris la question de sa recharge, de plus en plus d’entreprises commencent à repenser leur politique de mobilité globale, en analysant toutes les alternatives existantes, notamment celles multimodales. Et c’est une excellente nouvelle, car c’est un passage obligé pour l’avenir. Je pense donc que la demande pour de telles solutions va devenir de plus en plus importante. Pour y répondre de manière fluide, la technologie et notamment les applications sont un atout de poids. »

Anticiper pour mieux servir

Si la question est en train d’émerger au sein des entreprises, elle est depuis des années une priorité pour Arval, BNP Paribas Fortis et Philippe Kahn. « Cela fait plus de cinq ans que nous anticipons les changements en cours, avec pour objectif d’avoir une vision de la mobilité et une expertise bien plus larges que le seul leasing. Aujourd’hui, nous disposons d’ailleurs d’un département complet qui s’en occupe exclusivement. Grâce à cette expertise, nous répondons et même devançons les besoins des entreprises qui n’ont pas l’expérience de ces questions, et qui se sentent parfois un peu perdues par rapport à cette révolution de la mobilité. »

Une expérience simplifiée et plus fluide grâce à la technologie

Mais pourquoi et comment la technologie joue-t-elle un rôle important dans cette transition vers une mobilité plus durable des entreprises ? « Pour rendre l’expérience de cette nouvelle mobilité plus simple et fluide pour ses utilisateurs. Et c’est dans ce sens que vont les derniers développements du marché », répond Philippe Kahn. « C’est d’ailleurs aussi à ça que servent les  nouvelles applications dédiées à la mobilité que nous proposons désormais à nos entreprises clientes. Pour les employeurs, elles facilitent la gestion du budget mobilité mis en place par les autorités fédérales. Ce budget, ses trois piliers et ses récentes évolutions sont un facteur crucial pour repenser la mobilité. Mais il s’accompagne aussi d’une certaine complexité réglementaire. C’est pour faciliter cette gestion que nous avons initié il y a cinq ans déjà le développement de toute une série d’outils technologiques. Par exemple pour permettre à nos clients de gérer très facilement le choix combiné d’une voiture électrique et d’un vélo dans le cadre de ce budget mobilité. Dans cette logique d’innovation ciblant l’expérience utilisateur, nos applications intègrent très concrètement toutes les facettes de la nouvelle mobilité professionnelle, accessibles depuis un smartphone. Utilisation de transports publics, mobilité de partage, taxi, et même le parking alors qu’il n’est pas repris dans le budget mobilité : tout s’y retrouve en un seul endroit. Cela facilite aussi la gestion des transactions : les achats mobilité d’un faible montant, comme celui d’un ticket de bus, sont automatiquement pris en compte et validés. Il n’y a dès lors plus de vérification manuelle nécessaire. Dans la même logique, il ne faut plus avancer ni rembourser quoi que ce soit… ni donc conserver et gérer des preuves d’achat. En résumé, les app simplifient le budget mobilité, en proposant de manière conviviale tous ses composants importants : voiture, vélo, scooter, multimodalité, transports publics, mobilité partagée… »

La technologie, un accélérateur de stratégie

L’exemple du trajet d’innovation tracé par Arval Belgique illustre parfaitement pourquoi la technologie est un accélérateur important pour implémenter de nouvelles stratégies de mobilité. Et bien évidemment, ce qui existe aujourd’hui est appelé à évoluer très rapidement, pour aller vers une expérience utilisateur toujours plus riche. Philippe Kahn : «Beaucoup d’outils innovants existent déjà. Mais l’un des défis, lié à la complexité belge, est d’arriver à fédérer tous les acteurs concernés sous le même étendard, pour que le résultat de ce travail collaboratif se retrouve dans une seule et même app « magique ». Ce qui existe aujourd’hui en Belgique a souvent une portée locale. C’est une limitation qui n’existe par exemple pas aux Pays-Bas grâce à la carte OV.  La réalité urbanistique de notre pays est aussi un challenge. Car en dehors des grands centres urbains, la mise en place de Hubs de mobilité où toutes les moyens de déplacement sont accessibles est moins aisée. »

Une chose est sûre : la transition vers la nouvelle mobilité des entreprises est sur les rails. Et la nouvelle app d’Arval Belgique  est un outil précieux pour nos entreprises. « Cette innovation technologique permet dès maintenant d’atténuer la complexité réglementaire pour les employeurs et de fluidifier très concrètement pour les employés et employées leur expérience de la multimodalité », conclut Philippe Kahn.

Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102, intermédiaire en assurances à titre accessoire, inscrit auprès de la FSMA sous le numéro 047238 A. Sous réserve d’acceptation de votre demande.

Arval Belgium S.A. est une filiale de BNP Paribas Fortis

Discover More

Contact
Close

Contact

Pourriez-vous répondre aux questions ci-dessous ? Nous pourrons vous répondre ainsi plus rapidement. Merci d'avance.

Vous êtes indépendant, exercez une profession libérale, démarrez ou dirigez une petite entreprise locale. Rendez-vous sur notre site dédié aux professionnels.

Vous êtes un particulier ? Rendez-vous sur notre site dédié aux particuliers .

Votre entreprise / organisation est-elle cliente de BNP Paribas Fortis ?

Mon organisation est servie par un chargé de relation :

Votre message

Tapez le code indiqué dans l'image :

captcha
Check
La Banque traite vos données à caractère personnel conformément à la Déclaration Vie Privée de BNP Paribas Fortis SA.

Merci

Votre message a bien été envoyé.

Nous vous répondrons dans les plus brefs délais.

Retour à la page en cours›
Top